RÉSIDENCE AU COLLÈGE FRANÇOIS RABELAIS À NIORT

L’adolescence commence quand on rentre en 6e et se termine à 18 ans quand on devient majeur.

L’adolescence, c’est le meilleur moment de la vie.

Un adulte c’est une personne qui dit que l’adolescence est un âge bête.

Parfois mes relations avec mes parents sont carrément nulles.

Je ne partage rien avec les adultes. J’aime les jeux vidéo, mais eux non.

L’adolescence commence quand le corps commence à changer. Elle se termine quand on prend son indépendance et qu’on vit par ses propres moyens.

Je n’ai pas de style vestimentaire. Je vis ma vie. Si ça plait tant mieux, sinon tant pis.

Je porte souvent des sweat-shirts et des grosses chaussures.

L’adolescence se termine quand on pense comme un adulte.

Je n’ai pas le sentiment d’appartenir à un groupe social spécifique. Y’en a qui sont plus grands ou qui ont plus d’argent. Certains aiment le foot. D’autres le rugby.

L’adolescence est un âge difficile car c’est l’âge où il faut aller au collège.

Je mets des vêtements dont le style et la marque sont à la mode. Pour attirer l’attention, mais pas trop non plus.

Etre adulte, c’est être libre.

Etre adulte, c’est faire ce qu’on veut et être vieux.

Etre adulte, c’est être indépendant, avoir son permis de conduire et avoir une maison.

L’adolescence commence quand on commence à avoir certaines libertés, qu’on nous laisse le choix. Elle se termine quand on devient indépendant, qu’on sait prendre les bonnes décisions, celles qui sont en accord avec nos idées et qui nous paraissent raisonnables.

A l’adolescence, on commence à avoir des responsabilités.

L’adolescence est un cap difficile. Je ne suis jamais contente. Je suis toujours sur la défensive.

L’adolescence commence quand le corps change et notre façon de penser aussi. On gagne en maturité.

En adoptant un style, j’attire l’attention des autres. Si je fais ça, c’est parce que je manque de confiance en moi. On fait ça pour avoir la reconnaissance des autres.

Être adulte, c’est avoir des enfants, un travail et payer des impôts.

Etre adolescent, ça me fatigue.

Mon style vestimentaire, c’est le mien, mais j’essaie toujours de suivre un peu la mode.

Les adolescents ne forment pas un groupe homogène. Chacun a ses idées.

J’ai un style vestimentaire à moi qui représente mon identité, mes goûts.

Etre adulte, c’est travailler et gagner de l’argent.

L’adolescence se termine quand on a envie d’avoir une maison, des enfants et des responsabilités.

Etre adulte, c’est être responsable et organisé.

Je partage peu de choses avec les adultes. Ils parlent de choses que je ne comprends pas ou qui ne m’intéressent pas. J’aimerais parler de ma vie et des garçons. Souvent, ils ne comprennent pas, rigolent et changent de sujet.

Je fais du sport avec les adultes. Je parle aussi, mais pas de politique.

Merci à vous!

A quel âge avez-vous commencé la photographie? Quand avez-vous su que vous vouliez être photographe? Qu’avez-vous fait comme études?

Avec quoi faites-vous vos photographies? Combien avez-vous d’appareils?

Avez-vous fait des expositions? Avez-vous un atelier pour travailler?

Ça consiste en quoi le métier de photographe?

Combien se vend une photographie?

J’étais le sujet de leur interview. Ils ont posé leurs questions et pris des notes, attentifs. J’ai hâte de lire leur article!

Brian Finke, série Cheerleading sur les jeunes pom-pom girls américaines et série Football Players sur les jeunes joueurs de football américain

Etats-Unis, 1999-2004

© Brian Finke

© Brian Finke

Quand on parle de sport aux Etats-Unis, on pense aux footballeurs américains et aux pom-pom girls en jupettes.

Avec un regard tendre et amusé, Brian Finke s’intéresse aux pratiques culturelles adolescentes américaines, à ces stars du lycée, et joue sur les clichés associés à cette culture : uniformes, victoire, angoisse, encouragements des uns et des autres. Les expressions sur les images sont à la hauteur des émotions sans compromis de l’adolescence.

Les photographies laissent transparaître les interrogations propres à cette période : l’identité à l’échelle d’un groupe social, le tiraillement entre l’envie d’être soi et l’envie d’appartenir à un groupe.

Vous pouvez découvrir la série ici:

http://www.galeriephilippechaume.com/newsite/?page_id=44

Rineke Dijkstra, série Park Portraits, portraits d’adolescents dans des parcs d’Europe, de Chine et des Etats-Unis

2003-2006

© Rineke Dijkstra

Park Portraits est une série de portraits d’écoliers et d’adolescents, photographiés dans des parcs en Europe, en Chine et aux Etats-Unis, loin de toute structure institutionnelle, dans un espace de liberté.

Dans ces images, l’ambiance est théâtrale. L’attitude des sujets photographiés est calme, détendue et harmonieuse. L’environnement est sobre, mais des papiers de bonbons et des bouteilles vides sont étalés par terre. Un sac à dos ouvert offre une perspective presque symbolique sur une autre réalité : celle des devoirs et des responsabilités. Mais ils ne veulent pas y penser maintenant.

Rineke Dijkstra s’intéresse ici à la fois à ce qui est personnel et ce qui est universel dans le rite de passage de l’enfance à l’adolescence.

Vous pouvez découvrir la série ici:

http://www.mariangoodman.com/exhibitions/2007-12-07_rineke-dijkstra/

Vesselina Nikolaeva, série School n°7 réalisée dans un lycée de Sofia, Bulgarie

Sophia, Bulgarie, 2004-2005

© Vesselina Nikolaeva

© Vesselina Nikolaeva

Cette série est un travail documentaire sur la première génération d’après la guerre froide et le démantèlement de l’URSS.  Les jeunes sont face à une infinité de possibilités concernant leur avenir dans un pays récemment sorti du système communiste et en pleine transition vers un système capitaliste. A l’inverse de notre société où chacun peut facilement prendre son parent en exemple, eux ne le peuvent pas.

Vesselina Nikolaeva s’intéresse aux adolescents dans leurs rapports aux autres et au groupe à travers les regards et les gestes échangés.

Vous pouvez découvrir la série ici:

http://www.vesselinanikolaeva.com/work/28-school-no-7

Cette semaine, je n’attends pas lundi matin pour venir depuis Bordeaux jusqu’à Niort pour ma semaine de résidence. Je fais bien. Dimanche, il neige. Et ça tient.

Je fais aussi bien de prévoir 30 minutes pour aller de chez moi au collège ce matin, alors que selon Mappy, il faut 12 minutes pour parcourir les 3,3 kilomètres qui me séparent de l’établissement scolaire et que selon Mappy toujours, il serait plus rapide -10 minutes- de parcourir les 5,9 km en passant par la rocade que les 3,3 km de la route du Moulin d’Âne. Bref. Je mets 30 minutes ce matin parce qu’il faut que je déneige ma voiture, dégivre mes serrures, fasse chauffer ma 4L un peu plus longtemps que d’habitude et que je fasse un détour par la rocade plutôt que de passer par le Moulin d’Âne -parce que la rocade serait dégagée, j’en suis sûre et ça s’est vérifié. Finalement, j’arrive à l’heure mais le verdict est lourd: 5 élèves présents sur les 20 que j’attends.

Cette semaine, j’accompagne les élèves des classes de 4e E et 4e F dans un travail d’écriture sur le rapport qu’ils entretiennent avec leur ville et la représentation qu’ils veulent en donner. Quels sont les lieux qu’ils investissent, s’approprient? Comment va-t-on les photographier?

Le sac d’école. Rarement un cartable, souvent un sac à dos. Beaucoup ont l’air trop grands, trop lourds. Aujourd’hui, j’en ai photographié quelques uns qui trainaient près des casiers dans la cour.

J’arrive au self. Je charge un film dans mon Blad. Je commence à photographier. Un rouleau, puis deux, puis trois… Ce lieu me fascine. Il me renvoie à des sensations, des souvenirs.

Le tableau où l’on retourne sa carte avant d’aller manger. Les murs aux couleurs pastels, les plateaux en plastique, les verres Duralex. L’assiette de charcuterie, sa tranche de salami, de saucisson à l’ail, de jambon cru et sa portion de beurre de 30g. La salade de fruits en conserve, ses morceaux de fruits cubiques et ses insipides cerises roses pâles.

Pendant ma résidence, je vais photographier des élèves.

Même si c’est au cours d’une prise de vues où il est évident que l’élève sait qu’il est photographié, il est obligatoire de définir ensemble le cadre dans lequel les images pourront être utilisées par l’un et par l’autre. C’est la raison pour laquelle j’ai distribué une demande d’autorisation parentale d’utilisation de photographies d’élèves. Cette autorisation doit être limitée et circonstanciée le plus possible et signée par un adulte majeur responsable. A défaut elle serait frappée de nullité.

Cette autorisation me permet d’utiliser les photographies dans les cas suivants:

1. Toutes opérations de promotion de l’auteur quel que soit le support (presse magazine, dossier de presse, internet, etc.).
2. Toutes éditions et ouvrages de librairie concernant le travail de l’auteur.
3. Toutes expositions (galeries sans considération de statut ou d’accès).

C’est à dire que les photographies pourront être publiées sur le blog ouvert le temps de la résidence à l’adresse suivante: https://blogpeda.ac-poitiers.fr/artsplastiques-francoisrabelais, être exposées à la galerie du collège François Rabelais au mois de mai à l’occasion de la restitution du travail réalisé en résidence, mais aussi être publiées ou exposées ultérieurement (pendant 10 ans).

Cette autorisation garantit aussi que je suis la seule à pouvoir divulguer les photographies.

Je vous invite à découvrir mon travail à l’adresse suivante: www.anneleroy.fr et à constater que mes images ne portent pas atteinte à la vie privée, à la dignité et ne pas portent pas préjudice aux personnes photographiées.

Les années 1990 ont été marquées par de nombreux procès au titre du droit à l’image. Cette autorisation définit le cadre dans lequel les photographies pourront être utilisées. Elle me protège moi en tant qu’auteur mais elle protège aussi l’élève photographié de toute utilisation abusive ou détournée des images le représentant.

Et bien non!

Je serai présente dans l’établissement scolaire les semaines du 6 février, 12 mars, 26 mars et 9 avril.