Le retour des “343 salopes”

En cours nous avons abordés les nouveaux mouvements sociaux (NMS) et dans un groupe de TD les “343 salopes” ont été évoquées comme exemple. En 1971 ce groupe féministe arrivait sur la scène française en revendiquant le droit à l’avortement (légalisé en 1975), droit fondamental permettant aux femmes de disposer de leur corps.
Aujourd’hui elles mettent en avant un statu quo des inégalités hommes/femmes depuis environ 15 ans:
-des tâches ménagères irrégulièrement réparties au sein du couple, de la famille. Les femmes ont externalisé une partie du travail vers les crèches, assistantes maternelles..
-une sous-représentation en politique, même si la parité a permis d’augmenter les effectifs des députés femmes de 12 à 18%, dans le domaine économique, où seulement une entreprise du CAC40 est dirigée par une femme, mais aussi dans les médias. 
-un classement des femmes par leur beauté, leur âge, qui n’a pas d’égal chez les hommes, il n’y a qu’a regarder l’âge moyen et le physique d’une présentatrice télé: grande blonde blanche .
-les limites du droit à l’avortement ou on remarque des inégalités territoriales avec des listes d’attente massives en Île-de-France et une fragilisation du planning familial, service public permettant l’accès à ce droit.

Elles revendiquent désormais, dans le quotidien Libération plusieurs changements nécessaires :
-une égalité face à l’emploi: haut placé ou non avec à la clef une rémunération égale à celle des hommes
-une contraception libre et gratuite,  et de bonnes conditions d’avortement
-vivre leur vie, leur sexualité sans être jugées.

De nombreuses femmes célèbres comme Carole Bouquet, Florence Foresti ou Brigitte Fontaine ont ratifié, 40 ans après le premier, “le nouveau manifeste des féministes”. Même si les médias télévisuels ne l’ont que très peu évoqué.

Camille L & Lauren