Le siège de Kiev

Selon le Monde en Ukraine, le 2 décembre 2013, les manifestants occupent Kiev. La mobilisation de l’opposition a été provoquée il y a une dizaine de jours par le volte-face du pouvoir ukrainien, qui a suspendu la signature d’un accord d’association avec l’Union européenne, en préparation depuis des mois, pour se tourner vers la Russie.

Au nombre de 2000 ce lundi 2 décembre, les militants tentent de prendre le centre de Kiev afin de bloquer les déplacements des dirigeants du gouvernement Ukrainiens.

Dans les rues, on peut voir des manifestants brandissant des drapeaux Ukrainiens et des pancartes ” En prison Azarov !” a l’attention du premier ministre. Des “vive l’Ukraine ” sont criés avant que l’hymne national retentisse.

Les manifestants souhaitent la démission du président Viktor Ianoukovitch, dont certains qualifient le gouvernement de “gangster corrompus”.

Certains sympathisants prêtent leur voiture pour bloquer d’autres rues, tandis que des jeunes distribuent des boissons chaudes et des couvertures, car le siège s’annonce encore longs. Et les protestataires ne semblent pas prêts de renoncer.

“On veut se rapprocher des pays normaux, pas de la Russie” dit l’un des automobilistes.

En face, la place du gouvernement est protégée par des rangées de policiers et certains affirment avoir vu des camions des forces spéciales.
Le gouvernement n’entend pas non plus revenir sur sa position, a l’image de M. Ianoukovitch, qui a maintenu une visite en Chine prévue du 3 au 6 décembre, et fait savoir qu’il se rendrait ensuite à Moscou pour signer avec son homologue russe Vladimir Poutine une “feuille de route de coopération”.