Juin 2014, petit compte-rendu de la vie du rucher communal de Périgné depuis Avril

Avril

 

Après la disparition des 2 essaims installés en 2013, Il me fallait réagir. L’occasion se présente le samedi 12 avril. 

Un ami habitant à côté de Souvigné m’appelle. Un énorme essaim s’est constitué sur le chemin menant à sa maison.

Effectivement en arrivant sur place, je trouve la colonie au sol dans l’herbe sur le bas-coté du chemin. Le fait que l’essaim se trouve au sol et non perché, je pense immédiatement à une vieille reine. Elle doit être trop lourde ou avec des ailes abîmées pour voler correctement. 

La capture s’avère assez simple. Je pose la ruche devant l’essaim et au miracle de la nature, tout le monde se précipite à l’intérieur. C’est un bel essaim qui occupe 5 des 10 cadres de ma ruche Dadant. Le soir même, plein d’espoir, je ramène mes nouveaux pensionnaires au rucher communal. Je choisis de les déposer à l’emplacement de la ruche Pissenlit. Le transvasement se fera plus tard.

rucherPerigne

 

Le lundi 28 avril je transfère un essaim de mon rucher de Verrines vers le rucher communal.

je l’installe à la place de l’ancienne ruche Coquelicot. Le peuple de cette colonie est moins important que le premier. Il n’occupe que 2 cadres d’une ruchette. Je suis satisfait. Les abeilles bourdonnent à nouveau dans le rucher.

 

Le surlendemain, j’effectue une rapide visite sans ouvrir les ruches. En observant le trou de vol de Pissenlit, je constate une forte activité, un va-et-vient régulier et quelques rentrées de pollen. Par contre, Coquelicot me pose plus de problèmes. Je ne sens pas une grande sérénité sur la planche d’envol. Les mouvements d’abeilles sont irréguliers et peu nombreux. Certaines trainent devant sans grand entrain. Une vérification s’impose dès que possible.

 

Mai

 

Le lundi 5 mai, je décide d’ouvrir Coquelicot pour vérifier la présence d’une reine. Mes premières craintes sont justifiées. Je ne vois aucune ponte de couvain et la reine demeure introuvable. La colonie est orpheline. Je décide donc de lui remettre un cadre de couvain avec des œufs juste pondus pour qu’elle essaie d’élever une nouvelle reine. Je trouve mon bonheur dans une forte colonie de mon rucher.

Le jour même j’introduis le cadre dans la ruchette.

 

La journée étant chaude et peu venteuse, je décide également de transvaser l’essaim de la ruche Dadant dans la ruche Pissenlit. Mon optimisme va s’éteindre petit à petit. L’ouverture de la ruche laisse apparaître 5 cadres construits et une population encore populeuse. Je déplace la Dadant sur la droite et mets la ruche pissenlit à la place. Je commence le transfert des cadres. Le premier cadre construit est plein de miel. Tout va bien.

Je l’introduis dans Pissenlit. Le suivant contient du miel et du pollen. Tout va bien. Le troisième a été pondu mais je ne trouve que du couvain de mâles. Soudainement, ça va moins bien. Le quatrième même chose, ça va très mal. J’aperçois pourtant la reine au milieu du cadre. Elle est là entourée de sa cour mais aucun couvain d’ouvrières en mesure d’assurer la pérennité de la colonie. Je décide donc

comme pour Coquelicot de rajouter un cadre de couvain fraichement pondu. La reine est bien présente mais je pense qu’étant trop vieille, elle est devenue stérile. Je ramène à nouveau un beau cadre de couvain pris à mon rucher avec l’espoir d’un nouvel élevage de reine. Il me faut éliminer la vieille reine pour que les abeilles se sentent orphelines. Mais problème, je n’arrive plus à remettre la main dessus.

En désespoir de cause, j’introduis quand même le cadre de couvain et referme la ruche Pissenlit.

 

Le jeudi 15 mai, je visite Coquelicot. Les abeilles se sont occupées du couvain mais à ma grande déception aucune cellule royale.

La capture d’un essaim la veille trop petit pour être viable mais avec une reine, me donne la solution. Je les réunis le jour même sans hésiter.  

Je passe ensuite à Pissenlit. Comme pour Coquelicot, les abeilles ont pris soin du couvain. Il y a même des abeilles naissantes qui commencent à sortir des cellules. Je découvre également 3 cellules royales sur un cadre. Je reprends espoir. Je cherche la vieille reine pour l’éliminer et finis par la trouver. Je referme. La situation est précaire mais pas désespérer. Pissenlit n’a plus de reine mais possède de jeunes abeilles issues du couvain et un élevage royal. Il faut patienter.

 

Le samedi 31 mai après une période de mauvais temps, je suis de retour au rucher communal. Je commence la visite par Coquelicot.

Enfin mes efforts sont récompensés. Je trouve un cadre d’œufs récemment pondus. Les deux peuples ont parfaitement fusionnés.

Je nourris la nouvelle colonie  au miel car les provisions manquent.

J’ouvre ensuite Pissenlit avec impatience. Déception, les cellules royales sont ouvertes et même grignotées, mais aucunes traces de reines.

Heureusement de jeunes abeilles sont nées grâce au cadre de couvain introduit début mai. Je réfléchis. Si je veux sauver Pissenlit, il faut tenter une réunion avec un autre essaim. Je choisis à nouveau à mon rucher ma plus faible colonie mais avec une jeune reine.

Je décide de faire la manœuvre dans la soirée. J’emploie toujours la même méthode. Je prends une hausse avec des cadres construits et un peu de miel. Je mets la hausse sur Pissenlit en insérant entre les deux éléments une feuille de papier journal. Puis je secoue les abeilles

de ma ruchette dans la hausse. Le temps de grignoter le journal, les deux peuples peuvent faire connaissance en douceur. 

 

 

JUIN

 

Le mercredi 4 juin, je fais une visite rapide d’observation au trou de vol. Coquelicot a une activité fournie avec des rentrées de pollen.

C’est parfait. Il y a tous les indices d’une ponte régulière de la reine.

Pissenlit travaille bien également. Les rentrées de pollen sont moins nombreuses. A surveiller.

 

Le mercredi 11 juin, belle et chaude journée, je peux ouvrir Pissenlit. Je commence donc par la hausse. Je contrôle un par un les cadres et j’en découvre deux avec des œufs et larves d’ouvrières. Le papier entre le corps de ruche et la hausse a été grignoté. Les deux colonies sont réunis. La reine a commencé à pondre. Je ne veux pas les déranger plus longtemps et referme.

 

La suite à la prochaine visite.

 

 

Par Pascal Mercier, Apiculteur à Périgné (Villaines)