Critique du film “Sans toit ni loi”

Sans toit ni loi est un film d’Agnès VARDA sorti en 1985. Il retrace les derniers mois de Mona, une jeune vagabonde retrouvée morte dans un fossé. Pour cela, il utilise des techniques de reportage avec des gros plans sur les personnages quand ils racontent leur rencontre avec la protagoniste.
Ce film est dramatique car les affaires de Mona se dégradent petit à petit au fur et à mesure des plans. Par exemple ses bottes sont fermées au début puis la fermeture casse et dans les derniers plans du film elles ont l’intérieur retourné sur ses pieds. On peut voir également les autres affaires de la protagoniste qui sont brûlées lors de l’incendie, la laissant seule avec sa couverture, ce qui joue sur l’effet dramatique et aussi sa fatigue, ainsi elle marche de moins en moins vite tout au long du film. Mais ce film nous montre également que Mona est libre car tous les travelinsg s’arrêtent et la laissent partir hors du champ de la caméra. Les travelings se terminent par un grillage ou un mur pour montrer que la liberté de Mona est limitée.
La représentation que se font les autres personnages vis à vis de Mona est très différente car elle ne se comporte de la même manière avec eux.Quand le berger lui donne un travail, elle ne fait rien, elle n’a pas de loi.

J’ai bien aimé dans ce film les scènes où Mona marche et rencontre d’autres personnages car la réalisatrice utilise des plans rapprochés, nous somme donc plus proche des personnages. Comme lorsqu’elle se fait prendre en stop par Mme Landier et qu’elle lui parle d’elle, pareil pour la rencontre du berger.

En revanche, ce que j’ai le moins aimé, ce sont les scènes lorsqu’elle part de chez ses hébergeurs car c’est souvent dans la violence, ils crient beaucoup. Le jeu d’acteur donne plus une image de reportage que d’un film fiction, ce que je trouve plutôt dommage.

Je conseille ce film à un public pouvant le comprendre, donc un public avec des connaissances sur le contexte historique de l’époque.Il faut aussi des connaissances sur la tradition locale de la ville où Mona se retrouve piégée, entourée par des hommes déguisés en toile de jute.