Les 3e dans les tranchées de la Grande Guerre

Vendredi 14 février, accompagnés par quatre de leurs professeurs, les élèves de 3e3 et de 3e4 ont pu découvrir l’exposition phare du Festival BD 2014 consacrée à Tardi et la Grande Guerre. Cette sortie prolonge un travail déjà commencé en classe en histoire-géographie, français et arts plastiques dans le cadre de la préparation à l’épreuve d’histoire des arts.

Les élèves ont pu d’abord admirer les planches originales de C’était la guerre des tranchées qu’ils avaient analysées en cours d’histoire. Il s’agit du premier recueil en noir et blanc que Tardi a publié sur le sujet. Ils ont pu également compléter leurs connaissances sur l’œuvre de l’artiste en parcourant l’intégralité de Putain de Guerre ! ou en découvrant des extraits du livre-CD Des lendemains qui saignent. Enfin, ils ont compris l’important travail de recherches nécessaire pour réaliser des dessins aussi réalistes qui dénoncent l’horreur de la guerre pour tous ces hommes engagés dans le conflit. Dans un petit reportage, ils  ont pu regarder Tardi crayonner une multitude de croquis à partir de photos ou de vidéos mais aussi arpenter des pièces remplies d’objets datant de la Première Guerre mondiale en compagnie de son ami Jean-Pierre Verney.

Cette exposition a beaucoup touché les élèves, rendant plus compréhensible une guerre qui leur paraît déjà bien lointaine…

La classe bd interviewée par un journaliste de “Libération”

Article de “Libération“, Quentin Girard, 31/01/2014

http://www.liberation.fr/culture/2014/01/31/bullade-a-angouleme_976839

13 heures. Legen…dary ! Si vous n’avez pas d’enfants ou plus de 20 ans, vous n’avez sans doute jamais entendu parler de cette BD : les Légendaires (Delcourt) de Patrick Sobral. Et pourtant, en dix ans, les albums de cette série de fantasy ont été vendus à plus de 3 millions d’exemplaires.

A priori, on doit avouer qu’on a du mal à comprendre ce succès. De notre point de vue, le dessin n’a pas d’intérêt, les couleurs sont criardes, les dialogues niais. Difficile, du coup, de s’intéresser à l’histoire. Mais on n’est sans doute pas le public cible. Cette année, une exposition est consacrée à la série. Blindée d’enfants, forcément. Alors qu’on était en train d’apprendre que «tous les peuples d’Alysia et du monde elfique s’unissent pour combattre les armées d’Anathos», on a interpellé Quentin et Noah, 12 ans. Tous les deux sont en cinquième, en classe BD du collège Réné-Cassin à Gond-Pontouvre (spéciale dédicace), à côté d’Angoulême, et ils portent des masques de Danaël, l’un des personnages principaux. Pour eux, c’est simple : les Légendaires, ça marche parce que «c’est une sorte de BD manga». «C’est nouveau, les dessins sont différents, beaux, formidables», tente d’expliquer Quentin.

Dans le fond, ils préfèrent One Piece ou Dragon Ball Z, mais, pour une BD française, «c’est vraiment bien». «Il y a beaucoup d’action, des explosions», renchérissent-ils, et ça, ça leur plaît. Quand on regarde les planches, de toute évidence, c’est riche en onomatopées.

Mais, intervient Laurina, une de leur camarade de classe, les Légendaires, surtout, «ça fait rêver». Car, dans cette BD, dans le fond, la guerre et l’affrontement sont secondaires, l’important, c’est l’amour.

Rencontre avec les auteurs du Temps du rêve

Vendredi 31 janvier, la classe de 3e4 a rendez-vous aux archives départementales d’Angoulême pour rencontrer les auteurs de la trilogie Le Temps du rêve, Stéphane Antoni (scénario) et Olivier Ormière (dessin). Après avoir découvert les deux premiers tomes en cours d’histoire-géographie et au CDI, les élèves ont de nombreuses questions à poser aux auteurs.

 

Dans un premier temps, les élèves parcourent l’exposition organisée par le service pédagogique des archives. Les panneaux mettent en parallèles des planches originales et des documents d’archives (photos surtout). Une vitrine présente même des objets de la Première Guerre mondiale. Ils en profitent aussi pour admirer les réalisations des élèves du collège Romain Rolland de Soyaux qui ont mis en planches trois temps forts de cette Première Guerre mondiale : l’attentat de Sarajevo, la bataille du Chemin des Dames et le Traité de Versailles.

 

Très vite, les premières questions sont posées  pour commencer à Stéphane Antoni  sur les étapes de son travail (de la documentation à la réalisation du découpage de l’histoire), le choix de la période historique ou encore des noms des personnages. Mais surtout, c’est cette référence à la culture aborigène, à l’origine du titre de la série, qui a intrigué et aussi séduit les élèves.

 

A sa suite, Olivier Ormière explique sa façon de dessiner en utilisant l’outil informatique et, pour cela, rien de mieux qu’une petite démonstration qui épate les élèves : création des décors, des visages réalistes, choix des costumes ou des armes, tout repose sur un abondant travail documentaire. Un clin d’œil des auteurs n’a d’ailleurs pas échappé aux élèves : la rencontre et le combat au corps à corps entre Freeman, le héros aborigène, et un certain Hitler dans le tome 2.

 

Pour finir, quelques élèves ont pu essayer, non sans mal, de dessiner à l’aide de la tablette graphique pendant que les auteurs nous accordaient une petite séance de dédicaces.

 

Les élèves de 3e4 vous conseillent le site suivant pour poursuivre ce « Temps du rêve » :

http://olivierormiere.wix.com/le-temps-du-reve#