Nov
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Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 13-11-2013

Intéressant, à observer, chers zélèves : http://abonnes.lemonde.fr/actualite-medias/article/2013/11/13/hollande-hue-le-11-novembre-tf1-admet-avoir-manipule-le-son_3513113_3236.html

Un reportage de TF1 est incriminé par les journalistes du Petit Journal (de canal +) : au montage, TF1 aurait jugé plus “vendeur” (ou plus “flatteur” pour l’auditeur de TF1, peut-être ? ce qui, en terme d’audimètre, revient au même) de faire croire que la foule huait François Hollande à sa descente de voiture plutôt qu’au moment de l’arrivée du cortège présidentiel.

Il suffit de couper le son, de le déplacer de quatre petites secondes pour faire vrai. Et le tour est joué : le président est hué à sa descente de voiture, le commentaire du journaliste le précise. Or, une seule caméra a filmé la scène, et l’image et le son ont été  distribués aux différents media d’information : facile, en comparant les scènes, de révéler le trucage de TF1.

Encore fallait-il soupçonner un tel trucage… On nous désinformerait donc à notre insu (du moins ceux qui regardent le journal télévisé de TF1…) ?

Nov
13
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Johanna MESNIL le 13-11-2013

Comment peut-on parler d’une République unie, quand une petite fille ose insulter ouvertement une ministre de son gouvernement ? A-t-elle réellement conscience des conséquences de son acte ? Comment peut-elle se sentir concernée par un fait qui en réalité ne la concerne pas ?  Est-ce une question d’éducation?

OUI, oui elle a sûrement été influencée par l’opinion de ses parents qui ont eux-mêmes été influencés par une ex élue du  Front National.  Anne-Sophie Leclere est la fameuse goutte d’eau qui a fait déborder le vase déjà bien plein suite aux insultes portée à Harry Roselmack ( présentateur de TF1). Le FN se rend-il compte a quelle point il peut pousser les parents à inculquer des valeurs aussi peu tolérantes ?

Pourtant je n’ai vu dans la presse aucun soutien porté à Christiane Taubira. Elle a elle même ressenti un manque de soutien : “Les réactions n’ont pas été à la mesure”. L’Assemblée Nationale a souhaité apporter son appui en applaudissant la ministre.

Une question subsiste : le racisme se banalise-t-il en France?

Pour ma part, moi qui vis dans une ville multiculturelle et qui côtoie des personnes de diverses origines, je n’ai jamais ressenti le racisme dans mon entourage. Je pense que ce sont les personnes qui ont peur de s’ouvrir au monde qui finalement véhiculent ce genre de propos.

De plus, les réseaux sociaux accentuent la libération de la parole raciste, et de plus en plus de gens assument leurs propos et ne gardent pas l’anonymat.

Suite à tous ces phénomènes peu républicains, je me demande si les français ne cherchent pas  un bouc émissaire à la crise ?

Johanna Mesnil

Chers zélèves, chère Christelle (notre plus fidèle internaute), chère Bonne Vieille Garde,

Jouerez-vous au jeu auquel je vous convie ce matin ? Le gagnant est celui (celle !) qui parviendra à identifier notre mystérieux Inconnu, en passe de détrôner Christelle par la fréquence (et la longueur) de ses commentaires sur le Torchon.

Comme de bien entendu, on ne gagne rien : un jeu est un jeu : le plaisir de jouer doit être votre seule motivation. Impossible, me direz-vous, d’identifier un Inconnu. Vous me paraissez bien défaitistes. Notre Inconnu nous livre ça et là de menus indices : comme Sherlock Holmes, procédons avec méthode.

1) Observation.

2) Déduction.

3) Formulation d’hypothèses.

4) Vérification des hypothèses (confirmation ou infirmation).

5) Résolution de l’énigme.

M. Mastorgio, si vous le voulez bien, je serai, pour l’occasion, votre Docteur Watson.

Un indice : il semblerait que notre Inconnu connaisse M. Mastorgio, la lecture d’un commentaire le donne à entendre : “quant à la sympathie, elle est partagée, mais moi, je sais pourquoi”.  Notre Inconnu est-il un ou une inconnue, d’ailleurs ? Peut-être daignera-t-il (elle) nous éclairer au moins sur ce point. Non crucial, mais qui nous permettrait de procéder par élimination. Ancien(ne) élève mastorgioesque ? Parent d’élève ? Collègue ? (en ce cas pourquoi tant de mystère…)… Toutes les pistes sont bonnes à suivre. A vos neurones ! (Sherlock comptait sur des substances plus ou moins illicites pour se concentrer sur une affaire, nous n’irons pas jusqu’à vous recommander de suivre à la lettre sa méthode…)

Nov
13
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 13-11-2013

Christiane Taubira maligne comme un singe, retrouve la banane à la Une de Minute

Messaouda, ton titre a inspiré la Une du journal d’extrême droite, Minute, tu vois…  Non, bien sûr, mais l’expression est détournée, là encore. Minute est un journal dont la ligne éditoriale ne cache pas ses intentions provocatrices, son lectorat vote front national.

Vous le voyez, chers zélèves, même après un appel présidentiel à la “plus grande fermeté”, malgré quelques voix élevées pour crier au scandale : “c’est une ministre qu’on insulte ! C’est le racisme qui est de retour en France !”, un media ose cette Une, et ce titre : “Maligne comme un singe”.

Que dire de plus ? Contrairement à ce que deux d’entre vous ont écrit, la liberté d’expression est un droit pour tous. Il faudrait donc apprendre à ignorer certains propos racistes. Et à s’interroger, en effet, sur le fait qu’on puisse encore aujourd’hui, en France, penser (ne serait-ce que penser), écrire, et publier (sur les réseaux sociaux ou dans la presse) de tels propos, diffuser de telles comparaisons.

On lit, ce matin, dans Le Monde, que le gouvernement dépose une plainte à l’encontre du journal Minute : Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a saisi mardi 12 novembre le procureur de la République de Paris au sujet de la “une” de l’hebdomadaire d’extrême droite Minute sur Christiane Taubira, “en application de l’article 40 du Code de procédure pénale [afin] de porter ces faits susceptibles de constituer l’infraction d’injure publique à caractère racial”.