A lire dans Libération ce jour :

http://www.liberation.fr/culture/2014/12/17/l-auteur-kamel-daoud-vise-par-une-fatwa_1165863

 

Kamel Daoud est journaliste et romancier, il a manqué de peu le prix Goncourt avec “Meursault, contre-enquête” (Actes Sud).

C’est peu de dire que le journaliste et romancier Kamel Daoud, par ailleurs chroniqueur au Point, a l’habitude de déranger. En Algérie, où il vit et travaille, ses prises de position très critiques vis-à-vis de la religion, de la notion d'”arabité” ou du régime Bouteflika lui valent régulièrement insultes et attaques. Cette fois, cependant, l’affaire est plus grave. Un imam salafiste, Abdelfattah Hamadache Zeraoui, a appelé mardi sur Facebook, à son “exécution”, écrivant que “si la charia islamique était appliquée en Algérie, la sanction serait la mort pour apostasie et hérésie”. “Il a mis le Coran en doute ainsi que l’islam sacré ; il a blessé les musulmans dans leur dignité et a fait des louanges à l’Occident et aux sionistes. Il s’est attaqué à la langue arabe, écrit Abdelfattah Hamadache Zeraoui. (…) Nous appelons le régime algérien à le condamner à mort publiquement, à cause de sa guerre contre Dieu, son Prophète, son Livre, les musulmans et leurs pays.”

http://www.lepoint.fr/culture/kamel-daoud-sous-le-coup-d-une-fatwa-17-12-2014-1890421_3.php

Au 21ème siècle, s’exprimer peut hélas être une mise en danger mortel… Que disait André Malraux, déjà ? Ah oui : “Le 21ème siècle sera religieux ou ne sera pas.” Nous n’imaginions pas, cependant, qu’il serait obscurantiste…