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Classé dans (Brèves de couloirs) par Agnès Dibot le 27-03-2015

Petite phrase entendue cet après-midi, dans le couloir du rez-de-chaussée, au moment où, me frayant un passage dans la horde de blousons noirs à capuches en fourrure,  j’ai dû doubler une élève sans -ô crime de lèse-majesté ! – m’excuser.

“Eh, pardon, ça existe, M’Dame”, ai-je entendu. N’appréciant guère le ton, venant d’une élève qui, comme ses camarades, à la fin mars, n’a toujours pas appris à se ranger dans son rang dans le couloir, devant la salle de musique, de façon à laisser libre le passage des enseignants  qui vont chercher leurs zélèves dans la cour des 4èmes/3ème, afin de ne pas gêner et donc, ne pas être bousculé, je m’adresse à la demoiselle, lui demandant de répéter sa phrase en me regardant dans les yeux.

Evidemment, impensable d’obtenir d’un élève qu’il répète une telle phrase, à moins d’être assuré de ne pas subir l’ire du dit professeur : “C’est pas pour vous que je disais ça, M’Dame !”. Pourtant, pas d’autre “Dame” dans le secteur à ce moment là…

C’est donc bien à moi que s’adressait la remarque.

Finalement, cette jeune élève n’avait pas tort… Seul le ton de sa réplique était impertinent mais elle était en droit d’attendre des égards, et que je dise, “pardon”, avant de me frayer un passage dans la marée humaine des zélèves qui, eux, ne marquent aucune différence (surtout par temps de pluie !) entre les zélèves et les professeurs : passe que passe, quitte à bousculer les professeurs sans aucun état d’âme. Nous, nous nous devons d’être des exemples de politesse, sans doute, dans ce monde du “Moi d’abord”… Non ?

Ralàlà, dur métier, surtout par un vendredi après-midi pluvieux 😉