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Classé dans (Sois belle et tais-toi) par Siham Douzi le 10-02-2016
Ayant déjà parlé de mon enfance, j’ai décidé de poursuivre avec mon adolescence et parler des lambeaux de souvenirs que ma mémoire essayait de sauver mais que ma tête aimerait tellement oublier.
Enfant-Ado j’ai toujours été fascinée par la mode. Je me souviens de ce classeur bleu plein de dessins de robes que je dessinais moi-même et je rêvais secrètement de les faire coudre un jour par un grand couturier. Je me souviens de ma vie de collégienne, l’élève toute gentille et qui ne disait jamais “non”. Je me souviens des week-ends avec ma grand-mère qui m’apprenait un peu la cuisine, un peu la coiffure, un peu la couture, et beaucoup de tendresse. Cette femme, cette douce femme avait un rôle très important dans ma vie et je me sentais tellement sereine à ses cotés. Les mercredis, elle m’attendait pour aller au marché avec elle, et ensuite préparer le repas ensemble. Et comme toutes les feuilles finissent par tomber, ma grand-mère s’est envolée… Ce fut une période très difficile, j’avais l’impression de perdre mon autre mère. Je n’ai appris que bien tard qu’aimer quelqu’un c’est s’engager à le perdre un jour, et donc par conséquent vivre de son absence mais jamais l’oublier. Par la suite de cette période si sombre je me suis repliée sur moi-même, j’étais dans ma bulle sans le vouloir, et sans en avoir conscience. En cours, j’avais du mal à suivre, moi qui était si studieuse, le tableau vert était devenu noir. Elle me manquait terriblement, et à 15 ans je n’étais pas prête à concevoir ma vie sans elle. Le pire dans les chagrins ce n’est point l’absence, mais bien le manque, car il reste irremplaçable. J’étais le genre de fille qui mangeait bien, c’est normal ma mère était (et est toujours) la meilleure cuisinière. Disons que j’étais en pleine période d’adolescence et que mon corps changeait. Mais moi je ne le voulais pas. Je me regardais dans le miroir et je me trouvais énorme et moche. Un beau (mauvais) matin, j’ai décidé de maigrir en pleine adolescence alors que c’est totalement déconseillé. Les jours passèrent et mon corps changea. Je maigrissais aussi rapidement qu’un glaçon en plein désert. Pour faire court j’ai perdu 30 kg en à peine 3 mois, raté 4 mois de ma 3ème, et finir par avoir le brevet en travaillant dur et avec une volonté de réussir aussi forte que d’aimer.
La morale de cette histoire est pour ceux qui disent “j’ai raté une semaine de cours je n’aurais jamais une bonne note au contrôle, ou je n’aurais jamais mon brevet”
Avec de la bonne volonté on y arrive et malgré tous les obstacles il y a toujours une lumière qui brille au loin.
Quand on touche le fond on ne peut que remonter à la surface.