Mai
30
Classé dans (La recherche du temps perdu) par la Vieille Garde le 30-05-2016

http://www.linternaute.com/ville/fourmies/ville-59249

le site qui précède et vers lequel je renvoie fournira des données chiffrées précises afin que le lecteur se fasse une bonne idée de ce que peut être le climat fourmisien.

Les lignes qui suivront seront en clair-obscur, entre gris clair et gris foncé (toujours des carambars à gagner), puisque, évoquer le climat, dans le Nord, et plus encore, à Fourmies, c’est aborder une question des plus délicates. Cependant, force est de constater que, pour le moment, en ce qui concerne le climat, nous sommes nous aussi dans une situation peu enthousiasmante.

Les lecteurs familiers des romans de Conan Doyle ou d’Agatha Christie ont en tête déjà quelques indices relatifs au climat: arrivée en été par 20 degrés, herbe verte le 15 août, industrie lainière, appartement glacial, par exemple. Comme eut dit Hercule Poirot, il s’agit alors de faire travailler ses petites cellules grises et de trouver des enchainements, élémentaires, ma chère Agnès.

Le Nord bénéficie d’un climat océanique, mais, à nette tendance continentale à Fourmies. Tout le monde à compris ce que je voulais dire, cela s’aborde en géographie, au collège. En résumé et comme l’indique le site qui précède, il pleut plus qu’ailleurs, il y a moins de soleil qu’ailleurs, il fait plus froid qu’ailleurs. Par “ailleurs”, comprendre “Poitou”, mais pas uniquement! Je ne suis pas régionaliste. D’ailleurs, dessine moi une région… et surtout révisez les pour le brevet.

Ainsi, en automne et en hiver, trois semaines de brouillard, de grisaille, permanente, était quelque chose de fréquent. Et puis la neige, encore me suis-je laissé dire qu’avant les hivers étaient vraiment rigoureux. La neige, c’était si beau, surtout quand je pouvais marcher jusqu’aux étangs des moines, le lieu de promenade local. Tout cela méritait bien une cape, c’est à cette époque que je fis l’acquisition de cette pièce de vêtement, afin de pouvoir, matin et soir, traverser, glissant sur le manteau neigeux, silencieusement, la ville. Heureusement un de mes élèves (devenu professeur des écoles et père de famille) était fils de policier, il avait prévenu son père de mon accoutrement, cela m’évita sans doutes une interpellation au cours d’une patrouille matinale alors que, seul, sur le trottoir, (carambar!) je traversais les pâles halos lumineux que des lampadaires exsangues laissaient tomber, plus qu’ils ne les projetaient, sur le sol immaculé.

Après l’hiver, venait le printemps, toujours tardif, cette année il est encore tombé de la neige le 29 avril, c’est dire. Il me semble que, plus l’hiver est sombre, plus le printemps semble beau. De là à dire que plus la souffrance est intense, plus on est heureux de s’en sortir, il n’y a qu’un pas, et nous ne devons pas être loin de la vérité. De ce fait, c’était un plaisir chaque jour renouvelé de passer devant les jardinets de la rue, de regarder les fleurs, d’écouter les oiseaux. Tout cela est, j’en suis conscient d’une naïve candeur, mais c’est pourtant si vrai et si simple. Le fait de marcher, ou d’aller en bicyclette, mais c’est déjà bien plus rapide, permet de porter sur la vie et notre environnement un regard différent. Le soir, lorsque je sortais tôt, la boutique de la fleuriste était ouverte. Petite boutique, mais, déjà un tel plaisir, ces fleurs, toute l’année, sur mon chemin.

Chemin qui se poursuit en été. Ah, l’été! Existe-t-il à Fourmies? C’est un paradoxe. Nous avions des jours de canicule terrible, lorsque cela tombait au moment du bac j’étais “en panique” et j’allais au lycée encore plus tôt, les femmes de ménage ouvraient les fenêtres mais moi je venais pour faire des courants d’air afin que les salles soient plus fraiches. Donc, la canicule, oui. Notez, au premier rayon de soleil avec 15 degrés certains venaient en T-shirt et bermuda… Mais surtout, de la pluie, d’orage, après chaque jour de grande chaleur, et sous toutes ses autres formes, toujours, tout au long de l’année, d’où cette verdure permanente des pelouses et forêts et, en dehors des périodes de canicule, des températures assez fraiches malgré tout. Ainsi pourrait-on dire qu’à Fourmies, il y a plusieurs étés courts entre juin et septembre.

Il était donc possible d’avoir de très belles fins de semaine, occasion de promenade aux étangs, ce qui me valait, naturellement, de rencontrer des élèves et leurs familles. Les élèves, déjà le centre de toutes mes attentions… , mais aussi de passer devant quelques restaurants et friteries dont les cartes me laissaient parfois songeur…

 

Mai
27
Classé dans (L'actualité au collège) par jaime le 27-05-2016

Et non je ne veux malheureusement pas parler de Périclès, mais de cette application intrusive… Et John-Rachid nous a gratifié d’une vidéo plutôt bien ficelée sur le sujet…

 

 

 

Mai
27
Classé dans (La recherche du temps perdu) par la Vieille Garde le 27-05-2016

La ville que nous venons de laisser, vous l’avez compris, était  peuplée, puisqu’il me fut permis de mentionner la présence de ses habitants. Habitants dont j’appris à me rendre compte que d’aucuns conservaient un vocabulaire et des intonations très “ch’ti”, alors que d’autres, sans doutes sous les effets de la centralisation propre à notre Etat, avaient acquis une expression plus “lisse”.

Lors d’un de mes premiers cours, en seconde, j’interroge un  élève du dernier rang, lequel me répond……eh bien, je ne sais pas quoi en fait. Je lui demande de bien vouloir redonner sa réponse, ce qu’il fait, plus fort, je m’en rends compte, sans que cela ne facilite en rien ma compréhension. Troublé je quitte mon bureau, m’approche de lui, lui présente mes excuses et lui redemande sa réponse. Laquelle je ne comprends toujours pas! Panique  à bord. Suis-je, à moins de 25 ans, en train de faire un AVC? Mes oreilles sont-elles en train de me lâcher? Suis-je victime d’une émission de télévision humoristique, pire, d’un complot de la classe? Mon cœur bat très vite, j’ai du mal à déglutir derrière ma cravate (bien sûr que j’avais déjà une cravate!), j’ai des sueurs froides, je perds pieds c’est l’horreur, mon univers s’effondre, je suis grillé, je perds toute crédibilité, j’ai 32 garçons en face de moi qui veulent en découdre et me regardent attentivement, pour une fois,  et nous sommes, seulement,  le 5 septembre! Je ne finirai pas l’année, c’est certain.

En ultime recours, incapable de réfléchir, agissant au radar,  je lui redemande une réponse et c’est alors, que, consterné il me répond en articulant “je sais pas”. Miracle, je comprends!!! J’évite, cette fois, le passage aux urgences et tente d’analyser la situation. Le brave garçon, Anthony P. par trois fois s’était contenté de me dire négligemment ‘ch’sais nin mi”. Ce qui, en français courant devient donc: “je ne sais pas, moi”.

Passons en revue quelques autres situations qui, passées ce choc, se montrèrent moins anxiogènes:

-Nicolas L.,( devenu depuis gendarme, passé par l’école de Châtellerault, j’ai assisté à sa remise de galons!) : “ch’uis en r’tard à cause d’la drache”. Il me fallait comprendre que le garçon, cycliste, comme beaucoup de monde dans le Nord, s’était vu victime d’une averse qui l’avait retardé. Chose curieuse, je n’avais pas de bicyclette dans le Nord, tous mes trajets se faisaient à pieds, ou bien véhiculé par quelques charitables personnes.

-Si un élève vous dit “m’sieur, j’vais quer une cayelle”, en dépit du suffixe en “el”, vous ne devez pas imaginer qu’il y a là une invocation hébraïque au Tout Puissant, non, mais, tout simplement, il manque une chaise dans la salle et il va en chercher une.

-Si un élève à un “trou a’m maronne”, il a un trou à son pantalon. Lequel peut être lié à une pointe dépassant de la cayelle précédemment évoquée.

-Si un élève vous parle de sa “jaquette”, inutile de penser qu’il assiste au derby d’Epsom ou à quelques mondanités locales chez la princesse de Chimay, non, il évoque sa veste, fut-elle de survêtement.

-Si un élève vous demande si vous aussi vous allez “a l’ ducasse”, oubliez encore les mondanités et un chef étoilé, il vous demande si vous allez à la fête foraine. D’ailleurs, de manière générale, il y a peu de mondanités dans le Nord.

-Si un parent d’élève vous dit, lors de la réunion parents-professeurs, que son fils, A., a “muché” son bulletin, vous comprenez, étant professeur principal de l’élève, qu’au vu de l’état du bulletin, il a préféré le subtiliser afin de le dissimuler. Ou bien il a raconté des “carabistouilles” à sa mère!

-Il y eut parfois des débats: “eh m’sieur, y’a des grêles”. Là, nous avons discuté 10 mn, dictionnaire à l’appui (rappel, toujours le XXIè siècle juste entamé, pas d’ordinateur dans les classes, de portable avec la 4G etc) afin que tous acceptent, ou plutôt fassent semblant, pour que je les laisse en paix, que l’on dit: il tombe de la grêle, sachant que cette dernière est constituée de grêlons.

Ce genre de débat nous en eûmes aussi pour la  cliche, qui est en fait la clenche. Ou bien à propos de la prononciation du mot “oui”, que l’on entend plutôt sous forme de “u-i”.

Notons que le débat devait parfois atteindre la salle des professeurs, et cela faisait du monde, nous étions près de 200, avec 2000 élèves, puisque, là aussi on me parlait de réunions “entre les midis”. Comment ça entre LES midis? Y aurait-il parfois deux “midi” dans la journée?

Le vocabulaire n’est pas toujours utilisé de la même manière, dans le Nord, et donne à certaines tournures une saveur inimitable, qui permet de reconnaître un Nordiste, même dépourvu d’accent: “je ne peux pas le faire”devient “je ne saurais le faire”. Lorsque l’on tend ou rend quelque chose à une personne c’est toujours avec un “s’il vous plait”. On use plus souvent du “fort” que du “très” ainsi les élèves sont-ils “fort dissipés” et non “très dissipés”, j’aime bien, moi, le “fort” utilisé ainsi.

Ce sont là quelques exemples, je suis parti du Nord avec de nombreux cadeaux dont un livre du type “le ch’ti pour les nuls”, et le livre est épais! Ces quelques exemples, donc, sont autant de marqueurs sociaux ou régionaux. Certains s’en gaussent, ou raillent les intonations chuintantes que l’on trouvait, ou moquent l’accent un peu traînant. C’est finalement assez ridicule d’agir ainsi. Il s’agit là d’une question de racines, de particularités, d’un héritage, d’un patrimoine même.

Ainsi,  Nordistes de tous les pays, sachez-le, je comprends le spectacle de Dany Boon “as baraque” sans recourir aux sous-titres et c’est la main sur le cœur, en bon Nordiste d’adoption, et fièrement, que je chante “le pt’it quinquin”, regrettant seulement de ne pouvoir le chanter aussi bien que vous!

C’est peut être ce qui explique le climat, car, là il faut aborder la vérité qui fâche, le climat, dans le Nord…

Mai
25
Classé dans (L'actualité au collège) par Agnès Dibot le 25-05-2016

Cet “article” n’évoquera pas la plus médiatique des pénuries du moment, à savoir celle qui touche nos stations services d’essence, nenni, nenni, mais une pénurie plus rare, voire exceptionnelle : la pénurie d’élèves dans nos classes cette semaine 🙁

Des enseignants bientôt au chômage technique ?

On voudrait bien ne pas y croire, pourtant, c’est bien ce qui se profile si nos chères têtes blondes ou brunes ne rallient pas dès demain les salles de cours… Plus (ne pas prononcer le “s”) d’élèves = plus (ne pas prononcer le “s” non plus) de profs : l’équation est aisée…

Nos zélèves sont-ils victimes de la raréfaction du carburant dans les stations services, raréfaction entrainant des  restrictions dans l’approvisionnement des véhicules des français (ceux des profs y compris ;)) ? Nenni : ça se saurait si l’or noir ne coulait déjà plus dans le secteur… Non, nos zélèves sont victimes de flémingite aigüe.

Flémingite aigüe : kézaco ?

C’est la flemme : la flemme d’aller en cours quand la moitié des zélèves de la classe est qui en Italie, qui en Espagne, et se la coule douce sous le soleil du sud… Eh oui, c’est la semaine des voyages linguistiques et tous nos zélèves n’ont pas le bonheur d’y participer… Injuste, la vie ? Et encore, ce n’est qu’un avant-goût de la vraie vie 😉

Le problème qui se pose aujourd’hui (J + 3) aux enseignants qui n’ont, eux non plus, pas le bonheur d’encadrer ces voyages scolaires, c’est d’assurer aux ouailles restantes des séances de cours hautement pédagogiques, riches en animation, en réflexion, en dynamisme, en culture, en… Riches comme une séance de cours ordinaire quand elle se déroule grâce à la participation coopérative de quelques 25 élèves, en somme !

En trois jours, on a perdu, dans une certaine de mes classes de 3ème, 75% de l’effectif restant ! Comme si le Brevet était joué d’avance ? Alea jacta est ?

Travailler, c’est trop dur…

Que faire quand seuls cinq élèves seulement daignent faire l’effort de venir s’instruire ? Saluons, au passage, ces esprits assidus : les journées doivent leur paraître bien longues, cette semaine… Que faire ? Une analyse de sujet de brevet des collèges ? Ce fut fait lundi : Saint Exupéry au programme ! De la grammaire à cinq ? Moui… C’était envisageable, mais peu vivifiant… Une dictée ? Des exercices de réécriture ? Toujours possible…

“On r’garde un film, M’Dame ? Allez, siyouplaît, dites oui !!”

Comment lutter contre leurs yeux implorants ? Comment ignorer qu’ils sont en droit d’implorer un petit morceau de ciel bleu eux aussi, quand leurs pairs goûtent aux joies du tourisme latin ? Comment faire faire un exercice de grammaire à Melvin quand il s’est mis en tête de vous faire écouter tout Piaf, Brel et autres Brassens, voire même Boris Vian et que, vous ayant devancée dans la salle, il a déjà connecté votre PC sur YouTube ???

Alors on cède : faiblement, on ose suggérer un film PEDAGOGIQUE… “Ouais, on s’fait Django, M’Dame !” Euh, Tarantino ? Laissez-moi voir… C’est non. J’ai dit “hautement pédagogique”… La liste de Schindler… Spielberg, c’est bien, ça, Spielberg, en 3ème, non ?

 

Les collègues d’Histoire à la rescousse -c’est toujours prêt à rendre service, un collègue d’Histoire : ils me prêtent une heure sur leur programme pour que je ne “gaspille” pas toutes les mienens- et le ton hautement pédagogique est donné : on est dans l’autobiographie, puisque le film est basé sur les témoignages des “juifs de Schindler” recueillis en un livre par Thomas Keneally (ce même roman qui a longtemps trôné sur l’étagère dans ma salle mais qu’un élève a dû, un jour, omettre de me rapporter…), on est dans le programme d’Histoire, on est légitimes… Et quand les zélèves assistent à la liquidation du ghetto de Cracovie, il arrive même qu’on soit dans l’émotion…

Les voyages forment peut-être la jeunesse, mais pas toute la jeunesse : espérons que, demain, toutes mes têtes blondes ou brunes restées au pays reviendront voir la fin de cette épopée incroyable, et recevoir une leçon d’Histoire et d’humanité… A défaut de leçon de grammaire…

 

Mai
22
Classé dans (Correspondance) par Le P'tit Blédart le 22-05-2016

Je pense que tout le monde attend avec impatience les voyages (Italie et Espagne), que ce soit les voyageurs mais aussi ceux qui restent (bah quoi y’aura pas les profs ils pourront sortir plus tôt). Moi je pars en Italie 6 jours dans la mesure où je suis latiniste. Mais comment vous vous sentez de savoir que vous allez partir (loin de votre famille) ? Joyeux, stressés, impatients, enthousiastes ? Personnellement, j’étais impatient et content jusqu’à hier. Mais oui que je vais vous expliquer pourquoi jusqu’à hier. Donc hier, n’ayant pas cours (juste histoire des arts), je me rends chez le médecin afin qu’il me prescrive mes cachets et une ordonnance. J’avais aussi un vaccin à faire (mais n’importe quand). Ma mère m’a dit que j’allais le faire ce jour-là car elle ne reviendrait pas juste pour ça. Avant de le faire, je m’assure quand même auprès qu’il n’y a pas d’effets secondaires (fièvre, nausées…) : “Mais non, mais non, ne t’inquiète pas je fais ça touts les jours, ça ne risque rien”, m’a t-il dit. Tu parles, ça fait rien !! La journée est passée et je ne montrai en effet aucun signe inquiétant. Sauf que le lendemain, je n’arrivais pas à me lever. J’étais fatigué comme jamais. J’écris cet article à 16h30 environ, et la fatigue est encore là. Du coup, ma mère pense annuler mon voyage afin de ne pas m’envoyer dans un état pareil. Rien n’est sûr mais juste le fait de penser, ça m’effraie. Ce médecin à vraiment gâché mon enfance. Un dernier petit conseil : Ne faites jamais de vaccin avant un voyage !!!!!!!!!!!

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satané médecin

Mai
20
Classé dans (La recherche du temps perdu) par la Vieille Garde le 20-05-2016

Dans le  Nord, il n’y a pas que les corons, (on continue pour les carambars et les références) que l’on trouve dans les cités minières. A Fourmies, ville en campagne (je renvoie vers le site de la municipalité et ajoute une page d’un site gouvernemental lequel ne saurait m’en vouloir, c’est pour le bien de la Nation  http://www.geoportail.gouv.fr/plan/59249/fourmies  ) la grande activité industrielle du XIXè siècle (programme de fin de 4è avec l’industrialisation et programme de 3è les espaces productifs, l’aménagement du territoire, les villes, on révise toujours n’est ce pas?) fut la filature. Fourmies fut donc la capitale mondiale, ce n’est pas une blague, de la laine peignée! Elle est désormais plus connue pour sa course cycliste de début septembre, ses émeutes du 1er mai 1891, son fort taux de chômage, d’alcoolisme, d’inceste mais aussi de manière bien plus positive pour un de mes anciens, prof de français-ciné qui perce dans le monde universitaire , un autre qui a sorti sa première BD, laquelle est un succès (j’ai bien fait de garder les dessins qu’il faisait dans mes cours, ma retraite est assurée!) un qui a eu l’excellente idée de devenir prof. d’histoire (il est froid et revêche mais c’est un sacré comique, j’ai toujours les “pouet-pouet” en plastique qu’il y avait dans les jouets de son chien! Il m’en avait fait cadeau, vaine tentative de corruption, en 1ère ou en term, je ne sais plus), une qui enseigne le français (enfin là elle s’occupe surtout de son fils dernier né), une autre qui, dans sa librairie, tente de faire triompher la culture (elle a du mal, mais elle est persévérante, et elle adore le jardinage). Et puis, tous les autre, mais qui ne sont plus trop en résidence à Fourmies et que je dois aller voir plus loin.

Tout ce passé économique, ces conditions sociales, je les ignorais, en arrivant, le 4 août, anniversaire de ce que l’on nomme improprement l’abolition des privilèges (ils furent déclarés rachetables, ça change tout, si!) Le lecteur attentif, (vous voyez, Julia, je suis optimiste, je considère qu’il y a au moins un lecteur de mes élucubrations) bref, le susnommé lecteur, ou lectrice, aura remarqué à quel point, les dates dites historiques sont présentes dans mon existence.

Parvenu au coeur de l’été, donc 20 degrés, à Fourmies, il me fallait me loger. Je confesse travestir ici quelque peu la vérité et sauter une étape, lequel saut me fait alors arriver directement dans mon logement sis rue Saint Louis, au coeur du coeur de Fourmies, un peu les Champs-Elysées locaux, ce qui, vous en conviendrez, révèle à coup sûr, tout à la fois mon goût du luxe et la modicité du loyer (rappel, prof débutant!) Je m’installai donc au dessus de la maison de l’Europe, car, symboliquement, voyez-vous, le Poitou est au dessus de l’Europe, et faisais de ces quelques mètres carrés une ambassade clandestine, et de moi un ambassadeur in partibus du comté de Poitou. (nota: je ne suis pour rien dans le déficit de la région, j’ai payé de mes deniers ladite ambassade). Quant à la maison de l’Europe, qui se trouve désormais face à la librairie mentionnée plus haut, la voici.Afficher l'image d'origine

Avouez que cette maison de l’Europe avait du style! Donc, au premier étage de ladite demeure de style, près de 4 ans, je vécus. Mes livres se souviennent encore d’une fuite au plafond, j’ai découvert qu’une salle de bain pouvait se trouver au milieu d’une cuisine, je me suis souvenu de mon trisaïeul qui devait casser la glace le matin pour se laver dans sa cuvette de faïence, moi j’avais de la glace sur mes fenêtres, à l’intérieur, eh oui, 12 degrés dans la chambre, 8 degré dans le reste de l’appartement, en chauffant, bien sûr. Mais, j’étais jeune et dynamique et je passais le plus clair de mon temps au lycée, alors…

Il y avait, et il y a toujours, de très belles demeures dans la ville, les châteaux comme il est dit là-bas, (toujours penser à revoir le site de la municipalité) ce sont les demeures des propriétaires des filatures. La laine pour être travaillée a besoin d’un fort degré d’humidité, ce qui explique que, partout ailleurs, pour la travailler, il fallait s’installer dans des caves (lire Hugo ou Zola peut aider à comprendre cet univers). A Fourmies, l’humidité c’est partout et toute l’année!!! Donc, les ateliers ont pu se construire en plein air, devenant de grandes manufactures, puis industries. L’écomusée de la ville, où j’aime toujours aller faire quelques achats, est une ancienne filature, reconnaissable à sa cheminée, du genre de celles de notre Manu à nous, mais en plus petit.

La ville se construisit tardivement sur le modèle de ce que l’on nomme un “village-rue”, c’est à dire allongé, le long d’une rue qui, dans le cas présent, reliait la gare au centre de la ville. (j’enrage de ne pouvoir manier la technique afin de rendre mon propos plus didactique avec force plans et croquis de géo. , zut!) Les rues adjacentes sont assez larges, bordées de demeures indiquant des rangs sociaux fort variés. Elles peuvent être belles, elles peuvent aussi avoir des façades sales et révéler toute la misère d’une partie des populations locales qui ne peut entretenir ses logements.

La ville fut riche, l’historien-géographe  le sent au premier coup d’oeil, elle ne l’est plus du tout, et cela se remarque au second coup d’oeil.

De mon temps, puisque, même à Fourmies, les choses changent, il y avait, proche de chez moi, une petite bibliothèque et un cinéma. J’y avais mes habitudes: le samedi bibliothèque (je corrigeais au chaud!), le dimanche soir cinéma, pour voir le film classé “art et essai” de la semaine. Anecdote à ce propos, nous étions toujours deux dans la salle. L’autre personne était 3 rangs derrière moi, nous étions toujours à la même place, nous ne nous sommes jamais parlé, pendant 4 ans, je suis allé au cinéma en croyant que j’étais seul, avec une salle vide devant moi. Cela donne de mauvaises habitudes, je ne supporte pas d’avoir du monde devant moi lors d’une séance!

Je viens pensivement de poser ma plume. Je me souviens de plusieurs séances au cours desquelles je ne fus pas seul. Il m’est arrivé de voir des films à grand spectacle. Nous nous organisions alors avec quelques élèves, afin que la rangée soit plus joyeuse. Je me souviens aussi avoir vu les premiers Harry Potter dans la ville d’à côté, Hirson, là il fallait prendre la voiture, c’étaient les élèves de terminale qui me prenaient en charge, dans leur voiture, afin que nous y allions ensemble. Nous terminions la soirée en prenant un thé chez moi.

Cette ville, ces villes, elles se ressemblaient toutes, avec leur passé glorieux et leur déconfiture actuelle, avec leur laideur lépreuse de façades décrépies, avec leurs logements insalubres, noyées sous le brouillard, la pluie, la neige, sont pour moi revêtues de la plus éclatante des lumières, tout était transcendé par quelque chose d’inimitable: le caractère des gens. Jamais, je dis bien jamais, je n’ai retrouvé la gentillesse que je découvris là-bas et qui me permit de tisser (ville de filature!) des liens qui, à ce jour, demeurent forts et réconfortants. Tous les clichés sont peut-être en train de ressortir aux oreilles et aux yeux de certains, (le paquet de carambars pourrait y passer)  mais, c’est vrai, simplement vrai, ces gens étaient des merveilles d’humanité et n’ont peut être jamais eu conscience de la richesse qu’ils portaient en eux, pas plus que de leur langage, si… particulier….

Mai
19
Classé dans (Non classé) par Le P'tit Blédart le 19-05-2016

Très récemment, on m’a volé (en tout cas on l’a fait avant moi mais voila hein faut pas trop pousser le bouchon) deux idées d’articles. Et je suis très énervé. Je voulais parler de Périscope et de ses dérives ; Hop là, piqué. Ensuite, n’ayant pas trop d’idée, je décidais de parler de YouTube ; Hop là, on me ferme les portes pour la deuxième fois. Voilà, je voulais vous faire part de toute ma haine envers ces personnes qui m’ont vraiment …. je n’ai pas les mots, c’est trop d’émotion.

Mai
19
Classé dans (Je suis Charlie) par sadanhou1 le 19-05-2016

Le sexisme qu’ est-ce que c’est ???

Le sexisme correspond à l’adhésion à des faits discriminatoires ou des préjugés basés sur les différences  sexuelles entre les filles et les garçons. Pour certaines personnes, les hommes doivent dominer les femmes, par exemple.

Nous trouvons inadmissible le fait qu’une femme ou un homme ne soient pas traités de manière équitable.

Nous avons réalisé un sondage auprès de 10 adolescents (5 filles et 5 garçons). Nous leur avons posé les questions qui suivent :

C’ est quoi une fille qui est sortie avec plusieurs garçons, ça représente quoi pour toi ???

9/10 m’ont répondu que, pour eux, c’était une “prostituée”, “une fille facile” et tout ce qui suit…..

Un garçon qui pratique de la gymnastique et non du football ???

Ils m’ont tous répondu à 100% que c’ était un homosexuel, “une pédale” et ainsi de suite……

C’est tout de même choquant de voir qu’il n’y a aucune égalité fille garçon.

Certains propos tenus par des adolescents, des adultes peuvent nous paraitre assez normaux car on les entend tout le temps mais, en fait, ils sont complètement absurdes :

“Ouais, mais de toute manière, les garçons sont plus forts que les filles, elles sont là pour faire à manger…”

” Une femme avec des muscles, c’est pas normal”

” Un garçon qui un peu coquet : il est gay”

Non mais c’est vraiment naïf de croire à tous ces propos infondés qui n’ont ni queue ni tête. La seule chose qui est à retenir, c’ est que c’est parce que t’es une fille que tu peux pas jouer au foot, c’est pas parce que t’es un garçon que tu peux pas cuisiner. Tout ça pour dire que tu peut être un fille, un garçon, une femme, un homme tout ce que tu veux  tout ce dont tu rêve tu….enfin, nous serons tous les mêmes et nous serons toujours tous égaux et aurons tous les mêmes droits .

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N’Aissita Cisse

Stecy Adanhou

 

 

 

Mai
19
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Kelly BARON GREMILLET le 19-05-2016

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Nous avons fait le tour de la classe média en 4éme et chaque élève et professeur ont environ une moyenne de 4 à 5 réseaux sociaux chacun.

Les réseaux sociaux ne sont pas une bonne chose car ils sont interdits aux enfants de moins de treize ans et malgré la restrictions d’âge les personnes ne le respectent pas et mentent sur leur âge. Les réseaux sociaux ont  parfois des contenus inadaptés à certains utilisateurs et il devrait y avoir plus de contrôles de leur part : on revient alors à la restrictions d’âge.

Les principaux réseaux sociaux utilisés sont Facebook, Twitter, Instagram, SnapChat, Pinterest, Tumblr, YouTube.

Je vais maintenant aller interroger les élèves média et leur demander l’âge auquel ils ont eu leur premiers réseaux sociaux :

Louis : 11 ans

Axel : 9 ans

Kelly : 12 ans

Emile : 10ans

Alexis : 13 ans

Stacy : 10 ans

N’aissita : 9/10 ans

Prisca : 9/10 ans

Laïla : 9/10 ans

Les personnes ont en moyenne eu leur réseaux sociaux à 10 ans, ce qui ne respecte pas les restrictions !

 

Mai
19
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Aloïs le 19-05-2016

En traînant sur Internet depuis un certain temps, on peut constater une nette évolution, notamment sur la plateforme Youtube, connue de tous… La qualité décline, les principaux vidéastes sont sponsorisés et nous offrent publicité sur publicité, certains autres sont très touchés par la censure, bien que des millions de personnes suivent leurs aventures (sans hyperboles, juré craché!) On peut penser notamment à Antoine Daniel ( What The Cut, émission dans laquelle il analyse trois vidéos d’Internet, souvent assez… Atypiques ) à l’humour certes noir mais grâce à qui je me souviens de la capitale de la Lituanie (Vilnius, monsieur!)! Certes ses propos peuvent être un peu heurtants, ne pas plaire… C’est sûr que de réagir à des vidéos parfois qui ont fait un ” bad buzz ” (devenues célèbres grâce à leur mauvais aspect) est parfois délicat, mais toujours intéressant selon moi. (après il a des problèmes avec des droits d’auteurs, mais c’est le risque lorsqu’on ridiculise les perles des vidéos d’Internet) .
Pour revenir à la baisse de la qualité sur Youtube (je me centre sur YouTube car c’est cette plateforme que je connais le mieux), on peut viser les vidéos Tops, véritable sources de succès, de ” buzz ” comme on dit sur Internet. Les vidéos sont ” Putaclic “. Ce néologisme barbare signifie qu’il est fait pour qu’on clique dessus afin d’apporter des ” vues ” à la vidéo. C’est le phénomène qu’utilisent des vidéastes qui suivent des modes, qui font en ce moment des tops, et antérieurement, des podcasts. Souvenez vous tous les préadolescents de onze à douze ans qui, pour faire comme Norman et Cyprien, se lançaient dans les vidéos. Nombre d’eux ont été ridiculisés. Ne vouloir qu’être vu n’apporte souvent que du mauvais.

Évidemment, il y a pire que ces préadolescents qui s’exhibent ainsi : il y a les personnes qui veulent buzzer à tout prix (on revient au bad buzz), quitte à utiliser des moyens malhonnêtes pour devenir célèbres, comme MathPodcast et le plagiat ET le vol ! En effet, dans le but de devenir célèbre, il a décidé de voler délibérément une page facebook à son administrateur.

Des personnes peuvent aussi se lancer sur Youtube.

Pour donner mon avis face à cette évolution, je suis foncièrement déçue de cette évolution sur Youtube. Lorsque je l’ai découvert, il y avait beaucoup moins de ” Putaclic “, et les plus célèbres vidéastes ne parlaient pas à tout bout de champs de leur spectacle au zénith de Paris… C’est vraiment bien pour eux, mais l’entendre à tout bout de chant est plus de la publicité qu’une vidéo.

La publicité sur Youtube, parlons en!
On en voit partout, de la publicité. Cela est bien si c’est bien fait et n’entache pas la qualité des vidéos, mais le placement de produits où l’on a l’impression d’être utilisé, trompé… C’est fréquent.
Encore, les présentations de marques pour les vidéastes qui font des tutoriels beauté (les youtubeur(euses) beauté), c’est inévitable… Mais interrompre sa vidéo pour parler d’un jeu sur google play, ou faire un clip qui ” fait la promotion ” d’un jeu (qui donne envie d’y jouer)… On perd la fonction première des vidéastes de faire rire avec trois fois rien. Cette évolution est attristante.

Et encore, je ne parle pas des ” boites ” dans lesquelles les vidéastes se trouvent, aussi appelées ” Networks “, qui permet au vidéaste d’avoir un peu plus de moyens pour leurs vidéos. C’est quelque chose de bien, certes, mais leur principal but est de créer du buisness (ah si, j’en parle).

On est aujourd’hui face à une triste évolution : beaucoup sur Youtube se lancent pour ” faire des vues ” (pour qu’on regarde leurs vidéos) et ainsi gagner de l’argent. Certains vidéastes se sont lancés par passion sur  Youtube, et ont réussi : ils font des spectacles, ont signé dans des networks, font des partenariats et gagnent bien leur vie ( je refuse de rentrer dans le débat ” ils gagnent beaucoup d’argent oh là là” ; c’est tout simplement une intrusion dans la vie privée et du voyeurisme! Allez donc travailler pour Closer!). C’est très bien pour eux mais ce résultat est à double tranchant (toutes ces vidéos d’une piètre qualité en sont la preuve).

En bref, Youtube a changé, et cela ne me plaît pas.