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Classé dans (Correspondance) par Agnès Dibot le 17-01-2017

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Cernée par les zados : au collège, à la maison, les zados sont partout ! A la maison, domaine privé : tabou, secret, pudeur, nous n’évoquerons pas les zados-persos. Contentons-nous des zados-boulot : il y a déjà assez à dire…

Une histoire de fenêtres

Faites entrer 26 zados dans une salle de cours comptant 4 fenêtres : on apprécie la grandeur d’une salle de cours à son nombre de fenêtres : 4, c’est pas mal, quand on a  commencé sa carrière dans une salle à 3 fenêtres, laquelle a, depuis, été décloisonnée pour fusionner avec la salle voisine, et arbore crânement ce jour 7 fenêtres – 4 + 3, tiens…-, mais c’est la salle de Mme Etienne, pas la mienne 😉 Le problème, c’est, le soir, de fermer à la main les volets des dites fenêtres puisque, non, du côté Mosquée du couloir, nous n’avons pas de volets électriques : tout à la force du biceps… Côté Targé du couloir, ils ont des volets électroniques, mais ce doit être pour les zanciens : mon vénéré collègue et néanmoins ami Mastorgio fait cours côté Targé, je dis ça, je dis rien… M. Aimé doit bien avoir 5 ou 6 fenêtres, côté Mosquée… Notre cher Santa Cruz en totalise au moins 9, côté Targé. Je m’égare.

Faites entrer 26 zados compressés dans une salle de cours de 4 fenêtres, disais-je. Déjà, ça tient. Depuis que Steve est arrivé, plus de chaise de rab, on affiche complet.

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Enfin, bienvenue à Steve, on n’aime pas les chaises vacantes 😉

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Cinéma Epishoah

26 zélèves, 4 fenêtres, volets clos : cet après-midi, c’était cinéma en salle 305. Dans le cadre de notre Epishoah (EPI Shoah pour les non initiés), nous regardions La Vague : ou comment des zados peuvent-ils tomber dans le piège du totalitarisme ? La Vague, un film validé par le susdit Mastorgio, plaît aux zados. On y trouve tous les ingrédients du bon film d’ados, et ceux-là savent le reconnaître :

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  • des zados
  • une intrigue politique
  • une intrigue amoureuse
  • un registre de langue familier
  • un univers ado un brin trash
  • des figures adultes peu responsable, voire déviantes
  • un coup de feu inattendu pour clore la scène et mener l’intrigue au point de non retour (combien d’entre mes zados ont sursauté, naïfs qu’ils sont… Ce coup de feu était pourtant si prévisible…)

Catharsis, bruit et fureur

En bref, la catharsis fonctionne à merveille !   L’idée de catharsis, telle qu’Aristote la formule dans sa Poétique, fait partie des concepts traversant l’histoire du théâtre. Les actions des personnages et leurs issues souvent funestes, dans la tragédie, susciteraient la crainte et la pitié et le spectateur se verrait alors allégé, purgé, des passions dont il vient de voir la représentation scénique. (merci Wikipédia)

La plupart de ces zados-là ont, dès les premières scènes, compris le piège dans lequel tombaient les protagonistes du film : les mots “influençables”, “propagande” et “manipulation” fusaient dès la première demi-heure… Pour les autres, allez, estimons “les autres” à… 10 chaises peut-être ? ils (elles ?) ont passé deux heures à ricaner, bavarder, pester, à tort d’ailleurs, contre le personnage de Mona, la première, pourtant, à avoir décelé le danger du jeu de rôle proposé par le prof,  à se faire remarquer quand il aurait fallu, peut-être, simplement se taire.

J’ai mal à mes zados nombrils de classe, à mes zados bruyants, à mes zados remuants : de là à imaginer en passer un(e) par la fenêtre (la 4ème, bien sûr), il n’y a qu’un pas que la déontologie ne me permettrait pas de faire 😉 A moins que ce ne soit la loi… Enfin, quel métier difficile que celui qui ne permet même pas de regarder un film en paix 😉