Avr
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Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 18-04-2017

Le photographe Abd Alkader Habak sur les lieux de l’attentat, samedi.

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Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 14-04-2017

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http://www.liberation.fr/france/2017/04/14/contre-l-homophobie-d-etat-en-tchetchenie-tout-silence-est-complice_1562774

http://www.liberation.fr/planete/2017/04/12/la-tchetchenie-accusee-de-rafler-et-torturer-les-homosexuels_1562036

Cela se passe en Tchétchénie : “Selon le journal d’opposition russe Novaïa Gazeta, les autorités ont mené en mars une grande opération de répression de l’homosexualité, au cours de laquelle au moins trois hommes sont morts et une centaine d’autres arrêtés pour «orientation sexuelle non traditionnelle». Parmi eux, se trouveraient des personnalités d’influence et proches du pouvoir, des représentants de l’Eglise orthodoxe et deux présentateurs de télévision. A l’appui de ces graves accusations, le journal moscovite cite des témoignages d’activistes LGBT, de membres des services secrets et le ministère de l’Intérieur tchétchène lui-même. ” (Libération)

https://blogs.mediapart.fr/thomas-monteiro/blog/130417/la-tchetchenie-torture-les-homosexuels-dans-des-camps-de-concentration

“Le journal d’investigation indépendant russe Novaya Gazeta a publié, samedi 1er avril, un article mettant en cause la police de la République russe de Tchéchénie, qui aurait organisé l’enlèvement d’une centaine de personnes lesbiennes, gays, bisexuels et trans (LGBT) ou soupçonnées de l’être. Elles auraient été maltraitées et brutalisées. Trois personnes au moins auraient été tuées, selon des sources au sein de la police et du gouvernement.

D’après les témoignages anonymes que la journaliste Elena Milashina a recueillis, les détenus seraient torturés. On les contraindrait à livrer les noms d’autres homosexuels de leur entourage. Certains sont libérés, soit contre une rançon, soit faute de preuves. Depuis cette vague d’arrestations, la plupart des homosexuels ont fermé leurs comptes sur les réseaux sociaux. D’autres ont fui car ils connaissaient quelqu’un qui a été arrêté, ce qui peut les désigner comme des victimes potentielles.” (Mediapart)

http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/04/12/homosexualite-en-tchetchenie-tout-comportement-minoritaire-est-rendu-impossible_5110267_3232.html

Avr
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Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 12-04-2017

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(La lettre de menace de mort reçue par Edwy Plenel, directeur de Mediapart.)

Signés au nom du “Collectif épuration 2J”, inconnu du bataillon, ces courriers précisent que les “juges et les journalistes sont dans le même sac”. Selon Edwy Plenel, directeur de Mediapart, qui a porté plainte “pour le principe”, ce courrier qui a été adressé au pureplayer et à son attention est une menace “sérieuse”. Le site d’information a d’ailleurs diffusé une photo du texte reçu sur laquelle figure un dessin d’un cercueil et d’une tête de mort.

Une campagne électorale “normale” ? Quand on menace de mort des juges et des journalistes ? D’où vient cette violence faite à ceux qui servent la justice, ou l’information ? Dans quel pays tue-t-on ses journalistes ? Pas en France, démocratie : ceux de Charlie Hebdo n’ont pas été assassinés le 7 janvier 2015… Si ?

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Avr
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Classé dans (L'actualité au collège) par Agnès Dibot le 11-04-2017

Chers zélèves de 6è-5è qui avez transformé la cour de récréation en terrain de foot et qui monopolisez l’espace collectif avec force conviction de votre droit, veuillez lire ces quelques lignes, elles sont pour vous.

Il est, dans l’établissement, des gens qui vont et viennent, ne vous en déplaise, et dont la trajectoire traverse, ô combien malencontreusement j’en conviens, votre terrain de jeu préféré… Il se trouve que vos professeurs, vos assistants pédagogiques, pour certains, aiment à passer leurs récréations dans le coin terrasse-pelouse-salon de jardin du collège, afin de goûter une pause bien méritée entre quatre heures de cours.

Entre midi et quatorze heures, tous les enseignants “externes” ont à traverser cet espace, votre terrain de foot… Pour se rendre d’un point parking à un point salle des profs, on ne connaît pas plus court ni mieux indiqué.

Or, chers zélèves footeux, vous vous comportez, sur ce terrain, comme de véritables chiens de garde : une meute de Pitbulls, si je puis me permettre la comparaison.

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Si par malheur nous osons passer au moment où le ballon est lancé dans notre direction, gare à nous : l’impact ballon ou élèves est imminent ! L’an dernier, une collision avec un élève de 5è plus grand et costaud que moi m’a valu quinze jours de bleu-mauve-jaune-vert sur l’épaule… Cette année, combien de fois m’est-il arrivé de crier “attention, piéton !” pour m’annoncer ? Combien d’entre vous ont essuyé mon ire pour m’avoir bousculée sans même vous excuser ? Mes 5è2 le savent, je les ai sermonnés vendredi : le droit de jouer au foot ne vous autorise pas à renier la politesse, la civilité : nous restons des adultes et vous, des enfants. Vous n’êtes pas prioritaires sur cet espace commun à tous.

Cet après-midi, il nous a fallu sortir de la salle des profs en nous protégeant d’un parapluie comme d’un bouclier : trouvez-vous la chose normale ?

Le prochain footballeur qui me piétine, me bouscule sans même s’excuser ni marquer une pause dans sa course folle derrière-devant-à côté du ballon, je l’occis à coup de parapluie. C’est une image, mais réfléchissez à votre attitude : dès qu’un ballon se promène sur un terrain, vous perdez tout repère civilisé.

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Bien cordialement,

Mary Poppins.

Avr
11
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par machirafi le 11-04-2017

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Nous trouvons scandaleuses les mesures qui ont été prises au sein d’un établissement scolaire, un lycée public de Valence, dans la Drôme. Des jeunes filles ont été victimes de sexisme par le proviseur et ont été renvoyées sous prétexte que leurs tenues étaient indécentes. Nous avons tout de même besoin d’être éclairés sur ce sujet : d’où un jean troué ou un rouge à lèvres trop foncé ou trop voyant est indécent ? A ce que nous savons, il n’y a  rien de provocant  ou vulgaire. Elle n’est pas dévêtue, tout de même ! Le personnel a été dans l’exagération la plus totale.

Kelly : Je pense que chaque fille a le droit de s’habiller ainsi et se maquiller comme elle le souhaite,  du moment qu’elle ne manque de respect à personne, tout de même si les jeans à trous, les jupes, les rouges à lèvres sont crées, c’est pas pour les laisser dans le placard !!

Louis : Je pense que la femme en elle même a le droit de s’habiller comme elle veut, et si on a crée le maquillage, c’est pas pour faire jolie dans la chambre. Si quelqu’un devait se faire renvoyer, ça serait scandaleux.

Sofiane : Moi je dis, c’est à la mode et que les “vieux”, eux, ils ne peuvent pas comprendre et chacun fait ce qui lui plait car on est libre .

Mme Dibot : Moi aussi, j’ai des jeans troués, et des tenues moins classiques, plus “tendance” mais je ne les mets pas au collège. Il y a une tenue pour travailler, et une tenue “liberté” ?  Vie privée ? On attend de nous, comme de vous, d’ailleurs, une certaine tenue : enseigner, ce n’est pas un défilé de mode, même si j’adorerais jouer les Pretty Women 😉 Quand la mode joue trop des jeans troués, hélas, il devient plus difficile d’être au top sur son lieu de travail : regardez les salariés d’entreprises, ils et elles se doivent de respecter un certain code vestimentaire… J’adorerais avoir la liberté de m’habiller très à la mode, mais certaines limites nous sont imposées par respect du vivre ensemble : les jolies petites tuniques en dentelle blanche, c’est si beau, mais transparent… Le rouge à lèvre rouge carmin, sublime, mais très marqué : les jeunes osent, qu’elles continuent à se sentir libres tant qu’elles peuvent (encore) l’être ! Moi, je suis, comme le dis Sofiane, sans doute une “vieille”, déjà… Tant qu’on n’aura pas prouvé qu’il existe un lien entre le jean troué et la cool-attitude-limite-extrême de mes 3è2, je n’aurai rien à redire à vos jeans troués, mes chères zélèves… Et je garde les miens pour les vacances : à raison de 16 semaines par an, c’est encore un investissement rentable 😉

En conclusion chaque personne est libre de s’habiller comme elle  le souhaite tant qu’elle ne dépasse pas les limites du raisonnable.

N’aissita et Maria

 

 

Avr
11
Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 11-04-2017

http://www.lemonde.fr/international/article/2017/04/11/chretiens-d-egypte-le-pire-est-encore-devant-nous_5109384_3210.html

Les funérailles de plusieurs victimes de l’attentat d’Alexandrie ont été célébrées au monastère Mar Mina, le 10 avril.

L’accès à la cathédrale Saint-Marc d’Alexandrie est strictement contrôlé.

La cathédrale a été visée par un attentat dimanche 9 avril, lors de la fête des Rameaux, quelques heures après une explosion dans une église de Tanta, une ville située dans la région du delta du Nil. Les attaques, revendiquées par l’organisation Etat islamique (EI), ont fait au moins 46 morts.

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Un marronnier : c’est, en journalisme, un sujet récurrent, traité chaque année, à la même saison… La rentrée, les vacances, les bouchons du 15 août, l’enneigement des stations de sports d’hiver, le bac…

A chacun son marronnier… Le mien revient comme un leitmotiv chaque année, entre mars et juin, à la saison où les zélèves, ayant appris à briser deux ou trois limites, à transgresser deux ou trois tabous, laissent libre cours à leur ingénuité…

En 4è2, cet après-midi, l’étude de l’incipit de Germinal nous a amenés (oui, c’est vendredi, on digresse encore plus facilement que d’habitude) à évoquer la betterave : Etienne Lantier traverse la plaine rase des environs de Marchienne, foulant une terre nue, noire, sur laquelle poussent des betteraves.

“C’est quoi ça, M’Dame, une betterave ?” s’inquiète Adil, levant un sourcil interrogateur.

“Une betterave ? C’est un légume, un peu comme la pomme de terre, en rouge et moins goûteux.”

“Pas d’accord, ça peut être très bon, les 5 étoiles en proposent au menu”, soupire, docte, Guilhem…

“Oui, aujourd’hui, mais la betterave au 19ème siècle n’est pas le légume du bourgeois, c’est ce que je veux expliquer… C’est un peu comme les topinambours ou les rutabagas pendant la seconde guerre mondiale…”

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“Bah, c’est délicieux, les topinambours, M’Dame ! ” s’agite le toujours aussi docte Guilhem…

“C’est quoi, ça, les topinan-machin, M’Dame ?” coupe Adil, levant l’autre sourcil…

“Et les rutabagas ?” glisse son voisin et néanmoins ami Adrien…

“Un légume !!!!! (faut de la patience, en REP+, vous savez) Sauf que, pendant l’occupation allemande, les Allemands réquisitionnaient les denrées alimentaires, dont les légumes, les pommes de terre, notamment : on les avait surnommés les Doryphores, d’ailleurs… Sourire entendu de Léana : j’aime bien avoir Léana au premier rang, parce qu’elle flatte mon ego en approuvant toutes mes digressions lexicales et en me soutenant d’un sourire dans l’épreuve de l’explication de vocabulaire en boucle… Parce qu’ils piquaient nos pommes de terre pour les envoyer en Teutonie.” (évidemment que je ne l’ai pas dit en ces termes, je sais me tenir)

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“Ah bon ? Mais c’est quoi, les topinambours, alors ?” s’entête Adil (oui, c’est vendredi, à George Sand plus qu’ailleurs…)

“Un légume !!!!! Je vais d’ailleurs vous raconter une anecdote palpitante de ma vie, à propos des topinambours pendant la guerre…”

“Bah, pasque vous étiez née, pendant la guerre ? Whouah…” s’exclame Adrien, dont les repères chronologiques ne sont pas le fort…

“Wouarf ! ” ponctue Guilhem en un rire un tantinet moqueur…

Et voilà, encore un grand moment de solitude… Où il faut, une fois de plus, préciser sa date de naissance pour : 1) obtenir (sait-on jamais ?) un cadeau le 22 mai, 2) situer sa petite personne à l’échelle de la grande Histoire… Histoire de fournir quelques repères chronologiques supplémentaires…

“Mais non, voyons ! Je suis née en 1969….”

“Whoooooooo ! Vous aurez bientôt 50 ans !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!” compte Mohamed : ils comptent mieux qu’ils ne lisent, c’est bon pour ma petite collègue de maths…

“Je peux raconter mon anecdote, oui ou non ??? ”

“Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !” Ils aiment les digressions….

“C’est l’histoire d’Ida Grinspan, rescapée d’Auschw…”

“On sait, vous en parlez tout le temps !”

“Soit… Ida Grinpan, un jour, au restaurant La Gourmandine…”

“Ah bê… Pas mal…”

“Donc, Ida Grinspan, à qui un serveur offre, comme à nous autres, convives, en guise de mignardise, une soupe de…”

“Topinambours !!!”

“Voilà… Ida s’était exclamée en riant qu’elle avait trop mangé de topinambour pendant la guerre pour goûter la plaisanterie au restaurant gastronomique !”

J’ai pu placer mon anecdote, et Léana a souri. Ouf, tout n’est pas perdu…

Pendant ce temps, ce pauvre Etienne Lantier est resté immobile dans sa plaine rase du Nord, les doigts gourds dans ses poches de pantalon de velours, et il devra rester planté là tout ce week-end, jusqu’à lundi 15 heures… Le ventre vide et l’espoir ra-plat-plat… Pauvre Zola…

Et l’an prochain, j’aurai encore droit, quand j’évoquerai la seconde guerre mondiale, à la même question : “Vous étiez née, M’Dame ?”

Avr
07
Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 07-04-2017

Il était une fois, en Hollande, un cahier de coloriage pour enfants…

http://next.liberation.fr/culture-next/2017/04/06/toi-aussi-colorie-adolf-hitler_1560932

Le livre retiré de la vente aux Pays-Bas, le 5 avril.

A méditer…

Avr
06
Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 06-04-2017

Jeudi 6 avril

Ce matin, alors que nous allons visiter le Mémorial des enfants du Vel d’Hiv à Orléans, Libération rend un hommage choc aux enfants syriens assassinés voici deux jours, terrassés par des bombes recelant un gaz chimique… Les guerres n’en finiront-elles donc jamais ?

Vendredi 7 avril

“Je vais vous raconter l’histoire d’une photo qui m’a épouvanté, qui a donné des cauchemars à plus d’un collègue et hantera sûrement, personnellement et professionnellement tous ceux qui ont travaillé à l’élaboration de la une de Libération datée de ce jeudi. Et sans doute à beaucoup de ceux qui l’ont vue, en une ou sur les réseaux sociaux. Cette histoire, je vais essayer de la dire le plus simplement possible. Pour instruire la «fabrique de l’information» et dire ce qu’est un choix éditorial.” Libération. Billet à lire ici : http://www.liberation.fr/futurs/2017/04/06/l-histoire-de-cette-une-qui-nous-hante_1561009

Un youtubeur, “Jérôme Jarre”, a décidé de se mobiliser pour sauver la Somalie en récoltant le plus de dons possible afin d’acheter de la nourriture (60 tonnes). Toute cette nourriture est transportée par un avion de la Turkish airLINE  et Jérôme Jarre, lui, sera dans l’avion et atterrira en Somalie avec les vivres?

C’est assez fou à  imaginer  qu’un simple youtuber arrive à mobiliser autant de gens et qu’il arrive à récolter 2,1 millions d’euros. C’est fou et la chose la plus folle, c’est qu’apparemment, Ben Stiller voudrait faire un documentaire sur comment Jérôme Jarre s’est occupé de tout cet argent, comment il a réussi à acheter les 60 tonnes de nourriture et comment vont les Somaliens.

Ce youtuber a fait très fort car, grâce à lui, des millions de Somaliens vont pouvoir se nourrir et récupérer des forces, grâce à lui et ces millions de personnes qui lui ont fait des dons qu’il appelle “LoveArmy”.

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