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Classé dans (Je suis Charlie) par jaime le 23-05-2017

Tout a commencé par cette phrase prononcée par une de nos élèves suite à l’attentat de Manchester. “Avant, les attentats, ça me choquait mais, maintenant, les attentats, franchement, c’est banal”.

Oui, malheureusement, et même pour les plus jeunes, l’horreur devient banale. L’attentat contre Charlie Hebdo a surpris par sa cible, ceux du Bataclan par leur ampleur et celui du 14 juillet à Nice par son mode opératoire.

On s’habitue au pire, mais on a aussi une tristesse à géométrie variable. Plus l’évènement est proche, plus il touche des gens qui nous ressemblent, plus on se sent impliqué.

Ainsi j’ai été durement touché par l’attentat de Charlie Hebdo car c’est le journal de ma jeunesse, celui que j’achetais en allant au lycée, celui que je lisais sur les bancs de la fac et celui qui, avec humour, partage une grande partie de mes idées.

Lors de l’attentat du Bataclan, ce sont les trentenaires, les fans de musiques qui furent touchés dans un quartier où je dinais quelque jours avant. D’autant plus touché que des amis se trouvaient près des lieux et ont vécu l’horreur au plus près. Touché aussi car quelque jours plus tard, j’apprenais la mort d’un de mes anciens enseignants de géographie dans la fosse du Bataclan.

On appelle cela la “Mort Kilométrique” ou encore la “loi de proximité”. Ainsi, j’ai toujours été plus interpellé par les drames se produisant dans les lieux que je fréquentais ou que j’avais visité (Londres, NYC, Jordanie, Paris…).