Actualité en Tunisie : un jeune couple est condamné à quatre mois de prison pour s’être embrassé

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(Le baiser, G. Klimt, 1909)

Un jeune couple en Tunisie a été condamné à quatre mois de prison pour un simple bisou. Il s’agit d’un homme qui se nomme Nessim Ouadi, franco-algérien de 33 ans, cadre à Marseille et une femme tunisienne de 44 ans.

A deux heures du matin, ils sont arrêtés par la police à la sortie d’une boîte au YÜKA alors qu’ils étaient entrain de s’embrasser et de discuter dans une voiture. Une patrouille toque à la fenêtre. Les agents demandent les papiers. La jeune tunisienne coopère, Nessim qui ne parle pas arabe ne réagit pas tout de suite. D’après son avocat son passeport était dans le coffre et les policiers l’on insulter et l’on fait descendre de force du véhicule. Une fouille de la voiture s’ensuit et un passage au commissariat. Nessim Ouadi qui était juste venu un week-end avait débarqué à Tunis le 29 septembre.

Leila Houala, sa mère, devait arriver le dimanche soir à Tunis pour le voir. L’ambassadeur, Olivier Poivre D’Arvor, s’engage à : «Aussitôt que nous le saurons, je demanderai à visiter personnellement notre compatriote. Cette condamnation crée un malaise car cela est à contre-courant de l’esprit de tolérance du pays.»

L’état tunisien a tout fait pour mettre la cause sur le jeune couple. Le ministère de l’intérieur a évoqué «un acte sexuel». Leila Houala parle de simples baisers au journal La Provence. Pour Ghazi Mrabet : «Ce cas renforce un système où la police est confortée dans sa toute-puissance. L’affaire a été montée de toutes pièces.» Seule la version des policiers sera comptée dans le dossier. Les tunisiens ont rebaptisé l’histoire «l’affaire du bisou». En réaction à l’affaire, le député indépendant Raouf el May a publié sur son Facebook une photo de lui, embrassant sa femme en commentant : «Dans quel commissariat me rendre pour aller en prison

Pour l’instant le tribunal cantonal de Carthage condamne Nessim à 4 mois et demi de prison ferme et la femme à 3 mois fermes.

Pour voir si vous, vous auriez eu honte de vous embrasser dans la rue avec votre compagne/compagnon, j’ai effectué un Micro-Troittoir vers des jeunes de mon âge en posant la question «Est-ce-que vous aurez honte de vous embrasser avec votre copine/copain dans la rue ?» Vous avez été beaucoup à me dire que oui, d’autres m’ont répondu que si c’est devant quelques personnes dans la rue non, mais si cela se passe devant un groupe de personnes, oui, là, ils auraient honte.

Fantafonée♥

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