L’hypersexualisation, qui est informé ?

L’hypersexualisation est un fait au cœur de l’actualité mais qui sait vraiment à quoi correspond ce terme ? 

J’ai décidé d’interviewer certains de mes camarades de classe pour leur demander ce que signifie l’hypersexualisation pour eux. Voici quelques réponses que j’ai pu recenser : « C’est faire de la propagande avec l’image des filles ». « C’est quand on formate les filles à devenir des femmes, attribuer un rôle social ».

“L’hypersexualisation […] apparaît comme un modèle de sexualité réducteur, diffusé par les industries à travers les médias, qui s’inspire des stéréotypes véhiculés par la pornographie : homme dominateur, femme-objet séductrice et soumise.» (Centre de Recherche et d’information des organisations de consommateurs, 2011.)

On peut définir le terme d’hypersexualisation comme ce qui consiste à donner « un caractère sexuel à un comportement ou à un produit qui n’en a pas en soi. C’est un phénomène de société selon lequel de jeunes adolescentes et adolescents adoptent des attitudes et des comportements sexuels jugés trop précoces. Cela se caractérise par un usage excessif de stratégies axées sur le corps dans le but de séduire et apparaît comme un modèle de sexualité réducteur, diffusé par les industries à travers les médias, qui s’inspire des stéréotypes véhiculés par la pornographie : homme dominateur, femme-objet séductrice et soumise.», d’après le Centre de recherche et d’information des organisations de consommateurs, 2011.

On peut voir que peu de personnes sont réellement informées sur les dangers que cela représente. La tendance actuelle, pour les filles notamment, est de porter des vêtements transparents, des mini shorts, des jupes revisitées de toutes les façons et mises en avant dans des programmes de télévision visant un public de 12 à 15 ans comme par exemple la télé-réalité. Dans les magasins pour enfant on utilise aussi ces stéréotypes pour vendre des vêtements non adaptés à l’âge du mannequin.

Evolution de la tenue de bain de 1890 à nos jours. © Coline Courtois

Pourtant, ce genre de tenues est interdit dans les établissements scolaires, c’est donc que l’on considère que ce n’est pas adapté. Cela semble en contradiction avec l’image que l’on nous vend de la jeunesse. Et dans les lieux publics une femme en mini-jupe est regardée de haut, très souvent arrêtée par les hommes et parfois les femmes, et jugée aguicheuse. C’est une contradiction que de dire que quelque chose est jolie et que c’est normal de le voir sur une femme aux courbes qu’on nous vend comme parfaites à la télévision ou dans les magazines mais qu’une femme « lambda » ne peut pas se permettre de porter.

Si je devais donner mon avis personnel sur ce phénomène, je dirais que c’est une manière d’entretenir la culture du viol (justifier le comportement du violeur en jugeant celui de la victime comme provocateur). On pousse d’une part les petites filles à devenir ces « canons » de beauté plus tard, d’autre part les jeunes filles en recherche d’identité et les femmes mûres à attirer les regards pour plaire. Cependant, l’ouverture d’esprit et la tolérance sont en baisse.

 Coline Courtois.

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