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Le 20 novembre, c’était le 30ème anniversaire des droits de l’enfant !

Mercredi 20 novembre a eu lieu la journée en faveur des droits de l’enfant. C’est en 1996 que le Parlement français décide l’instauration de celle-ci. C’est un moment très important puisqu’il rend visible l’engagement pris par tout un chacun dans cette lutte de chaque jour.

Ce rassemblement prend racine dans un texte juridique datant de 1989 : la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), souvent méconnu, déclare que les enfants ne peuvent plus être considérés comme la propriété de leurs parents. De plus, cette convention établit le droit des enfants à être éduqués, protégés et soignés. Elle énonce également le fait que les enfants aient le droit et le pouvoir de s’exprimer. Cela implique que les parents et la société doivent créer un cadre convenable.

En France les enfants sont protégés et pourtant… plusieurs cas montrent les failles d’un système qu’il nous faut dénoncer afin de le faire évoluer. Rappelons-nous Samira ! Cette petite fille a fui la Côte d’ivoire pour échapper à l’excision.

Raphaël Gluksmann, député européen, est à l’origine d’une pétition, visant à soutenir Samira, qui aurait pu être expulsée du pays le 12 novembre 2019. Le nombre important de signatures recueillies a contribué au maintien de Samira sur le territoire français. Le dossier de Samira est destiné à être réexaminé. Cela est déjà une victoire. Cependant, l’eurodéputé appelle à la poursuite de la mobilisation pour que Samira et son père obtiennent un titre de séjour ou encore l’asile en France.

Pauvreté d’un jour sera subie chaque jour

En France, trois millions de mineurs vivent sous le seuil de pauvreté. Pauvreté qui peut les enfermer dans une spirale de l’échec. Pauvreté qui ferme des portes pour en ouvrir de moins vertueuses. Pauvreté d’un jour qui sera subie chaque jour…

Cette année, le lycée a contribué à l’anniversaire de la CIDE qui fêtait alors ses 30 ans. Plusieurs élèves ont tenu à participer à cet évènement. Les élèves de l’AS danse se sont produits devant nos visiteurs tandis que des Secondes ont réalisé une exposition sur les différentes réalités de la vie quotidienne des enfants dans le monde. Nous les avons questionnés à ce sujet.


                            

LG. Qu’est-ce qui vous a motivés à venir le mercredi 20 novembre après-midi ?

Des élèves de l’AS danse : C’était un projet monté avec l’UNSS. Il a été intéressant et cool de le réaliser donc nous avions l’envie de le faire partager à d’autres.

 

LG. Est-ce que, pour vous, c’est un sujet important ? Connaissez-vous les chiffres liés aux violences faites aux enfants ?

Les élèves de l’AS Danse et de Seconde ayant participé au projet : Oui, c’est un combat qui nous touche beaucoup ! C’est pour cette raison que nous nous sommes engagés. Nous sentons d’autant plus concernés que nous sommes encore des enfants…

Aucun ne connaissait de chiffres précis. La Guezette leur a révélé qu’en France un enfant mourait tous les cinq jours sous les coups de ses parents ou de proches, selon un rapport élaboré par les inspections générales des affaires sociales (IGAS), de la justice (IGJ) et de l’éducation (IGAENR). Ils ont tout simplement été choqués, ne s’attendant pas à cette dure réalité.

 

LG. Comment avez-vous vécu ce moment passé avec les enfants et adolescents en visite ?

Des élèves de l’AS danse : C’est agréable de s’exprimer autrement que sous la forme d’un discours ! Là, c’était de la danse, donc beaucoup plus vivant et évocateur pour les enfants et adolescents. Les adolescents étaient un peu plus sur la réserve que les plus petits. Ces derniers ont posé beaucoup de questions et se sont montrés très intéressés.

 

LG. Seriez-vous prêts à vous engager de nouveau dans cette cause, et sous quelles formes ?

Les Secondes : Oui ! Et cette fois-ci, nous aimerions être présents pour expliquer davantage notre démarche.

Les élèves de l’AS Danse : Oui ! C’est un grand oui ! Nous aussi, nous voulons être acteurs de changement.

 

 


Les différentes mobilisations sont encourageantes puisse qu’elles contribuent à rendre visible cette cause, et nous pouvons être fiers que des élèves du lycée y soient sensibles. Cependant est-ce suffisant ? La volonté d’appliquer et de faire respecter les droits incontestables des enfants doit se concrétiser davantage.

Si tu es curieux, n’hésite pas à te renseigner !!

 

QUELQUES CHIFFRES :

Un enfant sur 5 vit sous le seuil de pauvreté soit près de 3 millions d’enfants en situation de pauvreté. Environ 8000 enfants vivent en bidonville en France métropolitaine.

Vu sur : La Pauvreté des enfants en France – Unicef

La CIDE (Convention Internationale des Droits de l’Enfant) c’est…

– Un texte international adopté le 20 novembre 1989
– Des articles établissant des lois de différentes sortes

  • Identité

(le droit à la vie, à un nom et une nationalité, le respect de l’identité de l’enfant)

  • Protection

(droit des enfants d’être protégés contre les violences)

  • Enseignement

(enseignement primaire : obligatoire et gratuit pour tous / enseignement secondaire ouvert et accessible, de même que l’enseignement supérieur en fonction des capacités de chacun.)

  • Jeu et loisirs, droit aux loisirs

(droit de se livrer au jeu, à des activités récréatives, de se reposer)

  • Droit de participation

(droit de s’exprimer et d’agir en tant que personnes autonomes)

Être un enfant pauvre, qu’est-ce que c’est ?

Une expérience a été menée par l’UNICEF. Elle mettait en scène une petite fille, Anano, dans deux situations bien distinctes.

1ère situation : La rue

Anano a été, dans un premier temps, préparée avec soin : bien habillée, bien coiffée, très propre et très jolie. Elle est envoyée seule dans une rue très fréquentée de Tbilissi, en Géorgie. On remarque alors que beaucoup de passants s’arrêtent pour lui venir en aide. Dans un second temps, cette même petite fille est plongée dans le même environnement, mais vêtue de guenilles et sale. Cette fois, personne ne fait cas d’elle.

2ème situation : le restaurant

Anano, habillée de façon élégante, très soignée, parfumée, est abandonnée seule dans un restaurant. Tout de suite elle attire la sympathie des clients (elle reçoit des sourires et des marques d’affection) qui s’occupent d’elle, la convient à leur table et lui parlent très gentiment. Cependant, quand elle changera d’apparence les clients se montreront hostiles. Certains vont jusqu’à réclamer de la « mettre dehors » et la rejettent violemment.

Il est facile de juger les attitudes des personnes de l’étude… Mais nous, qu’aurions-nous fait ?

Lien vers la vidéo : Petite fille “pauvre” discriminée : la vidéo UNICEF qui fait le buzz – Unicef


Par Lateefah Vakou

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