Lettre 2

13 février 2009

IX jour avant les calendes d’Août.

Salut Papyrus,

Aujourd’hui a été une journée forte en émotions. Tout a commencé ce matin. D’habitude mon père entre dans ma chambre pour me réveiller et crie que je vais être en retard si je ne me dépêche pas. Ce matin a été différent : mon père entra de bonne humeur. Il faisait beau, le ciel était d’un bleu incroyable et mon père m’annonça qu’il m’accompagnerait aux thermes. C’est super, car rares sont les moments privilégiés où je suis seul avec lui et je savourais à l’avance les instants de détente que nous allions pouvoir partager.

On s’est bien amusé à la palestre: je suppose qu’au jeu de balle, mon père faisait exprès de me laisser gagner. Quand nous avons joué aux haltères, mon père m’a dit que je grandissais et que je devenais fort. Je crois qu’il était sincère et je pense qu’il était fier de moi.

Les choses se sont gâtées par la suite. Après les bains, nous retournâmes au vestiaire et là … horreur ! Je ne retrouvai plus ma bulla ! Je questionnai l’esclave chargé de surveiller nos affaires, il n’avait rien vu d’anormal. Je repassais dans tous les lieux où nous étions allés : la palestre, l’apodyterium, le frigidarium, le tepidarium, le caldarium… Je n’ai rien retrouvé. Mon père ne s’était aperçu de rien : il discutait avec un de ses amis.

Nous sommes rentrés à la maison comme si de rien n’était. Mon père m’a trouvé bizarrement silencieux.

A l’heure où je t’écris, je n’ai toujours pas avoué que j’avais perdu ma bulla. Si mes parents l’apprennent, c’est sûr, ce sera la correction et je l’aurais méritée !

De plus, j’ai un peu peur. Perdre sa bulla porte malheur. Les esprits risquent de s’emparer de moi, tu ne crois pas ?

Demain, je retourne seul aux thermes. Peut-être que je la retrouverai…

Vale

Titus