Lettre 4.

14 février 2009

                                                                    II °jour avant les calendes d’Aout.

                                                     Cher Papyrus,

Aujourd’hui, je suis triste et en même temps heureux car un de nos esclaves a été affranchi. Je suis triste car c’était mon pédagogue et il ne m’accompagnera plus à l’école. En revanche je suis content pour lui car il sera enfin libre.

Il le mérite car il s’est toujours montré un fidèle serviteur, c’est grâce à lui que je sais aussi bien parler le grec. Il est originaire d’Athènes, il m’a souvent décrit cette ville qui doit être magnifique.

Il m’a même sauvé la vie. C’était il y a quelques mois, nous revenions de l’école. Alors que je traversai la route avec Marcus (je reconnais que nous bavardions et que nous ne regardions pas autour de nous), un chariot fonça sur moi! Par chance, Hippocrate me tira par ma toge prétexte et j’évitai de peu l’accident. Tu vois, je lui dois une fière chandelle.

C’est la première fois que j’assiste à une cérémonie d’affranchissement: c’est assez impressionnant.

Mon père a été, comme toujours, à la hauteur de l’événement. Hippocrate a reçu avec émotion le pileus de l’affranchi et le coup de bâton rituel: il avait les larmes aux yeux. Moi aussi, j’étais ému!

J’espère que je le verrai encore souvent et qu’il pourra encore me parler de sa Grèce bien aimée.

Vale

Titus.