Et si… Témoignages imaginaires

Et si…

Et si les esclaves à bord de l’Utile avaient pu se confier à l’écrivain de bord, si Keraudic avait laissé une place à la parole des esclaves malgaches dans son journal de naufragé ? Voici ce qu’ils auraient pu lui confier et nous laisser comme témoignages, selon l’imagination de quelques élèves…

(Extraits)

Le naufrage. (Témoignage proposé par Léa)

31 juillet 1761

On est tous entassés dans cette cale, je commence à étouffer. Je me demande ce que ces blancs nous veulent. Je les entends crier, pourquoi paniquent-ils ? Je ressens des secousses. Je ne comprends pas, je ne peux plus respirer, je ne vois plus.

Je peux enfin respirer. Il faut que j’atteigne la berge, là-bas, au loin.

J’y suis, j’ai enfin atteint la terre ferme. Il fait nuit, je ne vois rien. Où suis-je ? Je suis épuisé. J’ai faim, j’ai soif, j’ai sommeil.

1er août 1761

Le soleil se lève, j’ai dormi sur le sable. J’ai des courbatures, je n’ai toujours pas bu. Tout le monde s’active sur la plage. J’ai trouvé des œufs à manger. On n’a toujours pas trouvé d’eau. On fait des abris et on essaie de faire du feu.

On a distribué de l’eau, qui provient des tonneaux échoués. Je peux enfin boire.

Rescapée : le témoignage de Tsimiavo (Témoignage proposé par Jade)

31 juillet 1761

Il fait nuit. Un énorme fracas retentit au fond de la cale dans laquelle ces monstres nous ont enfermés. Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais les autres s’agitent. Puis d’un coup, l’eau froide et glaçante me submerge et j’ai beau me débattre et lutter contre ces chaînes, je n’arrive pas à atteindre le dernier bout d’air qu’il reste pour reprendre mon souffle tandis que mon corps devient lourd.

1er août 1761

Je me réveille sur le sable chaud. Lorsque j’ouvre les yeux, je vois des hommes et des femmes en larmes, sûrement à cause des corps inertes qui flottent sur le vaste océan, tandis que les étrangers essaient tant bien que mal de rassembler des morceaux du bateau. J’entends alors au loin une femme m’appeler « Tsimiavo, Tsimiavo… », je découvre que ma mère a survécu au naufrage.

L’île est déserte, juste quelques buissons, juste du sable et le vaste océan. A la tombée de la nuit, tout le monde est allongé et presque serein face au ciel étoilé.

2 août 1761

Ce matin, les blancs nous ont réveillés avec des sauts d’eau. Nous hurlons de souffrance tellement l’eau salée brûle nos blessures. Ils nous donnent des instructions pour reconstruire le bateau ; aux femmes, ils demandent de trouver de quoi manger et s’abriter.

Le naufrage (Témoignage proposé par Erina)

La douleur aux chevilles est de plus en plus atroce. Je ne me souviens même plus à quoi ressemble la lumière ; le temps semble arrêté à l’intérieur de la cale, où nous sommes entassés les uns sur les autres, pouvant à peine bouger.

Les vagues de l’océan viennent frapper la proue du bateau. A chaque déchaînement des vagues, la peur de voir le bateau chavirer est constante, je donnerais beaucoup pour sortir de là.

Soudain, un craquement plus fort que les autres vient étouffer nos hurlements. L’eau s’infiltre par un trou gigantesque. Tout le monde essaie de sortir, mais les chaînes à nos chevilles nous empêchent de partir. La vague nous recouvre. Le bateau se brise. Je m’accroche à une planche, mais je ne sais pas nager. J’ai peur. Je commence à avaler de plus en plus d’eau. Une vague me pousse vers la surface mais ma tête heurte un débris du bateau et je perds connaissance.

Je me réveille allongé sur du sable chaud, avec une grosse bosse à la tête. J’entends des pleurs et des cris autour de moi, certainement à cause des corps sans vie des autres prisonniers.

Projet ‘Tromelin’ : impressions d’élèves

“Les esclaves oubliés de Tromelin sont des esclaves abandonnés sur une île déserte, livrés à eux mêmes. Tout au long de l’année, nous avons découvert le destin tragique des esclaves grâce à la BD de Savoia et aux sorties telles que celle à La Rochelle. Le projet a été intéressant et nous avons pu comprendre l’atrocité de l’esclavage. La rencontre avec le dessinateur était super et nous avons pu découvrir l’univers des auteurs de bande dessinée.”

“Les esclaves étaient considérés comme rien, il y avait beaucoup d’inégalités. J’ai aimé apprendre cette histoire car je n’en avais jamais entendu parler ; surtout j’ai aimé rencontré l’auteur.” 

“J’ai trouvé ce projet très intéressant, on a appris beaucoup de choses sur Tromelin. J’ai beaucoup aimé la sortie à La Rochelle qui nous a permis d’en savoir plus. L’activité avec l’auteur de la BD était géniale et très intéressante, les planches originales étaient très belles !”

Planche originale – ©Sylvain Savoia

“Les esclaves étaient considérés comme rien mais ils ont prouvé qu’ils pouvaient vivre dans les pires conditions. J’ai aimé rencontrer l’auteur Sylvain Savoia, connaître ses motivations, l’histoire des esclaves qu’il a racontée et dessinée. J’ai moins aimé qu’il raconte dans le même livre son expédition, ça me perdait.”

“On a développé des connaissances approfondies sur la colonisation et le commerce triangulaire. On a découvert un nouveau bout d’histoire de l’esclavage. J’ai aimé La Rochelle et le musée, les traces du passé encore présentes de nos jours. J’ai aimé aussi la rencontre avec Savoia, il nous a expliqué son travail, ses connaissances et son voyage sur l’île de Tromelin.”

“On a pu retenir l’histoire de ce naufrage ainsi que la vie des survivants sur l’île. Ce qui m’a le plus plu, c’est la rencontre avec Sylvain Savoia et ce qui m’a le moins plu, c’était le musée à La Rochelle car je trouve que c’était un peu long.”

Citations choisies

Les esclaves oubliés de Tromelin. Sylvain Savoia

Citations choisies par…

« L’homme est comme un arbre, il y a le temps de la jeunesse et celui où il vieillit »… Charlotte

« Un mort n’est pas mort tant qu’un vivant pense à lui » … Joslin

Planche complétée par Jules avant lecture de la BD

« La vie est misérable ici, mais c’est quand même la vie » … Emmy

« L’homme mauvais est comme une pierre que l’on jette sur la pente d’un précipice, il ne s’arrête qu’au fond de l’abîme » … Clark

« Ma fusée s’est posée sur Mars » … Clément

« Le bateau est béni dans l’allégresse et on le nomme La Providence » … Ethan

Planche complété par Joslin avant lecture de la BD,

Quand Tsimiavo dit à son enfant « Toi tu vas vivre » : je trouve qu’il y a beaucoup d’espoir dans cette phrase… Justine

« Et l’horrible extrémité qui les attend pousse les plus braves à agir »… Alexandre

Atelier-rencontre avec Sylvain Savoia

Les 17 et 18 mai 2022, l’auteur-illustrateur Sylvain Savoia est venu à la rencontre des élèves de 2nde AGOrA et 2nde 8, afin d’évoquer son travail et livrer le témoignage de son séjour sur l’île Tromelin. Il a ensuite proposé un atelier de pratique BD au cours duquel les élèves ont réalisé un fanzine.

Quelques exemplaires à découvrir :

Fanzine d’Elisa

Fanzine de Léa

Fanzine de Bryan

Fanzine de Romain

Fanzine de Lou

Rencontre avec Guillaume Poix

Jeudi 21 janvier 2022, les élèves de 1G2 et de 1G5 ont rencontré l’écrivain Guillaume Poix, venu leur parler de son roman Les fils conducteurs. Auparavant, en cours de français, avec leur professeur Mme Joseph, nous avions présenté l’œuvre et l’auteur et lu des extraits du roman. Un atelier de lecture à voix haute a ensuite été animé par Nathalie Jaulain, de l’association Post scriptum. A l’issue de la rencontre, lycéens et lycéennes ont exprimé leur ressenti.

♥ Merci à Guillaume Poix, pour ce temps de partage ♥

Léa dit : “Je n’étais pas là, mais les élèves qui m’en ont parlé ont trouvé ça très intéressant.”

Alors… qu’en disent ils ?

“La rencontre avec Guillaume Poix était intéressante pour découvrir sa façon de vivre et mieux comprendre son texte. Pour simplifier, c’était une expérience enrichissante que j’aimerais bien retenter.” – Abel

“Je suis reconnaissante de nous avoir permis une telle possibilité, ça nous a permis d’ouvrir notre esprit, de rencontrer quelqu’un qui nous permet de voir les choses à travers un autre regard. Plus précisément, c’était une personne cultivée, passionnée, avec des valeurs humaines et une foi en l’humanité incroyable ; voir une telle personne face à nous, pouvoir échanger avec elle, permet à notre tour de nous ouvrir au monde. Ce fut très enrichissant, j’ai réellement adoré.”- Émilie

“J’ai beaucoup aimé m’entretenir avec cet auteur car c’était la première fois que je rencontrais un auteur. J’ai trouvé cela très intéressant, il a bien répondu aux questions qu’on lui a posées en détaillant tout ce qu’on lui demandait. Le fait qu’il lise une partie de son propre livre m’a aidée à mieux interpréter les choses. J’ai trouvé aussi qu’il souriait tout le temps, donc ça nous a aidés à plus intervenir et à poser des questions.” – Clémence

“J’ai beaucoup apprécié cette rencontre avec Guillaume Poix, elle était intéressante car il nous a expliqué sa démarche et comment il a écrit le livre. Et cela nous a permis de mieux comprendre l’œuvre, de pouvoir s’intéresser à ce sujet, qui est captivant, et au monde extérieur.” – Youssef

“Malgré mon absence pendant l’atelier de lecture à voix haute, j’ai énormément apprécié la rencontre avec l’auteur. Sa façon de s’exprimer et de parler de son œuvre avec autant d’intérêt et de dévouement. Ses réponses étaient pertinentes et nous donnaient un certain point de vue sur son œuvre et sur sa vision du monde, que probablement personne n’avait envisagé. J’ai trouvé cette rencontre très instructive.” – Camille

“J’ai trouvé que c’était une personne vraiment engagée qui faisait ce qu’elle pouvait à son échelle et qui était vraiment touchée par ce qu’elle disait ; l’auteur essayait de nous faire changer de point de vue par rapport à nos déchets électroniques.” – Pierre

“J’ai ressenti une inspiration émanant de cet homme, Guillaume Poix ; rien qu’avec des photos et sans même aller visiter l’endroit, a écrit un roman qui a bouleversé un bon nombre de personnes. Le passage qu’il a lu, son passage préféré, m’a profondément ému.” – Tristan

“Une rencontre très agréable, qui nous fait comprendre les enjeux environnementaux de notre époque à travers une histoire touchante.” – Benoît

“Mon ressenti : une rencontre avec l’auteur qui répondait à mes attentes, c’est-à-dire qu’il nous explique pourquoi il a fait cette œuvre et ce qui l’a inspirée. Une rencontre très intéressante.” – Augustin

“La rencontre avec Guillaume Poix était très intéressante et m’a aidé à avoir un autre point de vue sur la lecture des extraits du livre.” – Tom

“J’ai beaucoup aimé pouvoir interagir avec l’auteur, car ça a permis de vraiment connaître pourquoi et comment il a écrit son livre. En effet, ça nous permet de nous enlever tous nos doutes. C’est pour cela que j’ai trouvé ça très intéressant, car il avait l’air heureux de partager avec nous son ressenti.”- Lana

“J’ai apprécié la rencontre avec Guillaume Poix ; je trouve d’autant plus que c’est bien de donner aux élèves cette nouvelle expérience, la rencontre avec un auteur.” – Charlotte

“C’était intéressant cette rencontre pour savoir comment ce livre a été écrit, le sentiment de Guillaume Poix sur la décharge et les nombreux déchets électroniques.” – Arthur

“Cette rencontre était intéressante. Ce qui m’a plu, c’est de connaître les sources d’inspiration d’un auteur et sa démarche pour créer son œuvre.” – Alice

“C’était très agréable, pouvoir rencontrer l’auteur, qu’il donne son ressenti sur son œuvre, pourquoi il a créé, etc. J’aimerais bien que des auteurs viennent plus souvent.” – Antoine

“La rencontre avec Guillaume Poix était bien. Ça m’a permis de savoir quelque chose de ce monde que je ne savais pas. Ce qu j’ai trouvé dommage, ce sont ses explications, je trouvais qu’il se répétait ou qu’il disait la même chose mais d’une autre manière. Mais sinon c’était une belle rencontre”. – Elio

“Cette rencontre a été très intéressante. Ça a été agréable de connaître un peu l’envers du décor et les éléments déclencheurs qui ont fait que l’auteur a écrit un livre. On a pu connaître Guillaume Poix et mettre un visage sur un nom. On a pu lui parler et créer un certain lien, qui nous restera en tête, et donc son livre et les thèmes abordés également.” – Mélinda

“Notre rencontre avec Guillaume Poix était très intéressante. Sa façon de s’exprimer était très agréable et très compréhensible. Cela nous permet d’apprendre des choses sur son histoire et son ressenti.” – Naïma

“J’ai personnellement beaucoup apprécié sa visite car j’ai trouvé très intéressant qu’il parle de ce qu’il ressent quand il écrit et du message qu’il veut transmettre.” – Roshanara

“J’ai trouvé cette rencontre vraiment intéressante car l’auteur du livre nous a fait part de son parcours et de son ressenti personnel. Les échanges questions/réponses étaient tout aussi intéressants puisqu’ils nous ont permis d’approfondir notre connaissance de sa vie et de sa passion pour l’écriture de ce livre. Merci à lui pour cet échange.” – Luna

Rencontre organisée dans le cadre du projet « Ecrivains en partage » et « Jeunes en librairie », en partenariat avec la librairie Le Texte libre (cognac) et l’association post scriptum.

Quand des lycéens germanistes rencontrent une traductrice

Rencontre avec Marie-Claude Auger

A l’initiative de leur professeure d’allemand, Mme Denis, et grâce au concours de LEC Festival,  les élèves germanistes de seconde ont rencontré une traductrice présente à Cognac le temps du Festival des Littératures européennes 2021. Ils ont choisi de rendre compte de ce temps d’échange en rédigeant des articles en français et en allemand !

“On ressentait la fierté de Marie-Claude Auger”

  Vendredi 13 novembre 2021, nous avons rencontré et pu interroger Marie-Claude Auger, traductrice présente au festival des Littératures européennes de Cognac (LEC). Marie-Claude Auger a appris la langue allemande durant six ans. Après avoir obtenu sa licence d’allemand, elle est partie en Allemagne pendant quelques mois qui se sont transformés… en une quinzaine d’années. De retour en France, elle a enseigné à l’ESIT (Ecole Supérieur d’Interprètes et de Traducteurs de Paris), par conséquent elle s’entraînait à exercer la traduction. Bien évidemment elle parle couramment l’allemand (mais aussi l’anglais). Elle commence la traduction par hasard sur ARTE et débute en traduisant de la littérature chez Gallimard, plus précisément des romans de jeunesse. Elle a par exemple traduit  Winterbienen ( Les abeilles d’hiver) de Nobert Scheuer : un livre de 360 pages qu’elle a mis 6 mois à traduire. Elle traduit depuis plus de 35 ans et pense avoir traduit au total plus d’une centaine de livres.

Nous avons trouvé cet échange très intéressant d’autant plus qu’on ressentait la fierté de Marie-Claude Auger lorsqu’elle racontait son parcours de traductrice. Nous en avons appris plus sur ce métier dont nous ne connaissions pas grand chose. En conclusion, nous avons tous été satisfaits par cette rencontre très enrichissante.

Louna C., Maye AS., élèves de SEC 5

  


Am Freitag, den19.November 2021, haben wir Marie-Claude Auger getroffen. Sie ist die Übersetzerin von vielen Büchern wie Winterbienen von Norbert Scheuer und viele von Cornelia Funke. Sie ist in unsere Schule gekommen im Rahmen des Festivals der europäischen Literaturen. Sie hat uns ihren Beruf präsentiert; sie hat fünfzehn Jahre lang in Heidelberg in Deutschland gewohnt und sie übersetzt seit 35 Jahren. Wir haben ihr unsere Fragen gestellt und sie hat alle Fragen beantwortet. Wir haben dieses Treffen sehr interessant gefunden ! Wir finden, dass die Freiheit von ihrem Beruf toll ist ; sie kann arbeiten, wo sie will. Wir denken auch, dass die Zeit für ein übersetztes Buch eher lang ist. Sechs Monate für dreihundert Blätter ! Abschließend haben wir diesen Nachmittag faszinierend gefunden und wir haben viele Sachen erfahren.

Adélie B., Chaytone G., Daisy O

Littérature, Arte… 35 ans de métier !

  Heute haben wir eine Übersetzerin kennengelernt. Sie heißt Marie-Claude Auger. Sie hat 100 Bücher übersetzt. Sie erklärt uns, dass sie 20€ per Seite bezahlt wird. Sie lebte 15 Jahre lang in Deutschland. Sie sagte uns auch, dass sie 1,5% für jedes verkaufte Buch verdient. Sie begann mit der Übersetzung mit Reportagen bei Arte.

Jean-Baptiste M., Raoul H., Soën P.-S., Thibaut J.
  Marie-Claude Auger a étudié 15 ans en Allemagne et a vécu 1 an en Angleterre. Cela fait 35 ans qu’elle est traductrice. Elle met environ 6 mois pour traduire un livre , environ 3 mois pour le lire et le traduire une première fois. Elle a beaucoup travaillé en tant que traductrice pour Cornélia Funke qui a fait beaucoup de romans de jeunesse qui ont eu un grand succès comme Cœur d’encreSang d’encre  et  Mort d’encre et elle a traduit  Winterbienen,  qui veut dire Les abeilles d’hiver, de Norbert Scheuer. Elle a aussi travaillé pour la maison d’édition Actes Sud et pour l’émission tv Arte. Elle est payée environ 20€ par feuillet.

Lou-ann G., Salma M., Marie G.

Prix Jean Monnet des jeunes Européens 2021

Depuis septembre 2021, les élèves de Terminale HLP lisent, commentent et prolongent leurs lectures des trois titres de la sélection du Prix Jean Monnet des jeunes Européens, à l’aide de poèmes, dessins et critiques. Les livres en compétition cette année sont : La Route des Balkans, de Christine de Mazières ; Brèches, d’Annie Holmes et Olumide Popoola ; Le Champ, de Robert Seethaler.

Retrouvez quelques-unes de leurs productions sur le compte Instagram CDI_LJM , dessin et poèmes à propos de Le Champ et Brèches.

Et ci-dessous, les vidéos de Sabrina et de Léa, qui partagent chacune leur avis de lecture sur Brèches, d’Annie Holmes et Olumide Popoola, et Le Champ, de Robert Seethaler.

 

La critique du roman de Christine de Mazières, rédigée par Léa H. et Gonzalo :

La Route des Balkans mêle réalisme et fiction. Ce roman témoigne premièrement de la réalité des flux migratoires, la vérité des dangers et catastrophes qui ne préoccupent pas l’opinion publique. Avec le personnage d’Helga, le livre permet d’établir un lien entre le passé de l’Europe et la situation actuelle qui témoigne de la persistance des flux. De plus, Helga ajoute une note de fiction pour relier l’histoire réelle des migrants et des personnes du monde actuel avec des personnages fictifs. Cela permet au lecteur de ressentir leurs émotions et de partager leur vécu lors de leur trajet. Cette fiction met un visage sur des personnes souvent ignorées, qui risquent leur vie durant ce voyage; elle aide à accompagner le lecteur à travers l’histoire d’une façon plus décontractée et nuancée.”

Les poèmes d’Éléa et de Sabrina à propos du roman Le Champ, de Robert Seethaler :

Le poème d’Éléa

La parole des morts

Les morts parlent, écoutez-les !

Des souvenirs ou des extraits

De vie, une histoire à conter.

Leurs paroles, d’abord en terre

S’envolent ensuite dans les airs.

Mais beaucoup de gens, trop pressés,

Ne les entendent même pas.

Oh ! Mais quel est ce bruit de pas ?

Chut ! Les morts parlent, écoutez

Leur belle vie pourtant si vraie.


Le poème de Sabrina

La vie

La vie est fragile et courte

Dans notre monde chacun trace sa route

Mais pourquoi se fatiguer

Quant on sait comment ça va se terminer

Tout ces chemins pour une même fin

On peut penser que cela ne sert à rien

Mais en regardant de plus près on comprend

C’est le voyage qui est le plus important

Dessine-moi un personnage de manga

Jeudi 25 mars 2021, au CDI, des lycéens ont participé à un atelier de dessin manga, animé par la mangaka Maëline, assistée de Raoul, également mangaka. Thématique de l’atelier : la création d’un personnage de manga.

  Tout commence par une question de Maëline : « qu’est-ce qu’un manga ? ».  Vient ensuite l’énoncé du processus de création d’un manga : d’abord, choisir ses acteurs ; ensuite, se demander dans quelle histoire on souhaite faire évoluer ses personnages ; puis, définir les valeurs des personnages (physiques, psychologiques) pour que le manga lui-même porte une valeur ; enfin, s’assurer que son personnage ait un vécu (passé, présent, futur) et un but.

La création du personnage peut commencer. Mais l’invention dessinée doit d’abord passer par l’écriture . Il faut (d)écrire son personnage : d’où vient-il ? Quelle est sa qualité, son défaut ? Quel est son but ? Etc.  Quand son portrait a été mis en mots, alors vient le temps du dessin.

A découvrir ici, les réalisations parfois pas tout à fait terminées, mais toujours inventives, des lycéens participants ! Un moment d’échange créatif très agréable au temps du Covid.

♥ Un grand merci à Maëline et à Raoul ♥

Cet atelier s’inscrit dans le cadre du partenariat ‘Écrivains en partage’ tissé avec la Bibliothèque municipale et la librairie Le Texte Libre.  Le partage est généreux et s’est également ouvert à une philosophe en 2019 et, pour cette fois, à une mangaka.

Hommage à Nadia Nakhlé


Cette lettre et ces oiseaux en origami qui s’échappent de la boîte ont été réalisés par les élèves de 1ère MCV, en hommage à Nadia Nakhlé, autrice du roman graphique Les oiseaux ne se retournent pas, Prix BD des lycées 2021 d’Angoulême.

La situation sanitaire due au Covid-19 n’a pas permis une rencontre avec l’autrice pendant le festival de la BD d’Angoulême, mais un échange a eu lieu en visio.

♥ Merci à Nadia Nakhlé pour la dédicace adressée aux lycéens ♥

Dédicace de Nadia Nakhlé


Retour sur les étapes du prix, de novembre 2020 à février 2021


Quelques impressions de lecture et quelques phrases préférées, extraites de la BD, recueillies auprès des lycéens juste après leur lecture, au CDI, en compagnie de leur professeur, M. Belmonte, et des professeures documentalistes, en novembre 2020 :

Instantanés

“C’est bien écrit et les images sont belles” – Manon

“J’ai bien aimé, car on se rend compte que la vie n’est pas toujours facile” – Léo

“J’ai bien aimé les dessins, la réalisation, l’écriture, etc. Mais je n’ai pas aimé le côté trop triste au début” – Adrian

“J’ai beaucoup aimé car les images sont très expressives” – Romane

“J’ai bien aimé cette BD car on a envie de savoir la suite à chaque fin de chapitre” – Audrey

“J’ai beaucoup aimé les dessins et les citations, par-ci par-là, dans le livre” – Kloë

“J’ai bien aimé la relation de confiance entre Bacem et Amel. J’ai moins aimé le fait que l’on ne sache pas ce que sont devenus les autres personnages ; ils disparaissent subitement” – Tony

Citations

“La musique me raccroche à mon passé, à mon présent” / “Vous avez des ailes. Apprenez à les utiliser et envolez-vous” / “Rien n’est jamais fermé, sinon à tes propres yeux” / “La musique apaise mes blessures” / “Les oiseaux ne se retournent pas, ils reviennent”/ “On peut tout te prendre, mais pas tes rêves. Avec eux, tu iras loin.”

Des rimes et du flow avec Lhomé

Les élèves de 2nde AGOrA ont participé en février et en mars 2021 à un projet slam & rap proposé par les JMF *. Intitulé Musique au lycéece projet d’écriture et de pratique musicale a été conçu par l’auteur, slameur et rappeur Lhomé.

Après un atelier permettant de découvrir les codes d’écriture et de mise en musique du rap, les élèves ont créé leur rap, issu d’un travail d’écriture collective. Lhomé, accompagné du musicien Olivier Ayello, a enregistré la proposition des élèves. Le 2 mars,  un concert a clôturé trois journées intenses,  partagées avec un artiste engagé et généreux.

Ce projet d’éducation artistique et culturelle a bénéficié d’un partenariat avec l’Avant-Scène Cognac, où le concert de clôture devait initialement avoir lieu : un technicien de l’Avant-Scène a aidé les artistes à installer leur plateau scénique au lycée ; les élèves ont pu visiter le théâtre ; ils ont bénéficié d’un temps d’information sur les métiers liés à la structure culturelle et certains ont pu investir un bref instant la grande scène pour faire entendre leur rap. Merci à l’Avant-Scène !

* Projet soutenu par les JMFrance, la DRAC et la région Nouvelle-Aquitaine.

Du stress et du bonheur

Il ne fut pas toujours simple de s’exprimer à voix haute, de partager ses émotions en public, d’enregistrer son texte individuellement pour participer à l’oeuvre collective… L’énergie et l’humour de Lhomé ont su faire tomber quelques barrières et éloigner le stress. Témoignage d’Eliot et d’Eva :

“Ce projet nous a apporté plein de choses, c’était vraiment bien. J’ai pris un peu  plus confiance en moi, j’ai moins peur de parler devant tout le monde. La visite du théâtre était super bien, le concert aussi.”- Eva

“Ce projet m’a plu, car je voulais me lancer depuis longtemps, et ce projet me l’a permis”. – Eliot

Au théâtre de l’Avant-Scène

En classe

Au concert

Écouter une chanson de Lhomé

La presse en parle

Article paru dans Charente Libre le 3 mars 2021