Manuels numériques : pratiques

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Que peut apporter pour une classe le fait d’utiliser un manuel scolaire numérique ?

Olivier Joulin, professeur d’histoire-géographie au collège de Lezay, a montré comment il utilise le manuel interactif gratuit Lelivrescolaire.fr

Il travaille avec un tableau numérique interactif (logiciel Interwrite Workspacen, utilisable gratuitement) et annote les ressources projetées à l’aide d’une tablette graphique, qui lui permet d’agir depuis le fond de la classe.

Son établissement a fait le choix d’acquérir aussi la version papier du manuel, qui est moins complète que la version numérique, mais sert de référence notamment pour les familles.

  • Avantages indiqués
    • liberté d’accès : manuel en ligne, plus facile d’accès que les manuels numériques qui doivent être installés sur des ordinateurs. En licence creative commons.
    • L’attention des élèves est mieux captée quand on projette la ressource que lorsqu’ils suivent individuellement sur un manuel papier. Il y a moins de dispersion.
    • Souplesse d’utilisation : linéaire (comme tout manuel) et granulaire (accès direct à chaque ressource). Chaque document est une page html dont l’URL est connue, ce qui facilite les liens.
    • Des vidéos sont proposées en histoire.
    • Intègre des exercices. Les élèves doivent avoir un compte : on peut facilement le créer en important la liste des élèves de la classe par tableau, il y a génération automatique de mot de passe pour chaque élève.
  • Limites pédagogiques actuelles ressenties par le témoin :
    • une utilisation intégrale peu intéressante (interactivité restreinte, possibilité de construction personnalisée de cours trop rigide).
    • propositions d’exercices très “basiques”, intéressantes à son avis uniquement pour des révisions.

Philippe Duval, professeur de sciences de l’ingénieur au lycée Palissy à Saintes, a expliqué comment il se sert dans sa pédagogie d’un manuel numérique Nathan, associé à un logiciel de tableau blanc interactif (ActivInspire, en version gratuite) :

  • Pour lui l’élève doit rester actif, et donc prendre en note comme il le souhaite les éléments qui sont ajoutés par le professeur au tableau blanc interactif pendant le cours.
  • Le tableau blanc interactif est installé à côté d’un tableau sur lequel le professeur peut écrire. Il fait voisiner ainsi les inscriptions qui doivent rester affichées pendant tout le cours et celles qui sont liées au document projeté.
  • Le manuel ne fait que survoler le programme en STI2D mais lui donne une cohérence pluriannuelle, et une vision globale de ce qu’il faut savoir.
  • Un usage qui se révèle pratique et utile : utiliser le logiciel du tableau blanc interactif pour sélectionner un extrait du manuel et l’exploiter (une page complète est peu exploitable en vidéo projection car en format portrait).

Il signale les difficultés liées aux licences :
– l’installation est limitée à trois postes informatiques, ce qui est largement insuffisant,
– une licence est nécessaire pour le poste informatique personnel de l’enseignant, alors qu’il enseigne dans plusieurs salles,
– les postes des lycées sont souvent verrouillés ou régulièrement régénérés.

Pour en savoir plus :

– Autres exemples de pratiques associant en visionnement collectif manuel numérique, TNI et environnement numérique de travail, sur le site de Ludovia (usage en mathématiques, article paru en 2013).

– Exemple filmé de pratiques associant en visionnement collectif manuel numérique et TNI, sur le site de l’Agence des usages des TICE (usage en français, article paru en 2012).

– Un rapport de l’inspection Générale publié en mars 2012 : manuels scolaires, situation et perspectives.