Notre oeuvre pour ne pas (s’)oublier
La déportation
Capturés et déportés loin de nos maisons,
Tous entassés sans vie privée dans les wagons.
Séparés de nos proches, allons nous les revoir ?
Sachant que nous ne pouvons ni manger ni boire.
Ma vie privée j’y pense mais pourtant c’est fini,
Il n’y a que dans mes rêves profonds que j’oublie.
Ce qui se passe au long de mes journées :
Jamais je n’aurais pensé en être privé.
Mes droits et libertés ne comptent plus pour eux,
Eux s’ils sont contents, moi je suis malheureux.
Le refrain
Si c’est un homme ? Il a perdu son verger
Si c’est une femme ? Elle n’a plus de féminité
Si c’est un enfant ? Il a perdu tous ses jouets
Si ce sont des Hommes : tous sans identité.
Les nazis, vision des bourreaux
Grâce au troisième Reich, moi nazi qui purifierai l’espace vital
Déportés,communistes, juifs pour moi l’idéal est la solution finale
J’aspire à une vie meilleure aux côtés d’Hitler et Himmler.
Conquérir, coloniser, la Wehrmacht et les SS tous en choeur !
Ce qui me fait revenir à mes couleurs, vaincre au nom du Führer !
Quand je pense la croix gammée, la race supérieure peut gagner.
Refrain des bourreaux
Ce n’est pas un homme, fantôme sans allure
Ce n’est pas une femme, silhouette sans coiffure
Ce n’est pas un enfant, ni même une créature
Ce ne sont pas des Hommes, ils sont tous impurs
Les déportés : notre identité
Une fois dans les gares, les déportés hagards
Sortaient par millions et contemplaient leur prison
Peu importe si on le veut bien, peu importe notre âge
Nous sommes tous dans l’même sac, meurtris de tatouages.
Pas de nom mais des numéros, plus d’identité
Nous sommes identiques, mais où est l’humanité ?
Le refrain
Si c’est un homme ? Il a perdu son verger
Si c’est une femme ? Elle n’a plus de féminité
Si c’est un enfant ? Il a perdu tous ses jouets
Si ce sont des Hommes : tous sans identité.
Les déportés : notre vie dans les camps
Casser des cailloux, jamais je n’aurai pensé
Ma vie est résumée aux travaux forcés
Cette forme de travail mène à l’extermination
Pourquoi subissons-nous de telles punitions ?
Juste pour pouvoir construire des moteurs d’avions
Des escaliers ou alors fabriquer du béton
Levés tôt, nos journées toutes se ressemblant
L’appel, le travail, pour les adultes et les enfants
Tous entassés dans des cabanes pour dormir
On aurait tous préféré mourir plutôt que pourrir
On lutte contre la soif et la faim
on pense tous au jour où ça sera la fin.