Disparue à Ravensbrück

Disparue à Ravensbrück, un témoignage

Etude sur la Seconde Guerre mondiale

« Ce 31 janvier 1944, 959 femmes furent donc entassées dans un train de marchandises, pour 3 jours et 3 nuits, à raison d’une centaine par wagon. Par malchance pour les amnésiques, la liste des 959 noms de ce convoi, dont fit partie Irma Jouenne, est la seule liste, avec celle des « 57 000 », que les détenues de Ravensbrück parviendront à sauver de la destruction, au moment de la déroute nazie. »

Ce passage nous démontre que les juives déportées étaient très maltraitées. Cette affirmation est renforcée par le passage suivant,

« Trois jours et trois nuits à souffrir du manque d’air, de crampes, du froid, de la soif et de la faim. »

La déportation est le fait d’obliger une population a quitter leur terre natale pour les installer ailleurs soit sur une autre Terre soit dans des camps de concentration pour les faire travailler de force.

Ici, les nazis allemands venaient dans les villages français, capturaient les populations juives et les faisaient partir en train pour les camps de concentrations en Allemagne.

Les journées dans le camp commençaient à trois heures du matin. Une sirène stridente les réveillait. Les soldats nazis (en particulierSS) les faisaient sortir dans la cour intérieure et commençaient l’appel de tous les déportés. Ils étaient debout, déchaussés, dans des vêtements en coton.

Des témoignages de personnes ayant connu toutes les horreurs de la déportation nous ont été rapportés comme celui de Denise Verney qui raconte : « Restent les images à jamais :

celles des milliers de femmes alignées par dix, debout dans le froid ou la chaleur, plantées pendant des heures attendant la sirène de fin d’appel, images des corps de plus en plus décharnés de nos compagnes, des mortes inconnues, image d’un visage absent de regard, image des châlits superposés à étages avec les plus jeunes en haut, et les moins mobiles, plus âgées; en bas, partageant à deux ou trois selon les époques une paillasse de 70 cm de large. Restent les visages, les silhouettes de celles qui ne sont pas rentrées. Elles n’ont pas vieilli avec nous. Restent aussi les images du ciel immense par delà nos interminables appels. »

Source :

Livre : Jacques Marzac, Disparue à Ravensbruck, 1995