Scène 1 : le capitaine Lapoisse rencontre Zip et Zap.

sur-le-quaiLes élèves de 6eC ont lu un extrait de Sur le quai : duo pour clowns au bord de la mer d’Alain Gras*. Zip et Zap sont deux clowns. Ils ont raté le bateau. Zap, affamé, veut manger la banane sur laquelle tout leur numéro repose. Zip l’en empêche. Ils ont imaginé que le capitaine Lapoisse entrait alors en scène.

* Alain Gras, Sur le quai : duo pour clown au bord de la mer, Alna éditeur, 2006.

Mathis, Théo, Tom et Hugo.

(Entre un homme.)
CAPITAINE LAPOISSE : Mais où est mon bateau ?
ZIP ET ZAP : Il vient de partir.
CAPITAINE LAPOISSE (à genoux) : Oh, non !
ZAP : Pourquoi, c’est important ?
CAPITAINE LAPOISSE : Oui, je suis le capitaine de ce bateau.
ZIP : Mais alors, qui conduit ?
CAPITAINE LAPOISSE : Malheureusement, j’en sais rien ! Et vous, que faîtes-vous là ?
ZIP : Nous aussi, nous l’avons loupé.
CAPITAINE LAPOISSE : Y a-t-il un prochain bateau ?
ZAP : Je n’en sais rien. J’ai faim ! Avez-vous une banane ?
ZIP (à part) : Encore avec sa banane. (A Zap) Non, il va falloir que tu zappes cette idée.
CAPITAINE LAPOISSE : C’est quoi cette histoire de banane ?
ZIP (en montrant Zap) : Laissez tomber ! C’est un cas exceptionnel.
ZAP (en reniflant) : Snif, Snif, sentez-vous cette odeur de poisson pourri ?
CAPITAINE LAPOISSE : Désolé, c’est mon odeur.
ZAP : Pourquoi empestez-vous autant ?
CAPITAINE LAPOISSE : Je suis tombé plusieurs fois en mer mais la suite reste un mystère !

Solène, Camille, Raphaëlle et Constance.

(Entre un homme.)
CAPITAINE LAPOISSE : Bonjour. Vous n’avez pas vu mon bateau ?
ZAP : Vous n’avez pas une banane ?
ZIP : Comme vous sentez le poisson pourri !!!
CAPITAINE LAPOISSE : Ah, bon ! Moi, je ne sens rien.
ZAP : Vous êtes sûr que vous n’avez pas vu une banane ?
ZIP : Au fait, votre bateau est parti !
CAPITAINE LAPOISSE : Oups ! C’est moi qui devais le diriger.
ZAP : J’ai faim !
ZIP : Mais alors… Qui conduit le bateau ?
CAPITAINE LAPOISSE : J’en sais rien.
ZAP : Ah ! Vous aussi, vous faites le spectacle avec la banane ?
CAPITAINE LAPOISSE : Quel spectacle ?
ZIP : Zap, arrête de tyranniser ce pauvre monsieur.
CAPITAINE LAPOISSE : Quand passe le prochain bateau ?
ZIP : On ne sait pas.
CAPITAINE LAPOISSE : Quelle poisse !
ZAP : Avez-vous quelque chose à manger ?
CAPITAINE LAPOISSE : Peut-être. (Fouillant ses poches.) Oui ! J’ai deux bananes.
ZAP : On n’a qu’à partager les deux bananes.
ZIP : Alors, on peut manger ?
CAPITAINE LAPOISSE : Oui. Tenez !
ZAP : Merci monsieur.
ZIP : On n’a qu’à attendre le bateau ensemble.
CAPITAINE LAPOISSE : Bonne idée.

Matisse, Titouan, Mayeul et Joao.

(Entre un homme.)
CAPITAINE LAPOISSE : Salut, moussaillon !
ZAP : Avez-vous quelque chose à manger ?
CAPITAINE LAPOISSE : Oui, dans mon bateau.
ZAP : Où est-il, votre bateau ?
ZIP : C’est vrai ça ! Où est-il ?
CAPITAINE LAPOISSE : Juste là… Oh ! Oh !
ZIP : Si j’ai bien compris, votre bateau est parti tout seul.
CAPITAINE LAPOISSE : Et mon bateau transportait toute une cargaison de bananes.
(Zap commence à faire des grands gestes.)
ZIP : Nous aussi, nous avons raté le bateau pour aller à notre spectacle.
CAPITAINE LAPOISSE : Regardez ! Un bateau sur le quai !
ZAP : On prend le bateau et on va chercher les bananes.
ZIP : Arrête de penser à manger ! Pense plutôt au spectacle !
CAPITAINE LAPOISSE : Montez à bord, moussaillon.

Méline, Eléa, Jade et Valentine.

(Entre un homme)
CAPITAINE LAPOISSE : Regardez comme il est joli, mon bateau !
ZAP : J’ai dû zapper un truc… Votre bateau, où est- il ?
CAPITAINE LAPOISSE : Vous ne le voyez pas ? Je suis en train de le conduire.
ZIP : Monsieur, vous êtes sur le quai, voyons !
CAPITAINE LAPOISSE : La poisse ! J’ai loupé mon bateau !
ZAP : Regardez ! Le Titanic !
CAPITAINE LAPOISSE : Quoi ? J’ai toujours rêvé de le voir !
(Le capitaine Lapoisse et Zip regardent la mer. Zap en profite pour prendre la banane dans la poche de Zip. Il la mange.)
ZIP : Non ! Pas la banane !
CAPITAINE LAPOISSE : Ne sentez-vous pas une odeur de poisson pourri ?
ZIP : Si ! C’est vous qui sentez ! Ne vous lavez-vous pas ?
CAPITAINE LAPOISSE : Si ! Trois fois par an. J’ai peur de l’eau…
ZAP (de la banane plein la bouche.) : Pourquoi êtes-vous capitaine, alors ?
CAPITAINE LAPOISSE : J’ai voulu vaincre ma peur de l’eau !
ZIP : Bien pensé !
ZAP : Très bonne, cette banane !
ZIP : Pfff… C’est malin. Maintenant, il n’y a plus de spectacle !
CAPITAINE LAPOISSE : Oh non ! Mon bateau coule ! C’était mon préféré !
ZAP : Pourquoi ?
CAPITAINE LAPOISSE : C’est un héritage de mon père !
ZIP : Zut euh… zut alors !
CAPITAINE LAPOISSE : Non !!!
Le capitaine plonge à l’eau pour sauver son bateau.
ZAP : Ben finalement, il n’a pas si peur de l’eau que ça !
ZIP : C’est bien ! Cela lui fera prendre un bain.

Tom, Lison, Jules et Maëlle.

(Entre un homme portant un sac à la main.)
CAPITAINE LAPOISSE : Je suis là… sans bateau !
ZAP : C’est normal qu’il soit parti : vous sentez le poisson pourri.
ZIP : Zap, ce n’est pas poli. En plus, tu as oublié de dire qu’il était moche et quelques autres détails… Ah ! Ah ! Ah !
CAPITAINE LAPOISSE : Ce n’est pas gentil ! Et ce n’est pas drôle !
ZAP : Ce n’est que la vérité !
ZIP : Et pourquoi attendiez-vous le bateau ?
CAPITAINE LAPOISSE : Parce que je suis le capitaine du bateau.
ZIP : Et qui conduit le bateau ?
CAPITAINE LAPOISSE : Je ne sais pas.
ZAP : Et pourquoi avez-vous une jambe de bois et une mauvaise haleine ?
CAPITAINE LAPOISSE : Oh, c’est une longue histoire ! Et vous, pourquoi n’êtes-vous pas intelligent ?
ZIP : Hé, regardez le bateau qui revient !

Tom, Timothé, Antoine et Joé.

(Entre un homme.)
CAPITAINE LAPOISSE (marchant tranquillement.): Oh, non ! Le bateau ! Je l’ai raté !
ZAP : Quelle puanteur épouvantable ! C’est toi, Zip ?
ZIP : Non, c’est pas moi !
CAPITAINE LAPOISSE : C’est moi car j’ai la poisse.
ZAP : Bah oui, le bateau, il vient juste de partir. Quelle poisse !
ZIP : Comment vous appelez-vous ?
CAPITAINE LAPOISSE : Je m’appelle Capitaine Lapoisse.
ZAP : Vous êtes le capitaine ! De ce bateau ?
CAPITAINE LAPOISSE : Oui !
ZAP : Mais alors, qui conduit le bateau ?
CAPITAINE LAPOISSE : Normalement, c’est moi qui conduis le bateau. Mais là, je l’ai raté.

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