10 juin 1944, c’est un jour de distribution du tabac, la vision d’Oradour bascule dans l’effroi. C’est une belle journée de printemps qui s’annonce, les enfants retournent en classe et le déjeuner se termine doucement dans le restaurant Milord ou encore chez des particuliers. Il y a quatre jours que le débarquement en Normendie à eu lieu, les troupes de soldats allemands remontent sur le front. La résistance fait tout pour les retarder ou les empêcher d’avancer. C’est par représailles et à titre de leçon que les S.S ( division de Das Reich )  choisissent un village sans maquis ni résistances, un lieu tranquille pour se venger. Le choix est aussi fait en fonction de la taille du village et des capacités des S.S. En début d’aprés-midi, les allemands encerclent Oradour et rabattent vers le centre-bourg les personnes qui travaillent dans les champs. La population est rassemblée sur la place principale ( le champs de foire ) pour le pretexte d’un contrôle d’identité. 

Photo de la place ou ont été rassemblés les habitants d’Oradour-sur-Glane

 Les hommes sont séparés des femmes et des enfants qui sont menés dans l’église. Les hommes sont répartis en six groupes et menés dans la plus grande remise ou granges d’Oradour ou les Allemands ont installés des mitrailleuses. A 16h, et en quelques secondes les hommes sont abattus sans comprendre pourquoi. Certaines victimes recevront le coups de grâce. Les Allemands recouvrent les corps de matériaux combustibles et mettent le feu dans ces lieux de supplices ainsi qu’aux maisons. Seulement cinq hommes pourront sortir de la grange Laudy sans être abattus par les bourreaux. A 17h, c’est malheureusement le tour des femmes et des enfants ( 400 personnes ) réunis dans la petite église. Les Allemands déposent une caisse au mileu de la foule, au milieu de l’église. Il en dépasse un cordon qu’ils allument. Cette caisse destinée à asphyxsier, explose et met en éclat les vitraux. L’asphyxsie ne s’opère alors pas comme les Allemands le prévoyaient. C’est alors qu’ils se sont mis à tirer sur les femmes et les enfants. Aujourd’hui, on peut encore voir les impacts des balles sur les murs intérieurs de l’église.  

Photo prise dans l’église, on peut y voir les impacts des balles.

Une femme, Mme Rouffanche, parvient à s’enfuir par un vitrail. Elle est suivie par une femme et son bébé. Les cris du bébé alertant les Allemands, ces trois personnes sont mitraillées. Seule Mme Rouffanche, bien que blessée, survit en se cachant dans un rang de petit pois dans le jardin du presbytère. A 19h, le tramway venant de Limoge arrive sur Oradour. Les occupants sont emmenés dans une ferme proche. Ce n’est qu’en fin de soiré qu’ils seront relachés. Le pillage et la destruction du village se poursuit  en fin d’aprés-midi. Les personnes qui sont simplement blessées meurent brulées vives. Le lendemain, il ne reste plus que des pans de murs calcinés où s’échappe encore de la fumée. Oradour-sur-Glane est rayée de la carte. 642 personnes ont été tuées. On ne compte que six survivants : cinq hommes et une femme.

Les photos de cet article ont été prises par moi-même.