Toujours dans le cadre du projet CELSIUS et pour mieux appréhender la vie des Prahecquois en 1915, nous avons reçu mardi matin la visite de Guy Moinard et Norbert Morin.
Ils sont venus nous parler de la vie de leurs parents et de la leur quand ils étaient enfants. Nous avions préparé des questions et ils ont eu la gentillesse d’y répondre pendant 1 heure. Nous avons pu, ainsi, mieux comprendre quelles étaient les conditions de vie des enfants au début du XXème siècle : leur vie d’écoliers, mais aussi leur vie à la maison.
Ils entraient à l’école à 5 ans et en sortaient à l’âge de 14 ans, pour certains avec le certificat d’études. Ils étaient entre 30 et 40 par classe et différentes tranches d’âge y étaient mélangées. Ils étaient tous vêtus d’une blouse et portaient des “galoches” aux pieds. Ils écrivaient sur des ardoises et des cahiers et ils utilisaient des plumes major qu’ils trempaient dans l’encre. A chaque fois qu’un adulte rentrait dans la classe, tous les élèves devaient se lever. Les jeux de cour étaient bien différents des nôtres : billes et osselets y avaient une grande place. Ils allaient à l’école à pied et y apportaient leur repas car il n’y avait pas de cantine.
A la maison, les enfants avaient peu de jouets. A Noël, par exemple, ils ne recevaient pour cadeau qu’une orange et une barre de chocolat. Dans leur maison, le confort était spartiate : ni salle de bains, ni toilettes. Ils se lavaient dans des “bailles”, sorte de grandes bassines en zinc et les toilettes, c’était soit dans l’écurie soit dehors. Rares étaient les maisons de plus de 3 pièces et les enfants dormaient le plus souvent dans la même chambre que leurs parents.
Les parents de Guy et de Norbert étaient agriculteurs comme la majorité des habitants des communes rurales à cette époque. Ils se nourrissaient en cultivant leur propre potager mais aussi en achetant aux commerçants ambulants. Le boulanger, l’épicier et le boucher se déplaçaient de village en village avec une carriole attelée à un cheval.
Nous avons donc appris beaucoup en les écoutant et certaines anecdotes nous ont bien fait rire !
Nous les remercions d’être venus à notre rencontre, ce fut très intéressant !
