Mar 13

Critique du film “Sans toit ni loi”

Sans toit ni loi est un film réalisé par Agnès Varda en 1985, dans lequel joue l’actrice Sandrine Bonnaire dans le rôle principal de Mona. Tout au long de ce film, nous est relaté la dramatique histoire de cette sans-abri, un sujet qui tient à cœur la réalisatrice.

Dans un premier temps, nous apprécions la place que prend le paysage dans les différentes scènes, symbolisant souvent l’état d’esprit ou bien l’état d’âme, ainsi que certains traits physiques de Mona. C’est le cas par exemple des nervures des platanes déracinés, rappelant les cheveux décoiffés de cette dernière. Cette mise en scène insiste sur certains points et permet aux spectateurs de mieux comprendre l’état immédiat du personnage.

De plus, ce film est très riche en références artistiques, avec la mise en scène de tableaux connus, tel que le fameux tableau de S.Botticelli “La Naissance de Vénus”, lorsque que Mona sort de l’eau, nue, comparée à la déesse de la beauté.

Puis, la présence de douze travelling,s toujours réaccordés les uns avec les autres par des éléments du paysage (exemple: voiture/pneu, feuille/feuillage,…), est fort appréciable.

En revanche, nous avons un peu moins apprécié quelquefois, le mauvais jeux des acteurs amateurs, notamment des policiers ou lors de l’électrocution, très irréaliste. Ensuite, la musique, très importante dans le film était parfois un peu trop monotone et répétitive.

Enfin, malgré le petit budget du film, Agnès Varda a réussi à en faire un véritable chef d’œuvre. Je conseille ce film a un public averti, en raison de scènes qui peuvent être choquantes pour les plus jeunes, notamment celle de la mort de Mona. Mais aussi pour qu’il puisse comprendre avec facilité le message passé par la réalisatrice et apprécier les multiples références présentes dans ce film.

 

 

Mar 02

Critique du film La Nuit Du Chasseur

Tout d’abord, le personnage Harry Powell est un criminel psychopathe qui est condamné pour vol. En prison, il partage sa cellule avec Ben Harper, un fermier qui attend le jour de son exécution. En dormant, ce dernier fait de précieuses révélations que Powell recueille avec avidité. Il comprend alors que Harper a caché quelque part les 10 000 dollars qu’il a volé, mais ne parvient pas à savoir où précisément. Après sa libération, Powell se rend de le village où vit la veuve de  Ben et ses deux enfants: John et Pearl. Se faisant passer pour un innocent pasteur, il s’arrange pour faire connaissance avec la jeune femme et ses enfants, puis il s’insinue dans leur vie, épousant la veuve…

En suite, nous apprécions le fait que ce film soit construit sur le schéma  d’un conte, où s’oppose sans cesse le bien et le mal. Le conte est utilisé notamment dans les lieux avec par exemple une scène d’anthologie, qui est la seule scène filmée à l’extérieur, celle de l’élément aquatique: la rivière. Elle est comme une épreuve à surmonter par des héros. Il est aussi repris dans le choix et le caractère des personnages, John et Pearl sont les deux héros (un peu comme Hansel et Gretel), Rachel Cooper symbolisant le bien, la bonne fée et enfin Harry Powell symbolisant le mal (tel que le loup dans le chaperon rouge?). De plus, nous remarquons une forte présence d’animaux représentant ce qui peut arriver aux deux jeunes enfants, tel que le lapin tué par la chouette, créant souvent de fausses pistes et donc plus de suspense. Puis, le personnage de madame Cooper apporte un peu de réconfort grâce à sa bonté et ses nombreuses aides, ce qui contraste avec le reste de l’histoire quelque peu malsaine, c’est d’ailleurs cette femme charitable qui aura le premier et dernier mot.

Cependant, il y a vraiment peu de choses que je n’ai pas pas apprécié dans ce film. Il y a seulement le fait qu’il faut être constamment attentif à tous les détails, car le fil de l’histoire est parfois difficile à comprendre et à repérer.

Enfin, je conseillerais ce film à un public plutôt docte afin qu’il puisse pleinement profiter des références présentes. Et plus particulièrement des références artistiques avec la mise en scène représentant plusieurs tableaux, la technique de l’expressionnisme, des ombres (représentation de la peur des enfants)… Ainsi que de multiples références religieuses notamment Rachel Cooper, rappelant le personnage biblique, la pêche miraculeuse du vieil oncle, les animaux de la crèche (agneau, vache,…) mais aussi John et sa sœur dans la barque telle l’histoire de Moïse. Et surtout, Powell qui symbolise l’ancien testament face à son opposé, Cooper, symbolisant le nouveau. De plus, il y a certaines allusions sexuelles, alors si l’on pouvait éviter de choquer les jeunes esprits… Bon visionnage !