Même si cette espèce est actuellement protégée, elle reste rare par nature (la densité maximale enregistrée est de vingt individus pour 10 000 m²) et elle est malheureusement considérée “En danger “.
Une vraie menace : une pêche non-contrôlée
Il est non seulement victime d’une mauvaise gestion des pêches dans de nombreuses zones (en Australie par exemple, on a noté une chute de 50% du taux annuel de prises du fait de l’abaissement marqué de sa population entre 1991 et 1998) mais aussi de différents modes de pêche : à la ligne, à la lance, au filet, au fusil sous-marin, Cheilinus undulatus reste une cible facile du fait de sa sédentarité.
Les plus grands ravages sont cependant causés par la pêche au cyanure, largement utilisée en Asie du sud-est depuis les années 1960 : le plongeur peut, grâce à cette substance toxique, assommer le poisson et le capturer vivant, ce qui permet de multiplier sa valeur. Selon un rapport de TRAFFIC, réseau de surveillance du commerce de la faune et de la flore sauvages, entre 2006 et 2013, près de 65 000 spécimens vivants auraient ainsi été vendus dans le monde. La plupart d’entre eux mesuraient moins de 50 cm, ce qui indique qu’il s’agissait encore de poissons juvéniles et, du fait du mode de reproduction de l’espèce, a conduit à un fort déséquilibre du ratio mâle-femelle de l’espèce.
Protection
À cause de cette pêche non-contrôlée et en conséquence du déclin considérable des populations sauvages, l’espèce est protégée depuis octobre 2004 et inscrite dans l’appendix II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction. Des pays ou régions comme l’Australie, les Philippines, les Maldives, les Palaos ou la Nouvelle-Calédonie ont décidé de le protéger.
Mais le napoléon est également considéré, depuis 2004, comme «Endangered» et inscrit sur la « IUCN Red List of Threatened Species » en raison d’une probable réduction d’au moins 50 % de la population sur les 30 dernières années, basée sur un index d’abondance et sur l’exploitation commerciale actuelle et potentielle de l’espèce (A2bd). Ce déclin va sûrement perdurer et s’accélérer à cause de la croissance de la demande pour l’exportation de poissons vivants.
Pourquoi ce magnifique et stupéfiant poisson se trouve-t-il dans les espèces en danger ? Bien sûr, à cause des pêcheurs qui surpêchent ! À quand un long arrêt de cette activité économique pour permettre à la faune marine de remonter la pente ? Nous pouvons nous passer de cette nourriture et encore plus de poissons d’aquarium sans pour autant mourir de faim ! Alors ? Si seulement encore, ce poisson était le seul dans ce cas-là ! Mais nous en sommes bien loin et c’est juste très triste.
Erika Rayé, élève de 4°.
Sigle :
UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN en anglais)
Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Napol%C3%A9on_(poisson)#Sp%C3%A9cimens
https://www.especes-menacees.fr/poisson-napoleon-labre-geant/
https://www.youtube.com/watch?v=qhmkAb3Lvrw
https://www.wwf.fr/especes-prioritaires/le-napoleon
https://www.oceanopolis.com/nos-animaux/le-poisson-napoleon
https://www.nausicaa.fr/fiches-animaux/le-napoleon/
https://pixabay.com/fr/photos/search/napol%C3%A9on%20poisson/