Mar
29
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 29-03-2013

On m’accordera que cette lettre ne pouvait pas s’orienter vers un autre personnage que Xénophon. Les 6è, vous êtes là Servane, les 6è, donc, le connaissent, enfin, disons qu’ils ont entendu parler de lui et lu quelques lignes de ce dernier, mais cela n’allait pas plus loin, en cours, fort heureusement, le Torchon, complète cela.

Ce cher Xénophon fut un élève de Socrate, vous en entendrez beaucoup parler en cours de philosophie, au lycée, dont il se fit le porte-parole et ses écrits à ce propos, dont l’apologie de Socrate, laissent bien à entendre à quel point il aima son maître. il s’essaya à plusieurs genres, ainsi, L’économique nous explique comment il convenait de gérer une propriété agricole à son époque, son goût pour les questions techniques se retrouve aussi avec ses traités comme la chasse ou de l’équitation, mais ce qui captive le plus l’historien, ce sont ses récits de nature militaire.

Il faut en effet préciser que notre homme, hostile à la démocratie, s’engagea comme mercenaire, afin de combattre aux côtés de Cyrus contre son frère Artaxerxès II, roi de Perse. Suite à une défaite, il organisa le retour des Grecs chez eux, 13 000 hommes environs, on parle des Dix Mille et le récit qui nous en fut fait est l’Anabase. Ce texte, témoignage authentique, fait de Xénophon un continuateur de Thucydide, le père de l’Histoire, mesurez donc à quel point il est important! Dans un genre un peu différent, puisque le récit est plus nuancé, bien qu’appuyé sur des faits exacts, on lui doit la Cyropédie, récit de la vie de Cyrus le Grand.

En somme, un auteur qui pourrait être complet s’il n’était pas, malgré tout, d’une qualité inférieure à celle de ceux qu’il tenta d’imiter. Reconnaissons lui cependant le mérite d’avoir poursuivi le développement d’une méthode qui, à ce jour encore, est celle utilisée en Histoire, laquelle, inlassablement, poursuit la recherche de ce qui fut, ce qui n’est pas fatalement d’ailleurs, l’expression de ce qui est défini, actuellement, comme vérité, Pascal nous l’a bien confirmé, “vérité en deça des Pyrénées, erreur au delà”.

Chers zélèves,

Cela vous dit quelque chose, la notion, encore nouvelle, de “printemps arabe” ? Des citoyens sont morts pour défendre leurs libertés et renverser un régime dictatorial. En Syrie, les civils continuent de mourir sous les coups du dictateur. C’est sérieux, le printemps arabe, c’est tragique.

Je lis dans ma revue de presse que les membres de collectifs opposés à la loi du mariage pour tous, mariage entre personnes de même sexe, ont détourné l’expression “printemps arabe” (elle-même détournant l’expression “printemps des peuples”, allusion aux révoltes populaires de 1848 en Europe) et baptisé leurs manifestations contre la loi “printemps français”. Le Monde publie les affiches composées par ces collectifs : on compare les manifestations dans les pays arabes aux manifestations des opposants au mariage pour tous, on appelle le président de la République à “écouter son peuple”.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/03/25/quand-une-partie-de-la-manif-pour-tous-voulait-occuper-les-champs-elysees_1853601_3224.html

On va jusqu’à comparer, dans les rangs des manifestants, cette manifestation à celles de mai 68 : félicitons-nous d’avoir choisi ce sujet (mai 68) pour support à l’épreuve d’Histoire des arts : cela nous permettra de réexpliquer ce que fut ce mois de mai 68, et quelles causes sociales furent défendues par une partie du peuple. La seule comparaison qui puisse être faite est la suivante : une partie du peuple conteste un projet de société.

Voici un an à peine, les français ont voté et élu un président de la République sur un projet politique. Aujourd’hui, ceux qui contestent la loi permettant aux homosexuels de se marier sont dans la rue : observez, chers zélèves, leurs revendications, leurs slogans, leurs méthodes. Observez et, si vous le voulez, réagissez. Du haut de vos 15 ans, que pensez-vous de tout cela ? Nous avons évoqué le sujet au premier trimestre, il semblerait que l’actualité nous donne à approfondir le sujet de réflexion : quelle société souhaitez-vous pour vous-mêmes et vos enfants ?

Sur Rue89, un journaliste évoque un discours lu par des manifestants à la suite de cette manifestation qui, lors d’un débordement, a été stoppée par les forces de l’ordre à l’aide de gaz lacrymogènes. Dans ce discours, on compare les CRS (le slogan “SS” revient, étrangement, on l’entend dans la vidéo ci-dessus) aux “escadrons de la mort” (référence aux dictatures réprimant les oppositions dans le sang), et on ose la comparaison avec le gazage des enfants juifs et tziganes par les nazis : il faut lire ce discours pour le croire… Les mots, chers zélèves, doivent être pesés, mesurés, avant d’être imprimés sur papier… Ils ont un sens.

http://www.rue89.com/2013/03/27/les-escadrons-mort-valls-boutin-renie-discours-240931

Voici un article rédigé par Pedro (qui n’a pas accès à sa cession sur ce blog -mystère- et compose, à l’ancienne, sur papier). 

Les habitants d’un pays (un pays quelconque) se laissent facilement embobiner par la propagande des politiques. On n’ose pas vraiment entrer dans le sujet quand il s’agit de dictature : on est semblable à des moutons de Panurge : on obéit sans réfléchir aux conséquences.

Ce que le parti nazi a provoqué pendant la guerre 39-45 est catastrophique, mais surtout inoubliable. Dans cette guerre, les goulags de Staline ont causé plus de morts que les nazis en moins de temps  (si on peut se permettre la comparaison…).  J’ai pris cet exemple pour évoquer la méconnaissance de la cause de la part du peuple allemand qui s’est fait piéger et a donné sa vie à un imposteur, Adolf Hitler : ce dernier les a conduits à la mort.

On trouve de nos jours des individus et des idées antisémites : le phénomène Mohamed Merrah. Ce dernier se revendique d’Al Quaïda, organisation de terroristes  qui se battent au nom de l’Islam mais font du mal autour d’eux. Leur idéologie est complètement à l’opposée de la religion musulmane et, pour ma part, il est hors de question de laisser agir ces idées malfaisantes. Il faut au contraire transmettre les témoignages d’Ida Grinspan, de Roland Gaillon, des gens touchés par la Shoah. Je suis reconnaissant à Roland Gaillon de nous avoir raconté son histoire.

Cela nous instruit et nous cultive, il est indispensable pour nous et les générations à venir de ne pas oublier ce que le monde a vécu. Notre devoir, à présent, est de ne pas oublier de tels évènements et de transmettre cela aux générations à venir pour que des catastrophes de ce genre n’existent plus.

Pedro.

Mar
27
Classé dans (La cuisine de Delphine) par dgoncalves le 27-03-2013

Voici une recette, pas vraiment printanière mais qui plait toujours aux gourmands : de petits moelleux au chocolat, réalisés dans des moules en forme de coeur.

Bonne dégustation !
  

Ingrédients

– 100 g de beurre salé, fondu

– 100 g de chocolat noir

– 2 oeufs

– 100 g de sucre

– 60 ml de farine

Faites préchauffer le four thermostat 7/8 ou 220 degrès.

1. Faites fondre le beurre et le chocolat 2min30 au micro ondes

2. Ajoutez le sucre, les œufs cassés un à un et battre avec une cuillère en bois.

3. Versez la farine en continuant de bien battre.

4. Disposez dans les petits moules et faire cuire cuire 10 minutes dans le four.

5. Laisser tiédir avant de démouler. Vous pouvez les déguster tièdes, l’intérieur sera “coulant”, froids, ils seront moelleux.

 

Délicieux avec une boule de glace à la vanille ou une crème anglaise.

Mar
27
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 27-03-2013

Chers zélèves,

Nous parlions de circoncision en étudiant un passage du roman Un secret. Nous avions alors défini le mot “excision”. Voici, dans le Monde, ce matin, une vidéo expliquant cette pratique auprès des fillettes en Birmanie, dans la population musulmane. On y explique que malgré l’interdiction de l’ONU, les birmans poursuivent cette pratique. L’Islam la recommanderait pour “préserver la pureté sexuelle” des fillettes. Le médecins interviewé (une femme !) ose prétendre que, telle que pratiquée en Birmanie, l’excision n’est pas une mutilation.

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/video/2013/03/26/les-musulmans-d-indonesie-ne-veulent-pas-abandonner-l-excision_3148097_3216.html

Vous pouvez réagir à ce reportage, vous informer sur ce sujet, et apporter votre propre point de vue, peut-être. Si ce sujet vous interpelle.

Vendredi, nous avons reçu la visite de Roland Gaillon qui est un ancien enfant juifs qui a été caché pendant la guerre.

Roland Gaillon nous a dit que être juif, ce n’est pas qu’une religion mais c’est aussi une culture, il a aussi dit qu’il y avait deux cultures juives, il y a d’un coté les séfarades et de l’autre les ashkénazes. Jusqu’à aujourd’hui, je ne connaissais rien de Roland Gaillon et de la communauté juive alors qu’après cette intervention, je connais beaucoup plus de choses et mon point de vue sur le génocide des juifs a changé.

Au début, j’étais insensible, c’était comme une histoire que l’ont raconte aux enfants mais maintenant que j’ai entendu le témoignage de cet homme, ça a changé ma façon de voir les choses, je comprends que les juifs ont beaucoup souffert, que les nazis (qu’il ne faut pas confondre avec les allemands) ont été impitoyables et cruels, ils n’ont pas hésité à tuer des femmes enceintes telle que la pauvre mère de Roland Gaillon ou même encore des enfants.

Et grâce à cette personne qui est venue nous voir, j’ai compris l’humiliation des juifs, quand ils lisaient “Parc de jeux. Interdit aux chiens et aux juifs”… Roland Gaillon nous demandé qu’est ce que ça nous ferait si ont remplaçait le mot “juifs” par “arabes” . Or, je suis arabe ); c’est là que j’ai compris et ressenti ce que les juifs ont enduré et je n’oublierai pas cette intervention et les paroles de monsieur Gaillon.

Ce vendredi 22, nous avons reçu Roland Gaillon, qui nous a raconté son histoire : il est né en 1938 dans une famille juive, ses parents sont morts à Auschwitz. Quelques questions lui on été posées dont une :

“Qu’est-ce que l’on peut ressentir lorsque l’on découvre la mort de ses parents, comme vous l’avez découverte ?” (Ses grands-parents l’ont emmené dans un cimetière et Roland, à 15 ans, a découvert une plaque sur laquelle était inscrit le nom de ses parents.)

Roland s’est adressé directement à moi et m’a dit “Imagine toi que tu attends tes parents, que tu ne sais pas où ils sont et s’ils sont encore vivants. Je peut te dire que c’est atroce.”

Aujourd’hui encore, il affirme avoir les cheveux qui se hérissent sur sa tête quand il en parle, comme à l’époque.

De mon point de vue, j’espère n’avoir jamais à vivre ça, cela doit être vraiment quelque chose d’horrible, ne plus avoir ses parents lorsqu’on a besoin d’eux, ne plus pouvoir leur parler, ne plus avoir de traces d’eux. Je préfère ne pas y penser.

Hugo, qui aime fort ses parents! 😉

Mar
22
Classé dans (Pink Paillettes) par Badjoo le 22-03-2013

Il y a quelques jours, j’ai fêté mes 15 ans mais cela ne m’a fait aucun effet. Je ne pense pas que  15 ans est un âge précis pour être mature car je le suis depuis longtemps. Dans certaines cultures, comme les latinos, la fille devient femme à cet âge.

Cette cérémonie  se nomme la “Quinceniera”, cela est très important pour elles.  Pour d’autres, c’est un âge où on ne se sent plus, c’est l’âge d’avoir un copain et ou on pense que c’est pour la vie. Les adultes appellent cela “la crise d’ados”, pour eux, on devient rebelle et il faut nous surveiller. Je pense qu’à 15 ans, on n’est pas mature , on ne peut pas prendre de décision nous mêmes , on a besoin de nos parents.

Donc je ne vois pas l’intérêt de nous demander “Que veux tu  faire plus tard ?” : on a trop de pression sur nous et, forcément, à un moment ou un autre, nous allons devoir prendre une décision. Pour en conclure, à 15 ans, on n’est pas adultes mais mi-enfants mais on a tout de même besoin qu’on nous tienne la main…

Badjo..;)

Mar
22
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 22-03-2013

Avouez qu’il est des lettres de notre alphabet qui rendent fichtrement périlleux le pari de notre début d’année, déjà fort loin, puisque nous voici parvenus au W de notre série. Un temps je pensai à m’emparer de Walter Scott, en souvenir des allusions de Balzac à son sujet, je pensai ensuite à la famille de Wendel, versée dans les mines et la sidérurgie, clin d’oeil à notre Manu, finalement, ce sera plus artistique, ce sera Watteau et un souvenir du Nord, puisqu’il naquit à Valenciennes.

Ce cher Watteau, mort jeune de la tuberculose, ne fut pas des plus actif mais, ce qu’il produisit, dispersé dans quelques musées d’Europe, est assez novateur, à tel point qu’il fut à l’origine du genre dit des fêtes galantes et que certains vont même jusqu’à voir en ses fonds paysagers légèrement flous une anticipation de l’impressionnisme, que, personnellement, je rapprocherais plus d’une réminiscence du sfumato de Vinci, mais l’expert ce n’est pas moi…

A côté de ce gout pour les scènes pastorales, au premier rang desquelles le pèlerinage à l’île de Cythère, on note aussi des références appuyées au monde du spectacle, de la comédie, tant dans le choix des personnages, avec ce Gilles (référence nordiste) devenu depuis peu Pierrot (référence italienne) que dans le traitement des décors, avec ses lourds rideaux et tentures.

De l’ensemble de l’oeuvre émane une certaine tristesse, plus encore que de la nostalgie. Il y a chez lui quelque chose de figé, jusque dans le mouvement, un peu comme le désir de fixer le souvenir fugace d’un trop bref instant, de joie, mais pas toujours. Il y a du Proust dans cette peinture, avec ce sentiment que le temps passe et que ce temps qui passe nous tue encore plus certainement que n’importe quel microbe, nous renvoyant, en pleine période des plaisirs de la Régence, à quelque anticipation du romantisme qui, à ses débuts, avait, selon moi, quelque chose d’assez morbide et dépressif.

Bref, c’est avec plaisir que, pour quelques jours, nous nous plongerons sous peu dans les plaisirs de la découverte de la Rome antique et baroque, dans le tourbillon des couleurs des villas de Pompéi et le foisonnement des jardins de la villa d’Este, afin d’oublier le ciel bas et lourd qui nous accable depuis si longtemps. Avant quelques clichés de la Ville Eternelle, le Gilles/Pierrot ou la comedia del arte vue par un nordiste!

Mar
19

La seconde page écrite par les zélèves pour la Nouvelle République est parue ce jour : à lire ici : http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Communautes-NR/n/Contenus/Articles/2013/03/19/Mali-C-est-l-islam-qu-on-assassine-1376148

On annonce un premier volet, ce qui laisse entendre que l’article rédigé par Manelle, Mamabadiou et Fanta sera publié ultérieurement : demain peut-être ?

Bonne lecture !