Mai
31
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 31-05-2013

Je relis des pièces classiques que j’ai pu aimer il y a de ce la bien longtemps, lorsque, au siècle précédent, j’usais mes fonds de culotte sur les sièges usagés de collèges et de lycées qui ne ressemblent désormais plus trop à mes souvenirs.

Tartuffe m’avait beaucoup plus de par son actualité sans cesse renouvelée. Certes, la pièce, Tartuffe ou l’imposteur, de Molière, jouée pour la première fois en 1664 à Versailles, critiquait la religion ou plus exactement les faux dévots, ces individus qui, sous prétexte ou couvert de religion, se montrent excessifs, en un sens ou en l’autre. De fait, au quotidien, notre actualité ne cesse de nous révéler des difficultés liées à l’exercice de la religion, à la mise en avant d’une religiosité exacerbée. Cependant, il me semble qu’il convient aussi d’élargir la chose et de nous rendre compte que Tartuffe est encore plus contemporain que cela car ce ne sont pas que les faux dévots que la pièce condamne, mais aussi les hypocrites et les hypocrisies de toutes natures. Or, ici, il y a pléthore. Les zélèves ont pu évoquer, dans un de leurs articles l’affaire Cahuzac, (on trouve un personnage avec ce patronyme, dans les trois mousquetaires) mais pour un mensonge de personnage en vue, combien au quotidien par tous les petits, les obscures et les sans grades que nous sommes? Combien par ceux qui, à l’instar du Tiers Etat ne sont rien et veulent devenir quelque chose, voire tout?

Nous vivons donc dans un monde où le mensonge et l’hypocrisie s’affichent ouvertement et rencontrent bien souvent l’absolution, à moins que ce ne soit un silence méprisant. Tout cela est normal. Oui, la science semble devoir démontrer que, génétiquement, le mensonge serait inscrit en nous. Nous voici donc contraints au pardon de l’hypocrisie, ouf, nous en profiterons tous, à un moment ou un autre.

Mai
30

Depuis 7 mois, 70 courageux lycéens des filières différentes S,ES,STIDD et STMG, ont découvert et bravé les difficultés et les joies du théâtre.

En effet, en ce mercredi 22 mai 2013, dans une salle bondée (environ 200 personnes) et après un discours de Monsieur Alaphilippe et de Monsieur Cordeboeuf sur le travail fourni par les élèves durant l’année, le narrateur entre en scène.

Et c’est parti pour 2h30 de spectacle. Entre les papys sur leur banc qui discutent argent, le JT qui annonce 78,3 degrés à Coussay-les-bois, et une pièce à mourir de rire sur la mafia sicilienne, sans oublier un début de bagarre dans une salle des profs entre la prof de français et la prof de maths, le spectacle était magique. Le public très enthousiaste a été conquis par cette production artistique très joyeuse.

Un grand bravo à eux et un grand merci pour cette inoubliable soirée, qui s’est terminée sous une pluie d’applaudissements avec deux célèbres chansons : une de P. Sébastien, « Les Sardines », et des Enfoirés, « Attention au départ ». Nous ne pourrons dire qu’un seul mots aux élèves : « Chapeau l’artiste ». Et nous pouvons également dire bravo à tous les professeurs qui ont eu le courage d’encadrer ce projet pendant toute une année.

Manon. (avec l’aide de deux élèves de Seconde : Antonin et Nicolas Barrault)

Mai
25
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 25-05-2013

C’est ici, dans Libération : http://www.liberation.fr/medias/2013/05/24/drones-tornade-et-terrorisme-l-actu-de-la-semaine-en-scrapbooking_905457

Une façon de mener une revue de presse que nous imiterons l’an prochain…

Mai
24
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 24-05-2013

Demeurons dans l’ambiance musical introduite par l’article précédent et par l’actualité. Hier soir, au nouveau théâtre, là même où se produira la petite troupe du collège le 14 du mois prochain, avait lieu le spectacle de fin d’année des collèges de la ville. On y retrouva donc l’ensemble des chorales, au premier rang desquelles, la nôtre. Je puis vraiment dire que nous étions au premier rang, puisque les élèves de George Sand, en majorité, s’y trouvaient. Je ne suis pas expert musical, donc je ne parlerai pas de musique, en revanche, ce à quoi je fus très sensible, ce fut la joie visible sur ces visages. Joie et stress intense, comme ne cessaient de le signifier les mains tordues, les toux nerveuses, les vêtements tirés outrancièrement. En dépit de tout, de cette salle bondée, et assez dissipée à mon goût, vous aviez l’air très heureux de chanter et c’était très touchant de vous voir et entendre. Félicitations à tous.

Chers zélèves,

http://www.youtube.com/watch?v=tEQvRXRtIlg

Un ex-soixantuitard vient de mourir, encore un de ces chanteurs à textes que j’écoutais en boucle à votre âge (sisi)… Georges Moustaki, c’était un peu comme Brassens, du texte, une guitare, gros plan sur le chanteur et des mots qui, que voulez-vous, me touchaient. J’aimais.

Erwan évoquait mardi Piaf et Brel, on pourrait ajouter d’autres noms à la liste de ces chanteurs de variété française qui ont accompagné notre enfance. Ne croyez pas qu’on n’ait écouté qu’eux, nous aussi nous avons eu notre période “j’écoute de la variété chantée en anglais et même si je ne comprends rien aux paroles, je chante en yaourt et ça va bien comme ça”, et il y a eu Higelin, c’est de la poésie, Higelin, il faut aller le voir en concert pour que cette poésie vive, mais quelle beauté dans ses textes !

Nous discutions, mardi, en 3ème2, des chansons “à texte” que vous écoutez et j’ai choqué Zine-Abidine en critiquant les paroles de la chanson “Lettre à la République” de Kerry James. Elle est loin, en effet, la tolérance chantée par Moustaki, chez ce Kerry James… Parlons-en : Zine-Abidine a pour mission aujourd’hui de me prouver que les chanteurs de rap français que vous écoutez ne sont pas des provocateurs incitant, dans leurs textes,  au communautarisme, au mépris.

Alors, conflit de génération ou bien évidence : la chanson populaire reflète la société ?

Petit florilège de ces chansons à texte qui ont marqué les générations “Boulevard du temps qui passe” : http://www.youtube.com/watch?v=aiXcUTTLud4

 http://www.youtube.com/watch?v=CwGaG5IMiyE

http://www.youtube.com/watch?v=Ujj-F4GJ4EY

http://www.youtube.com/watch?v=H1DpjXQUDsI

http://www.youtube.com/watch?v=2s-JYoGh6Mg

http://www.youtube.com/watch?v=dCHi5apc1lQ

http://www.youtube.com/watch?v=2E0vban_LCw

http://www.youtube.com/watch?v=uhOe-5HU15U

Mai
21
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 21-05-2013

Hier, 20 mai, naturellement, il pleuvait et faisait froid, depuis le réchauffement planétaire, c’est ainsi. Avant, il y a fort fort longtemps, à cette période de l’année on voyait un astre lumineux et chaleureux dans le ciel, le soleil!

Ce soleil, il est aussi à l’honneur dans le film d’animation que, fuyant la morosité ambiante, je suis allé voir au cinéma. Entouré d’enfants en bas âge j’ai malgré tout pleinement profité de ce moment. Un réalisme saisissant, et encore je n’avais que la 2D, puisque je en vois pas la 3D, des couleurs et une imagination délirante pour les paysages et les animaux et une curieuse actualité dans les difficultés existentielles et amoureuses de l’héroïne de cette famille des hommes des cavernes, confrontée à un milieu très hostile et où s’affrontent le conservatisme et les craintes du père, qui ne veut pourtant que le bien de sa famille et les contestations horripilantes de sa fille, amoureuse du bel inconnu, qui aime pourtant son père.

Il va de soi que pour un individu de ma tranche d’âge, ce ne fut pas le plus important, même si, déformation professionnelle oblige, on ne peut s’empêcher de penser aux zélèves et à leur évolution affective face à des situations qui sentent le déjà vu! Pour le reste, qualité de l’image, de la musique, du scénario, des dialogues, si on pressent parfois les clichés, on ne boude pas son plaisir et c’est finalement avec joie que j’ai ri avec des enfants du primaire, me disant que, soit ils étaient déjà fort mûrs soit que, bien que l’ayant oublié, pour reprendre monsieur de  Saint-Exupéry, j’ai d’abord été un enfant, bien que ne m’en souvenant plus.

Mai
19
Classé dans (Pink Paillettes) par mbercisse le 19-05-2013

Mai 68 est une période de révolte et surtout de liberté.

Les jeunes  manifestants revendiquaient la liberté d’expression et aussi la liberté sexuelle. Plusieurs contraceptifs sont apparus comme la pilule qui est très mal vue par les bourgeois, les catholiques et “les vieux”. Grâce à Mai 68, la femme s’est libérée.

Aujourd’hui, en 2013, que pensons-nous de cette liberté pour les femmes ?

Cette libération pour les femmes a eu beaucoup de conséquences : en 2013, des filles ou jeunes femmes tombent enceintes sans pour autant désirer le bébé, d’autres se font renier par leurs familles… En cours, nous avons débattu sur l’avortement, sujet qui a choqué quelques élèves filles mais, avant nous, surtout les français de l’époque d’avant la légalisation de l’avortement.

Personnellement, je pense que l’avortement est inutile : le fait de tuer un être innocent est immoral, les femmes et jeunes filles qui font ce genre d’expérience ne pensent qu’à elles-mêmes. Si elles ne peuvent pas s’occuper ou ne désiraient pas cet enfant, il a y d’autres familles qui le désirent et le peuvent s’en occuper. Je pense que, même à l’époque, plusieurs couples ne pouvaient pas en avoir donc en désiraient. Quelle que soit l’époque, la situation dans laquelle est la femme, elle doit payer ce qu’elle a fait en faisant tout pour que cet être puisse vivre et grandir…. En bref,  je trouve que l’avortement est inutile !

Mai 68 a quasiment changé le cours de la vie des français…

Mai
19
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par hschmitt le 19-05-2013

Ancien soixante-huitard, mon grand père fut un de ces jeunes manifestants, suivant le mouvement hippie. Il n’avait aucune éducation bourgeoise, il a été ouvrier et n’a jamais connu la bourgeoisie et l’éducation de ma mère s’est faite de cette même, et ainsi pour moi aussi. Bien que, désormais, il ne soit plus de cette idéologie hippie, il a participé à tous les changements réalisés en mai 68. Il a, lui aussi, aujourd’hui les tempes grises et bien qu’il ait traversé le Boulevard du temps qui passe lui aussi, il reste un de ces jeunes qui ont changé la société.

Mai
17
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 17-05-2013

Partout au collège on entend en cours des slogans sortis de l’ombre et de l’oubli, slogans de 1968, qui ressuscitent, pour l’épreuve d’histoire des arts et son thème de cette année,  une ambiance follement révolutionnaire, qui, semble-t-il laisse parfois les zélèves dubitatifs, ces derniers ayant du mal à se figurer ce que pouvait être la vie des lycéens de 1968, soumis aux lois de l’Etat de l’Eglise, de l’autorité paternelle toute puissante, dans un univers où les communications commençaient à peine à se développer, avec le téléphone et l’ORTF, c’est à dire la télévision, avec une chaine, alors que les radio. et la presse demeuraient bien surveillées et que le rock qui déferlait sur le monde était accusé de provoquer des troubles d’ordre médical sur le corps humain inapte à recevoir un tel déchainement, qualifié de musical.

Je n’aime pas les révolutions. Je ne me suis pas remis des pertes endurées par le pays en 1789 et par la suite. Cependant, je comprends l’indignation et le désir de tout changer, qui, selon moi, ne saurait être l’apanage d’un lieu, d’un peuple, d’une époque ou d’une tranche d’âge, l’Histoire le révèle à chaque fois. Disons en ce cas que je suis pour les révolutions silencieuses, pour “ces évolutions qui sont des révolutions sans en avoir l’R”. A notre époque, comme à d’autres, tout me semble à changer et à reconstruire. Pourtant, faut-il passer fatalement par le radicalisme qui ne conduit qu’à un tour de roue? La chanson de Brassens que vous étudiez le révèle, les révolutions débutées à gauche par les jeunes se terminent conservatrices, tenues par des vieillards.

Pour Talleyrand, il fallait que tout change afin que tout demeure, je me demande alors s’il ne faut pas que tout demeure afin que les choses évoluent enfin. Demeurons à nos places, plutôt que d’en ambitionner d’autres, et, seuls, dans l’ombre, changeons les choses. C’est au quotidien et à la base qu’il nous est possible de construire les fondations d’un autre monde, en tissant, au quotidien, des liens, de la même manière que la culture s’acquiert petit à petit, par des lectures, des films vus, des disques écoutés, des opéras savourés, des discussions à n’en plus finir, au cours desquelles on refait le monde,  discussions qui, en outre, sont de purs moments de bonheur, combien de livres, de poèmes, de chansons et d’expériences vécues ne le clament-ils pas?

La révolution est à notre porte et à notre portée, révolution qui nous fera changer nos propres points de vue, nos propres attitudes. Révolutionnons nous, nos habitudes, nos conceptions, changeons, les autres suivront, plus que si nous ne tentions de leur imposer.

Mai
17
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 17-05-2013