L’antisémitisme aujourd’hui

Editorial du « Monde ». “C’est une maladie mortelle qui refuse de s’éteindre. L’antisémitisme a encore frappé en France, en cette Toussaint 2017. La victime, pourtant, était déjà morte, sous la torture, onze ans plus tôt, mais visiblement, cela ne suffisait pas.
Pour la deuxième fois, la stèle dressée dans le parc communal de Bagneux (Hauts-de-Seine) à la mémoire d’Ilan Halimi, jeune homme kidnappé parce que juif en 2006, puis tué par ses agresseurs après vingt-quatre jours de martyre, a été profanée. Elle a été retrouvée mercredi 1er novembre par des promeneurs, arrachée de son socle, couverte d’insultes antisémites et marquée d’une croix gammée.” Le Monde 2/11/2017.

Aujourd’hui, le frère de Mohamed Merah était jugé pour complicité dans l’assassinat de plusieurs personnes, dont des enfants juifs, dans leur école, voici cinq ans : sept crimes commis par Mohamed Merah contre des militaires et des juifs, en mars 2012, à Montauban et à Toulouse.

Et l’on reparle d’antisémitisme en France. Nos zélèves de troisième vont aborder très prochainement ce thème en cours de français, dans le cadre d’une étude du roman Un secret, de Philippe Grimbert.

Je me souviens que dans notre collège, en mars 2012, certains zélèves avaient refusé de faire une minute de silence (imposée par le ministère en hommage aux victimes de Mohamed Merah), sous prétexte que ces victimes étaient juives… Pure bêtise liée à l’ignorance de ce qu’est l’antisémitisme, aurait-on pu penser… Même pas : certains venaient de rencontrer Ida Grinspan, rescapée d’Auschwitz…

Il sera intéressant, à la rentrée, d’ouvrir cette réflexion auprès de nos zélèves d’option media : qu’est-ce qu’être “antisémite” en 2017 ?

 

Agnès Dibot

Enseignante de Lettres et animatrice de l'option media.

Vous aimerez aussi...