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Voici plus d’une semaine que notre voisin et ami collège Descartes a symboliquement fermé ses portes aux zélèves en signe de protestation contre la suppression de deux classes à la rentrée prochaine.

Portes closes ? Pas vraiment : on peut lire, dans la presse, le compte-rendu de toutes les actions menées par nos camarades enseignants de Descartes : blocage, manifestations, pancartes, télévision, journaux régionaux, la plus éclatante étant sans doute le simulacre de cérémonie d’enterrement des dites classes supprimées… On peut dire que nos camarades voisins ne manquent pas d’imagination 😉

On ne peut pas, comme Gwendoline (on n’est pas sérieux, à 15 ans !) regretter de ne pas être nous-mêmes en grève (ici, tout va bien, merci : nous avons ouvert plus de classes que nous n’en avons fermé ces dernières années). Mais ce qui se passe chez nos voisins ne manque pas de nous interpeller.

Voici une vingtaine d’années, ces deux collèges que tout semblait opposer (du moins dans l’inconscient collectif châtelleraudais) comptaient pas loin de mille élèves chacun. De mémoire, George Sand affichait 950 élèves au compteur lorsqu’en 1995, j’y ai fait ma première rentrée. Au centre ville ou bien dans la Plaine d’Ozon, nos deux établissements faisaient le plein.

Et George Sand souffrait d’une réputation de collège d’éducation prioritaire implanté à proximité d’un quartier réputé défavorisé, la Plaine d’Ozon, quand Descartes bénéficiait de la gratification “collège de centre ville”. Combien de préjugés a-t-il fallu dénoncer à l’époque : nos deux classes journalisme s’étaient d’ailleurs rencontrées à Descartes autour du thème des préjugés. “Que pensez-vous les uns des autres, collégiens de George Sand et collégiens de Descartes ?” leur avions-nous demandé. “Vous êtes un collège de pauvres”, avaient répondu, après maintes précautions oratoires les zélèves de Descartes. “Et vous un collège de Bourges”, avaient rétorqué les zélèves de George Sand, un peu piqués au vif. C’était il y a quelques années.

Hier, au moment de rédiger l’article de Gwendoline sur la grève au collège Descartes, ce cliché nous est revenu : “Descartes, on les connaît pas, à part les zélèves qui se sont fait virer de George Sand et qu’on a envoyés à Descartes.” Indifférence, adoncques ?

Certes non, mais il est vrai que chacun vivote de son côté. George Sand ouvre des classes, et un jour, on apprend que notre voisin manque d’élèves : que s’est-il donc passé du côté du centre ville ? La démographie explique-t-elle seule cette baisse des effectifs à Descartes, ce collège qui faisait tant rêver nos zélèves ? Pensez donc, un collège vue sur Kiosque 😉

Une enquête est possible : j’engage mes chers zélèves d’option media à se renseigner, pour comprendre une actualité qui ne peut que nous toucher.

Agnès Dibot

Enseignante de Lettres et animatrice de l'option media.

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