Garçons = bébé à 16 ans = dangers : nos parents ne sont pas ouverts d’esprit !

Lundi 28 mai prochain, nous sommes invités à la cérémonie de remise des prix du concours Zéro Cliché, à l’Hôtel Matignon à Paris : chez le premier ministre ? Ou bien dans une salle de cinéma “Matignon” ? A suivre…

Ici ?

Ou là ? 😉

Dans les deux cas, strass et paillettes de rigueur 😉 Non… Naturel et élégance, comme nous savons si bien faire (soyons modestes).

Car nous sommes les LAUREATS de ce concours d’articles devant dénoncer les inégalités filles-garçons dans les milieux scolaires, du sport, de l’éducation, la famille…

L’article, La vie en rose ? , est à lire sur ce blog en rubrique Pink Paillettes.

Depuis que nous avons écrit cet article, même avant de savoir que nous étions lauréats, nous étions très fières de notre article, parce qu’il parle vraiment de nous, ça sortait de nos tripes, on s’est vraiment confiées sur des choses dont on n’avait jamais parlé à des adultes comme nos professeurs. Pour nos parents, notre façon de vivre est normale, pour nos profs, non…

Ecrire cet article nous a libérées, quelques uns de nos profs savent maintenant mieux pourquoi on ne fait pas toujours nos devoirs… Notre prof d’Espagnol a appris des choses sur nous en lisant l’article, notre prof d’Histoire était triste pour nous, elle est venue nous parler…

Notre mode d’éducation n’est pas le même que le vôtre : c’est à cause de nos origines. mais ça change, notre génération va tout faire pour ça change : je n’enfermerai pas mes enfants comme on le fait pour moi. Comme on l’a vécu, on ne voudrait pas que ça se reproduise.

On est un peu associables : “Je n’aime pas parler quand il y a beaucoup de gens, je n’aime pas sortir avec des copains de la classe, sauf avec mes amis proches. Ma mère pense que je ne sors qu’avec des filles ;)” L.

On n’a pas le droit de traîner avec des garçons, parce que, pour eux, on va faire des trucs pas très sains. Ils ne croient pas qu’on puisse avoir des amis garçons. Adrien, Mamadou, Ouassim, Mathis, pour nos parents, ce ne sont pas des amis, mais des petits amis potentiels, du coup, on n’a pas le droit de traîner avec eux. Ou bien en cachette.

Sortir avec des garçons, c’est en cachette, parce que tout le monde se connaît à Châtellerault et si des gens me voient et le disent à mon frère, je risque de me faire “défoncer”… Après, il y aura plusieurs couches : le blablatage, et peut-être le retour dans mon pays d’origine… Le droit de tomber amoureuse est un danger !

Nos parents sont vraiment peu ouverts d’esprit : à la télé, ils zappent quand des acteurs s’embrassent. Les réseaux sociaux, pour eux, ça rime avec garçons-bébé-à-16-ans : à croire qu’on va tomber enceintes comme ça !

Au lycée, plus de filles osent faire des trucs, là, c’est un peu plus dangereux. Nos parents nous comparent aux autres, dans ma famille, toutes les femmes ont eu des enfants et ont été abandonnées par les papas de leurs bébés…

Chez nous, on évite tout sujet de conversation sur la sexualité.  L’une de nous a eu droit à une fête organisée en l’honneur de ses premières règles !

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