Nouvelle 9 : commérages et caquetages

Le vingt janvier 1983, Callista et Laura, deux amies de quinze ans, étaient assise dans le parc municipale de la ville de Bordeaux. Elles discutaient de leurs cours au collège, des vacances de Février et de leurs amis. Callista était une jeune fille patiente, réfléchie et honnête. Ses yeux verts étaient cachés par ses lunettes et ses cheveux étaient attachés en chignon. Elle était petite et plutôt forte. Laura, elle, était impulsive bavarde et adorait se moquer des gens. Elle avait des cheveux blonds, et détachés. Elle était fine et grande.

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Soudain les deux jeunes filles virent une cinquantaine de pies voler au-dessus de leur tête. Elles étaient ébahie par ce spectacle. Callista demanda à son amie :

« Qu’est-ce que c’est que cela ?

– Et bien, je pense que ce sont des pies, répondit Laura en se moquant.

– Tu pense qu’elles migrent ? interrogea Callista.

– Non, nous sommes en janvier, rétorqua Laura.

– Alors, pourquoi sont-elles là ? insista Callista.

– On s’en fiche, elles sont belles, admire-les ! dit Laura.

– Non, elles font trop de bruit et un parc, c’est censé être calme, répondit Callista.

– Oh pour moi, ce bruit est agréable, déclara Laura, ça me fait penser aux gens qui parlent beaucoup et j’ai l’impression de me reconnaître à travers elles.

– Mais non, c’est horrible c’est comme si des gens parlaient sur toi sans que tu le saches, répliqua Callista.

Laura commença à s’énerver :

– Donc tu dis que je suis horrible !

– Bah non, mais se moquer des gens n’est pas quelque chose de bien.

– Moi j’aime bien qu’on parle de moi-même si c’est pour dire du mal, ça vaut mieux que de passer inaperçue, cria Laura.

– Oui, mais un jour ça peux se retourner contre toi,» chuchota Callista.

Laura et Callista se levèrent pour rentrer chez elles après cette dispute et étrangement les pies les suivaient. Alors qu’elles marchaient vers la sortie du parc Laura s’arrêta car elle ne se sentait pas bien. Tout à coup, son corps rétrécit, son nez aquilin et sa bouche fine se transformèrent en bec. Ses yeux changèrent de couleur en un noir sombre. Puis ses jambes se transformèrent en pattes et à l’extrémité de ses pattes poussèrent des serres. Ses bras devinrent des ailes au plumage et sur tout son corps poussèrent des plumes.

Après cette transformation inattendue, Laura alla rejoindre ses congénère les pies en jacassant comme elle aimait tant. Mais tout à coup, un voisin du parc, détestant le jacassement des pies, sortit son fusil et tira au hasard sur ces oiseaux.

Laura fut touchée par une des balles tirées.

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