Nouvelle 27 : la majorité cachée
Pendant le printemps en 1987 là où le paysage s’éclaircit par le réveil de la nature, dans le Poitou-Charentes, Patrick et Gérard, des amis d’enfance, buvaient dans une cafeteria renommée pour profiter de la nouvelle saison. Les deux amis ne s’étaient pas vus depuis un moment car les études qu’ils faisaient leur a séparé le chemin. C’est donc par plusieurs courriers qu’ils ont pu communiquer pendant des années. Mais un jour, Patrick décida de se retrouver dans un café le plus proche. Des retrouvailles des plus mérités et joyeuses où la nostalgie est le principal sujet de la conversation. Mais plus les amis discutaient, plus Patrick faisait une drôle de tête en regardant le serveur.
– Tu penses qu’il a un salaire ? interrogea Patrick.
– Bah oui, fin pourquoi tu demandes ça ?
– Pourquoi il serait payé comme nous ?
– Car c’est des personnes qui sont identiques à nous.
– Alors si tu me dis qu’ils sont pareils que nous, je pense que tu es daltonien ! s’exclama Patrick.
– Ce n’est pas leur couleur de peau qui va décrire la personne ! rétorqua Gérard
– Justement si. Les noirs étaient esclaves il y a un certain temps. Ce n’est pas par hasard. Réfléchis !
– Oh ! Mais tu vas arrêter de les appeler comme ça !
– Tu veux que je leur donne un nom peut-être ? s’exclama Patrick
Patrick, qui était blond, commença à se teinter de noir. Puis, petit à petit, ses ongles s’allongèrent de plus en plus. Sa colonne vertébrale se cambre de plus en plus jusqu’à ce qu’il se trouve à quatre pattes. Ses oreilles deviennent pointues et ses dents deviennent acérées et il commençait à avoir des pattes. Une queue poilue poussa. Sa taille et ses bras et ses jambes se raccourcirent. Son nez était complètement aplati. Ses yeux deviennent totalement verts et sa pupille s’agrandit. Sans aucun doute Patrick s’était transformé un chat noir !
Gérard, confus de ce qui vient de se passer, décide de voir le serveur en question pour demander de l’aide mais c’est à ce moment-là qu’il aperçut le serveur envahi de chats noirs qui ne cessaient de le griffer. « Mais que se passe-t-il ? » s’exclama Gérard. Alors il prit la décision de sortir dehors et c’était là que Gérard regretta sa décision. Des centaines de chats noirs attaquaient dans les rues les personnes avec une couleurs de peau différente. Alors Gérard décida de chercher une personne non concernée par les attaques des chats mais il n’en voit aucune alors une chose lui passe par la tête :
« S’il y a autant de chats noirs, cela ne signifie qu’une seule chose : le raciste n’est pas minoritaire ! Il est même mondial ! »