Nouvelle 32 : Les hyènes
Baptiste et Jean sont de très bon amis malgré leurs nombreuses différences. Jean est plutôt quelqu’un de très droit et il fait très attention à ce qu’il dit alors que Baptiste lui fait moins attention à son
image et aux mots qu’il prononce. Baptiste, comme tous les matins, faisait sont tour de vélo dans la ville. Il croisa son ami Jean par hasard.
-Et !! Salut jean ! Comment vas-tu ?
– Très bien et vous cher amis ?
– Et bien je fais ma petite balade du matin, et toi que fais-tu en ville à cette heure-ci ?
– Je vais acheter mon journal comme chaque matin, joins-toi à moi et allons boire un café.
– Pourquoi pas ? Je n’ai rien de mieux à faire après tout.
Les deux amis allèrent s’installer dans un café un peu plus loin et commencèrent à discuter.
– Alors Baptiste, tu passes toujours tes journées à ne rien faire ?
– Si, je me promène, je vais voir des amis. Je profite de la vie, quoi !
– Tu n’as toujours pas d’emplois à ce que je vois ?
– Non, pas vraiment. Je travaille de temps en temps quand on me propose du boulot.
– Tu devrais plutôt prendre exemple sur moi. J’ai un travail à temps plein et je gagne très bien ma vie.
– Jean, attends ! Regarde ça !
– Qu’y a-t-il ?
– Regarde de l’autre côté de la rue. Il y a une hyène.
– Qu’est-ce que cette hyène fait là ?
– Je ne sais pas mais une hyène seule, c’est très bizarre.
– Nous croisons une hyène en pleine rue et toi tout ce que tu trouves à dire, c’est que c’est bizarre qu’elle soit seule !
– Bon. Ne restons pas là, dit Jean.
Les deux amis partirent un peu plus loin voir d’autres amis à eux pour leur parler de ce qu’ils venaient de voir.
– Une hyène ! dit un de leurs amis.
– Oui une hyène. Nous l’avons vue comme je vous vois, s’exclama Baptiste.
– Les hyène sont mauvaises quand elles sont en groupe. Elles n’hésitent pas à attaquer les êtres les plus faibles, dit l’ami de Jean et Baptiste.
– Oui, mais celle-là était seule.
Jean prit la parole et dit : “Si on les laisse se balader dans les villes, elles vont semer la pagaille partout !” Chacun rentra chez lui en repensant longuement à ce qu’il s’était passé. Petit à petit, de plus en plus de hyènes commencèrent à apparaître dans les rues et les gens qui étaient choqués de les voir commençaient à ne plus y prêter d’attention voire même les accepter ou pire adopter leur mode de penser, ce qui les transformaient à leur tour en hyène. Baptiste alla voir Jean chez lui pour prendre des nouvelles car il n’en avait pas eues depuis longtemps.
– Jean tu es là ? dit-il en rentrant dans l’appartement.
Jean n’était dans sa chambre et ne se sentait pas bien.
– Tu es malade, lui dit Baptiste.
– Pars ! Laisse moi tout seul ! lui répondit Jean.
– Je ne vais pas te laisser seul dans cet état. Laisse-moi t’aider.
Le nez de Jean commençait à s’allonger et des poils gris poussaient sur son corps.
– Mais tu te transformes en hyène ! s’exclama Baptiste.
-Alors toi aussi tu veux rejoindre toutes ces hyène qui mettent le bazar partout et qui s’attaquent au faibles, alors que c’est toi qui a dit qu’il ne fallait pas les laisser s’incruster dans les villes sans rien faire sinon elles vont prendre le dessus et personne ne pourra se défendre contre elles !
Baptiste rentra chez lui et au fil du temps, il vit tous les gens auxquels il tenait se transformer en hyène. Il se demanda alors pourquoi pas lui.
– Et moi ? Comment ça se fait que je ne me transforme pas ? Non, ne pense pas à ça ! Tu ne deviendras jamais comme eux !
Baptiste devint alors un des seuls à ne pas avoir adopté le mode de vie et de penser des hyènes.