Après une 1ère intervention d’immersion, au cours de laquelle les élèves ont pu découvrir la vie des abeilles, mais aussi observer dans le champ attenant au collège de nombreux autres pollinisateurs, Katia Jacquel, de l’association “Les jardins d’Isis”, est venue expliquer aux élèves comment fleurs et insectes sont étroitement liés. L’ouverture de la malle avait déjà fourni un grand nombre d’indices mais une investigation plus poussée était nécessaire. Les élèves ont donc disséqué une fleur pour en découvrir les grandes parties mais aussi observé à la loupe de plus petites fleurs du jardin. Ils ont appris la “danse de la graine” et compris comment cette dernière peut se former, ainsi que le rôle des insectes, que la plante nourrit, et qui deviennent des transporteurs involontaires du pollen, indispensables pour la fécondation. Ils ont d’autant mieux compris ces étapes qu’ils ont dû eux-même se transformer un temps en insectes du jardin allant chercher le nectar dans les fleurs fabriquées par Katia !
Qu’est-ce qui a été retenu ? Les insectes sont nécessaires au transport du pollen, qui doit aller se déposer sur le stigmate d’une autre fleur pour féconder l’ovule et former la graine. La plante, pour attirer ces pollinisateurs, qui passent par des centaines de fleurs par jour, les nourrit grâce au nectar sucré qu’elle produit. En allant le chercher tout au fond de la fleur, les insectes emportent au passage un peu de pollen sur leur corps, qu’ils vont ensuite aller déposer sur autre fleur, peut-être de la même espèce ! Pour l’ensemble des insectes pollinisateurs, il est préférable d’avoir à disposition moins de fleurs, mais de variétés très différentes, qu’une seule variété en grande quantité (monoculture), qui apportera sur un temps limité de la nourriture. De plus, les insectes ont des trompes plus ou moins longues, adaptées à la récolte d’un nectar plus ou moins profond dans la fleur, donc une grande variété de fleurs, aux morphologies différentes, nourrira davantage d’insectes.
N’oublions pas, que sans pollinisateurs, 80% de notre alimentation disparaîtrait !
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