Trieste, confins et carrefour

Nous sommes arrivés samedi 6 avril à 23 heures, après presque 18 heures de route depuis notre point de ralliement à Surgères. Dimanche, nous avons pu découvrir la ville sous un très beau soleil.

Trieste (un peu plus de 200 000 habitants) est la capitale de la région du Frioul-Vénétie Julienne. Sous domination austro-hongroise jusqu’à la fin de la première guerre mondiale, elle est ensuite disputée entre l’Italie et la Yougoslavie. De 1947 à 1954, l’ONU contrôle le « territoire libre de Trieste ». En 1954, Trieste redevient italienne, ce que la Yougoslavie reconnaît finalement en 1975.

Aujourd’hui, de notre balcon dans le quartier calme et arboré de Chiarbola, nous voyons une partie du port de conteneurs et de l’autre côté de la baie, la Slovénie et même la Croatie.

Au bord de la mer adriatique, Trieste est le premier port italien, avec un trafic notamment centré sur les produits pétroliers, avec un important hinterland national et international, grâce à un dense réseau d’oléoducs. Elle accueille aussi d’imposants paquebots de croisière.

Trieste fut aussi très longtemps une plaque tournante pour l’importation de thé et de café. La multinationale du café Illy a ainsi été fondée à Trieste en 1933. Le café demeure une institution à Trieste où l’on utilise des intitulés différents du reste de l’Italie : un macchiato devient un capo…et on le déguste dans un verre (un capi in Bi).

Trieste conserve aussi un héritage romain, médiéval et austro-hongrois. L’impératrice Marie-Thérèse a ainsi restructuré tout un quartier commerçant et bourgeois autour du Grand Canale, zone aujourd’hui très prisée pour la promenade, les cafés et les restaurants.

Pour le promeneur, la ville, située à cheval sur les flancs du plateau du Karst et sur la plaine littorale, est exigeante : les montées sont abruptes et les descentes tout autant… de nombreuses venelles en pente et des escaliers jalonnent les itinéraires. Nous avons ainsi pu allier découverte de la ville et exercice physique…

Au bord de l’Adriatique, un peu à l’ouest de la ville, au cœur d’un parc magnifique, se dresse le château néo-gothique de Miramar, édifié par Maximilien de Habsbourg, neveu de François-Joseph et éphémère empereur du Mexique. Si l’expédition par le bus numéro 6, très capricieux et absolument bondé, est une expérience en soi, le site en vaut assurément la peine.

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