Palerme J4 : jeudi 11 avril 2024
D’abord un très bel accueil par les élèves et les enseignants de service en salle et cuisine.
Puis une visite de l’établissement avec Francesca et Giovanna.
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Un travail mené depuis longtemps dans l’établissement : la lutte contre la mafia. A l’Istituto Pietro Piazza, on forme aussi des citoyens siciliens éclairés. Ora Basta, affiche un autre T shirt. L’hommage aux juges assassinés Falcone et Borsellino est fort et partagé en Sicile, jusqu’à leurs deux noms donnés à l’aéroport de Palerme.
Il existe un lien fort entre l’emprise de la mafia, le décrochage scolaire et l’ambition des jeunes : la possibilité de gagner de l’argent rapidement et facilement dans le cadre d’actions illicites, comme le trafic de stupéfiants, éloigne nombre d’entre eux de la scolarité.
Avec Francesca Turrisi, professeure de français ( à gauche), et Giovanna Morana ( à droite), professeure orientateur, qui entourent madame le docteur Fasullo de l’USR de Palerme, inspectrice chargée de la dispersion scolaire, qui nous a dressé un tableau très complet de la situation de cette dispersion en Sicile, dès le primaire.
Les régions sujettes à l’immigration africaine ( Syracuse, Raguse,Trapani ) sont particulièrement concernées, en raison de l’arrivée des réfugiés, dont la prise en charge est assez inégale. De nombreux jeunes ne sont pas identifiés ni suivis, malgré l’existence d’un registre national de la dispersion dès l’école primaire.
Depuis 1994, dans chacun des 34 districts de Sicile, 49 opérateurs psychopédagogues repèrent les jeunes et suivent les situations.
Nous avons ensuite rencontré le docteur Di Giovanni, directeur de l’association “CentroTau”, qui oeuvre sur un quartier très dégradé où la dispersion scolaire est particulièrement marquée : le quartier Zisa, qui présente jusqu’à 70 à 80% de décrochage ! Nous irons demain visiter son service, qui contribue par ailleurs à former et qualifier des citoyens.