Depuis l’aube des temps, les hommes ont laissé des traces, signes, images pour témoigner de leur quotidien et de leur compréhension de l’au-delà. Pour cela, ils ont utilisé des supports de toute nature :
L’argile en Mésopotamie :
Selon un mythe akkadien l’homme aurait été façonné à partir de cette matière, mêlée au sang d’un dieu, seront associés du dieu et de l’homme réunis en l’argile […] afin que dans l’homme, il y ait un esprit […] et cet esprit sera là pour le garder de l’oubli .
Ecrire c’est laisser une trace déchiffrable dans un lointain avenir, témoignage d’une époque, d’une culture, du patrimoine humain mondial.
Les métaux précieux ont été utilisés dès l’Antiquité pour honorer et rendre compte du pouvoir royal et religieux : l’or, l’argent, le cuivre, le bronze et des pierres précieuses comme le lapis-lazuli, la cornaline, l’agate, la diorite noire et l’albâtre blanc
Le papyrus d’Egypte : Plante du Delta du Nil, du IIIème millénaire jusqu’au IIème siècle, il a été le support principal pour écrire.
Le parchemin : son nom provient de Pergame, ville aujourd’hui de Turquie (Bergama) où on le fabriquait à partir de peaux de mouton, chèvre ou veau. La peau des très jeunes veaux était la plus délicate, celle avec laquelle on réalisait le vélin, support le plus précieux.
Du Volumen au Codex : papyrus et parchemin se présentaient sous forme de rouleaux que l’on déployaient avec les deux mains pour le tenir ouvert et le lire. Caudex signifie “souche, tronc d’arbre” , par extension, “tablette pour écrire”. La grande révolution entre ces formes vient du fait que l’on a coupé des morceaux de parchemin, plié et rassemblé ces morceaux pour produire un cahier, ancêtre de nos cahiers actuels.
Cela engendra de nouvelles possibilités liées à la lecture, le cahier restant ouvert, on pouvait écrire en même temps, ce qui n’était pas possible avant. Pagination, chapitres, table des matières, commentaires autour du texte firent leur apparition.
Le papier : invention chinoise à partir d’écorce, de chanvre, de chiffons et de filets de pêche, vers 200 avant notre ère. D’autres fibres végétales seront privilégiées : le murier à papier surtout mais aussi le bambou, la paille, l’hibiscus et le santal bleu qui donnèrent très tôt, une blancheur et une finesse remarquables.
Fabrication et séchage du papier au Moulin de la Rouzique
En Occident, jusqu’en 1850, le papier “à cuve” s’obtient à partir de vieux chiffons. Le bois rapé sur meule remplace les autres procédés, que l’on appelle alors “papier mécanique”.
La révolution numérique offre d’autres possibilités avec l’ouverture simultanée de plusieurs pages, l’écriture, l’insertion de liens et de médias, dont on ne peut encore mesurer toutes les conséquences, puisque nous n’avons pas encore assez de recul par rapport à ce procédé.
La technologie contemporaine permet de graver des données sur des supports optiques, une matrice des données est gravée sur un disque de verre, puis le pressage sur compacts disques a lieu.