Septembre, à Guez !

Le rendez-vous annuel de la lutte contre le harcèlement

Mardi 24 septembre, a eu lieu la journée « Non au harcèlement » au lycée. Toutes les classes de seconde du lycée ont participé. Elle a pour but de nous mobiliser pour lutter contre le harcèlement.

Mais au fait, qu’est-ce que le harcèlement ?

C’est un ensemble d’actes de violences, répétitifs. Il est en général commis sur des personnes sans défense, étant différentes ou ayant une opinion ou une façon de penser différente. Le harcèlement est un délit passable d’une peine de 1 à 13 ans d’emprisonnement et d’une amende de 7500 à 15000 euros. Le harceleur encourt la même peine que ses potentiels complices. Car souvent, dans une situation de harcèlement, il y a trois acteurs principaux : la victime, le harceleur, et les témoins. Ceux-ci, que l’on pourrait qualifier de « harceleurs passifs », jouent un grand rôle car ils nourrissent le comportement de l’agresseur.

La journée du 24 septembre : moment phare de la lutte.

Durant cette journée, nous sommes allés au cinéma CGR, pour voir le film 1:54 réalisé en 2016 par Yan England et qui raconte une histoire de harcèlement, celle d’un adolescent de 16 ans, timide, doté d’un talent pour le sport.

Tout au long du film, on va le voir subir toutes formes de violences, notamment liées à la discrimination particulière qu’est l’homophobie.

A la suite de ce film, nous avons participé à deux ateliers dans le but d’échanger sur le harcèlement, de témoigner ou d’entendre des témoins, de faire des jeux de rôles ou encore des jeux éducatifs pour savoir identifier le harcèlement et avoir des outils pour lutter contre ce phénomène s’il nous arrive, à nous ou à quelqu’un de notre entourage, quelle que soit la posture adoptée.

Le résultat des questionnaires, suite à cette journée, a montré que celle-ci avait été utile : presque tous les élèves l’ont jugée nécessaire. Trois mois après, La Guezette a fait un sondage auprès de quelques lycéens : la plupart s’en souviennent encore et ont répété à quel point elle leur avait semblé utile.


Magdaléna Diallo

Harcèlement : La lutte continue à l’extérieur comme à l’intérieur

Depuis un an, le lycée Guez De Balzac prépare le projet ERASMUS+1 “Non Au Harcèlement” qui s’étale sur deux années. Quatre pays ont été sélectionnés pour participer à ce projet : la France (pays porteur du projet), la Roumanie, l’Italie et la Grèce. L’objectif ? Partager et concevoir, ensemble, des outils pour lutter contre le harcèlement. Au mois de novembre, une délégation, composée de quatre adultes et quatre élèves s’est rendue en Roumanie. L’un des journalistes de La Guezette était du voyage. Retour en récit.

Trois élèves et moi, accompagnés par quatre adultes de l’établissement, sont partis en Roumanie, pour le premier voyage de ce projet. Depuis deux ans, un projet à l’ambition internationale s’est

construit en lien étroit avec les actions menées au lycée. Dans le cadre d’ERASMUS+, nous avons souhaité partager nos moyens d’action dans la lutte contre les discriminations et le phénomène d’exclusion, échanger nos outils, et en co-construire de nouveaux.

Ces quatre pays se sont retrouvés ensemble dans la ville de Galaţi, en Roumanie, pour une semaine de partage, de découverte et de sensibilisation.

Ce voyage s’est déroulé du lundi 11 novembre au dimanche 17 novembre 2019.
Auparavant, nous avions travaillé à l’aide de questionnaires donnés aux élèves et aux professeurs que nous avions dépouillés pour savoir comment les différents lycéens et enseignants définissent le harcèlement. Les autres pays européens ont fait de même. Pendant le séjour en Roumanie, nous avons vécu des moments extraordinaires.

Mardi 12 novembre : nous avons visité Bucarest (le petit Paris de l’Est), ses églises orthodoxes, son Arc-De-Triomphe, son centre historique, ses parcs, sans oublier son Parlement (qui est d’ailleurs le deuxième plus grand bâtiment du monde, après le Pentagone) … L’après-midi, notre guide nous a rejoints pour nous montrer la maison de l’ancien dictateur de la Roumanie, Nicolae Ceaușescu. Le soir, nous nous sommes retrouvés, avec les Italiens et Grecs, dans un des nombreux restaurants de Galaţi, où nous les rencontrons enfin.

Mercredi 13 novembre : Premier contact et échanges avec les Roumains du lycée des arts Dimitrie Cuclin, dans lequel nous avons été très bien accueillis. Après une belle cérémonie d’ouverture en notre honneur, (les Français, Grecs et Italiens), plusieurs élèves du lycée nous ont proposé un spectacle (théâtre, danse, musique, poésie…). Cet accueil a été mené par Larisa Pelin, leur professeur de français. Ensuite, plusieurs professeurs nous ont proposé des activités et jeux (mémorisation des prénoms des membres du groupe ; activités de cohésion du groupe) qui nous ont permis de mieux nous connaître et de créer des liens. L’après-midi, nous nous sommes mis par groupes mixtes (Roumains, Grecs, Italiens et Français) pour élaborer un logo commun.

Jeudi 14 novembre : Reprise de l’atelier laissé en pause la veille. L’après-midi, nous avons tous présenté notre ville, notre lycée, et enfin, nos moyens de lutte contre le harcèlement. Le soir, les enseignants du lycée roumains nous ont emmenés voir le siège de la communauté grecque à Galati, le temps d’une soirée. Ce fut un moment fort, de partage et de rigolade, on a tous dansé !

Vendredi 15 novembre : Le matin, nous avons fait encore plusieurs jeux de rôle : un exercice de cohésion, de coordination, et “d’acceptation du jugement”. Ensuite, chacun devait exprimer son sentiment, et avait pris conscience de l’importance d’être solidaire et respectueux d’autrui.

Samedi 16 novembre : Visite du château de Bran (château de Dracula) et sa ville, Brasov, avec les Roumains et les Italiens.

Cette semaine a été un temps très fort, humainement, professionnellement, et culturellement, pour les élèves comme pour les adultes. Ce fut une aventure formidable.

 

Si vous avez envie de vivre …

Rejoignez-nous dans la lutte
contre le harcèlement !

… une expérience similaire

Remerciements spéciaux à Larisa Pelin, Mme Lamant, Mme Vergez, Mme Vicet, M. Gauvin, Gabrielle Chanson, Yvoire Kongo et Ugo Lutard.


1 Erasmus plus est un programme européen pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport dans l’Union européenne.


Par Grégory Decadt