On estime que 270 millions d’armes à feu sont détenues par des civils aux États-Unis, ce qui fait des Américains le peuple le plus lourdement armé au monde par habitant. La plupart des armes à feu sont détenues par des citoyens prudents et respectueux des lois, mais pas toutes. Selon une estimation, les armes à feu tuent plus de 100 000 personnes par an aux États-Unis, si l’on additionne le nombre d’homicides, de suicides et d’accidents.
En fait, les armes à feu existaient déjà aux États-Unis bien avant la naissance de l’Amérique. Les premiers colons de plusieurs États étaient tenus par la loi de posséder et d’entretenir des armes pour des raisons de défense collective. Au moment de la création des États-Unis, ses citoyens avaient pris les armes non seulement contre leurs voisins amérindiens, mais aussi contre l’armée de leur propre roi.
La nouvelle Constitution a reflété cette déclaration dans sa Déclaration des droits, déclarant qu’une milice bien réglementée étant nécessaire à la sécurité d’un État libre, le droit du peuple à détenir et à porter des armes ne doit pas être violé. Pendant plus de deux siècles, ce droit est resté une garantie importante mais largement négligée, soumise à une série de contrôles modestes. Mais en 2008 et 2010, des décisions historiques de la Cour suprême ont donné à ce droit constitutionnel un nouveau pouvoir considérable, réduisant considérablement l’autorité du gouvernement à limiter la possession d’armes à feu.
Alors que les réformes juridiques ont aidé les armes à feu, un lobby de plus en plus puissant a fait de même: la NRA (National Rifle Association)