L’ensemble de nos recherches nous a permis d’émettre un avis plus nuancé voir d’être plus critique sur l’utilisation des molécules de synthèse tout en répondant à notre problématique qui est nous vous le rappelons : Avons nous toujours intérêt aujourd’hui à synthétiser des molécules odorantes pour en faire du parfum?
Nous savons donc aujourd’hui que les avantages majeurs de la synthèse de molécules olfactives sont la réduction du coût et un large choix de possibilités. C’est d’ailleurs pour cela que la majorité des molécules odorantes utilisées en parfumerie sont artificielles.
Cependant, nous avons démontré au cours de notre expérience, qu’ il était plus difficile d’obtenir un produit pur à la suite d’une synthèse d’une molécule olfactive, et que cela affecte la qualité du produit.
De nombreuses études ont par ailleurs montré que les molécules odorantes synthétisées ont un effet néfaste sur la santé humaine ainsi que sur la faune et la flore.
Il est donc urgent et important de se poser les bonnes questions, à l’ère du développement durable.
Est-il nécessaire de mettre en danger notre sécurité et notre santé pour une seule réduction de coût ?
Nous pouvons donc, conclure que pour préserver notre planète et ses habitants, il est important de réduire peu à peu la présence de molécules olfactives synthétiques et d’utiliser notre savoir faire traditionnel.
Nous avons réalisé la synthèse de l’acétate de benzyle. L’acétate de benzyle est un composé chimique qui constitue l’odeur du jasmin naturel.
Matériel utilisé pour notre expérience
. 15mL d’acide acétique
. 12mL d’alcool benzylique
. Quelques gouttes d’acide sulfurique concentré
. 50mL de solution saturée de chlorure de sodium
. Ballon
. Chauffage à reflux
. Bécher
. Entonnoir
. Ampoule à décanter
Expérience première partie
Premièrement, nous avons introduit 15 ml d’acide acétique dans le ballon auquel nous avons ensuite ajouté 12ml d’alcool benzylique. Nous avons enfin complété la solution avec une dizaine de gouttes d’acide sulfurique concentré et une pincée de pierres ponces.
Nous avons placé le ballon sur un chauffage à reflux et laissé chauffer 30min.
Lors de notre expérience, les éléments que nous avons introduit dans le ballon ont été portés à ébullition grâce à notre chauffe-ballon.
Cette action a entraîné une évaporation et il est resté de l’alcool benzylique mélangé à de l’acide acétique.
La solution que nous avons obtenue est composées d’acide acétique, d’alcool benzylique et de résidus de pierre ponce.
Nous l’avons ensuite transvasée dans une ampoule à décanter en prenant soin d’enlever un maximum des résidus de pierre ponce.
Après avoir mis notre début de synthèse dans l’ampoule, nous y avons ajouté 50ml de solution saturée chlorure de sodium afin d’obtenir les deux phases que nous pouvons observer sur cette photo, la phase organique sur le dessus, celle dont nous avons besoin et la phases aqueuse en bas que nous évacuerons dans un becher.
Expérience deuxième partie
L’objectif de notre deuxième partie a été de purifier notre synthèse.
Pour cela nous avons eu besoin d’un montage assez spécial : un évaporateur rotatif!
Ce dernier est composé d’un ballon équipé d’un système qui le fait tourner dans un bain marie, d’un réfrigérant qui permet à l’élément qui s’évapore de revenir à l’état liquide et qui est recueillie dans un autre ballon, un récipient.
Voici notre montage sur la photo ci-contre.
Nous pouvons voir le ballon qui est plongé dans le bain marie, il exerce une rotation afin d’évaporer le cyclohexane le plus rapidement possible. Nous avons dû chauffer l’eau à 86°c car le cyclohexane s’évapore à partir de 80°c environ.
Ce rythme a été tenu durant 30-35 minutes mais à la fin du cycle, le cyclohexane n’a pas été enlevé complètement, il continuait à s’extraire. Nous avons été obligé de clore l’expérience car cela nous aurait pris trop de temps.
Nous avons, au final, extrait cette quantité de cyclohexane et comme nous pouvons le remarquer. Il s’est évaporé aussi une très faible quantité d’huile de notre synthèse, ce qui n’était pas grave.
Voici donc notre solution finale. Nous avons récupéré l’acétate de benzyle que nous supposons pur.
Chromatographie sur Couche Mince
Après notre purification de la synthèse qui visait à ne garder que l’acétate de benzyle, nous voulons prouver qu’elle est pure en effectuant une CCM.
Nous avons donc rechercher dans le hand book de la physique et de la chimie avec quel éluant l’acétate de benzyle était soluble. La liste proposée était très réduite et les éluants suggérés n’étaient pas présents au laboratoire.
Nous avons donc été obligé de partir sur une autre piste pour prouver la pureté de notre synthèse.
Calcul de rendement et de densité
Cette ultime partie de l’expérience était destinée à savoir si notre solution était pure ou non.
Calcul de rendement:
Notre produit après extraction avait une masse de 35,88 g. On souhaite calculer le rendement en acétate de benzyle.
On calcule tout d’abords la quantité de matière de l’acide acétique dans notre réaction:
m=15×1,05=15,75 g ainsi que masse molaire=60,05
On en conclu que n=m÷M=15,75÷60,05=0,26 mol
On cherche ensuite la quantité de matière d’alcool benzylique:
m=1,60×12=19,2 g ainsi que masse molaire=108,14
On a donc: n=19,2÷108,14=0,18 mol
Le réactif limitant est donc l’alcool benzylique.
masse molaire esther:150
Mmax=150×0,18=27 g
Nous constatons que la masse Mmax de l’acétate de benzyle est inférieure à notre masse de départ, notre produit final est par conséquent non pur, le cyclohexane n’a pas été complètement évaporé lors de la deuxième partie de l’expérience.
Calcul de la densité:
La densité de l’acétate de benzyle pur est de 1,056 g/cm3
Expérience:
Pour calculer la densité de notre synthèse et vérifier qu’elle est bien inférieure à celle de l’acétate de benzyle, nous avons versé notre solution dans une éprouvette graduée puis nous avons introduit trois densimètres différents qui mesuraient des densités allant de 0,8 à 1,05. Aucun n’a flotté dans notre synthèse, ce qui signifie que nous ne pouvons pas calculer la densité de notre synthèse. En revanche, cette expérience nous a permit d’affirmer que la densité de notre synthèse d’acétate de benzyle était inférieure à 1, la densité de l’acétate de benzyle pur.
En conclusion cette expérience valide, elle aussi, notre hypothèse selon laquelle notre synthèse n’est pas pure.
L’odorat ou l’olfaction est l’un des cinq sens que possède l’Homme. Il permet, grâce au nez, l’organe de l’olfaction de sentir le monde environnant et de percevoir les odeurs, les plus délicieuses comme les plus désagréables.
L’odorat humain, par comparaison aux autres espèces, est considéré comme l’un des sens les moins développés. Mais de nombreuses études montrent qu’il peut percevoir plus d’1 milliard d’odeurs différentes.
Au quotidien pourtant, l’odorat nous permet d’apprécier le parfum des fleurs, d’humer les arômes en cuisine ou de fuir lorsqu’une mauvaise odeur se présente, les indices nous permettent donc de nous repérer.
Certains souvenirs olfactifs peuvent d’ailleurs se révéler forts en émotions et un parfum peut nous rappeler un événement lié par exemple à la petite enfance, un lieu ou une rencontre.
Ils peuvent par ailleurs rester gravés dans notre esprit toute notre vie.
La perception d’une odeur est presque instantanée et comporte plusieurs informations comme l’intensité et la qualité.
Nous pouvons donc reconnaître, apprécier et classer la qualité d’une odeur.
L’olfaction comment ça fonctionne?
Nous pouvons percevoir les odeurs grâce à un processus qui fait intervenir notre cerveau.
Pour arriver jusqu’à lui et y être analysées, les molécules odorantes peuvent suivre 2 voies olfactives : la voie orthonasale, par les narines, et la voie rétronasale (ici représentée par une flèche rouge), par la bouche et l’arrière de la gorge, que nous n’aborderons pas ici car elle concerne plutôt la voie des gastronomes.
Voici un schéma de la voie orthonasale, la voie des parfumeurs :
Un produit odorant qui pénètre dans le nez ne devient une odeur que s’il est détecté par la muqueuse olfactive. Celle ci tapisse l’intérieur de chaque cavité nasale. La muqueuse olfactive porte des cellules nerveuses ou neurones qui transportent le message chimique en influx nerveux interprétable par le cerveau.
Ces neurones sont munis de cils et portent, quant à eux, des récepteurs olfactifs.
Bien qu’il existe une grande variété de récepteurs, chaque neurone ne porte qu’une seule variété de récepteurs.
La plupart des odeurs sont complexes c’est à dire composées de plusieurs molécules odorantes. Ainsi, une odeur sera captée par un certain type de récepteurs olfactifs.
L’Homme dispose d’environ 400 types de récepteurs olfactifs différents qui vont s’activer en fonction des molécules odorantes respirées.
On comprend alors que l’absence d’un type de récepteur ou une perturbation dans la perception va engendrer des différences dans l’odeur que l’on peut ressentir.
L’information perçue est transmise par ces récepteurs au bulbe olfactif situé sur le plancher de la boîte crânienne, elle même transmise au cerveau par les fibres nerveuses.
Celui-ci va alors analyser puis déterminer l’odeur.
Il existe différents procédés pour obtenir du parfum.
Ils peuvent être obtenus à partir de produits naturels, de produits synthétiques ou de produits chimiques.
Les matières premières doivent alors être transformées en essence.
Il existe différentes façon de transformer ces produits en essence.
L’enfleurage
Pour extraire une essence à partir de fleurs, on peut réaliser un enfleurage.
Cette technique consiste à plonger les fleurs dans de la graisse animale ou végétale pour que celle-ci absorbe l’essence des fleurs. L’opération peut se réitérer plusieurs fois pour obtenir une graisse plus saturée et donc de meilleure qualité.
Cette technique était beaucoup utilisée au XIX ème siècle mais elle est aujourd’hui peut employée car elle est trop coûteuse. Elle a tout de même fait de la ville de Grasse, la capitale du parfum.
L’enfleurage peut se réaliser à partir de graisse qui est chauffée, c’est l’enfleurage à chaud. Il est utilisé pour les fleurs les moins fragiles.
Pour les fleurs plus fragiles, on utilise des graisses froides c’est l’enfleurage à froid.
Après avoir été saturée par les fleurs, la graisse est rincée à l’alcool pour obtenir une essence absolue.
L’absolue est une des formes les plus pure de base parfumée.
Une essence absolue a un coût important car il n’y a pas un grand rendement, pour un kilo d’absolue il faut par exemple 750kg de pétales de rose.
La macération
Pour des matières premières animales comme le musc par exemple, on peut réaliser une macération, une technique qui consiste à plonger ces matières premières dans une solution alcoolique. L‘alcool va alors absorber l’essence de la matière, on obtiendra alors une essence issue d’animaux.
La distillation
Une technique d’extraction plus générale : la distillation par vapeur d’eau.
On dispose tout d’abord la matière dans un alambic qui est un appareil composé d’une partie où les matières premières introduites dans de l’eau sont chauffées. Puis une autre partie de l’alambic transporte la vapeur émise suite à l’ébullition dans un condensateur qui refroidit, enfin dans un séparateur.
On obtient alors une essence.
La distillation par vapeur d’eau n’est pas une de techniques les plus sûres.
Il est donc parfois nécessaire de purifier l’essence obtenue à l’aide d’une rectification qui consiste à placer l’essence sous vide à basse température. On obtient alors une essence sans impureté, l’essence a donc maintenant un coût plus élevé que celui obtenu après la distillation par vapeur car celle-ci est maintenant plus pure.
L’extraction au CO2
Une nouvelle technique mise au point plus récemment est l’extraction au CO2 dit “super critique” c’est-à-dire du CO2 à température ambiante à très haute pression.
Cette technique consiste à faire traverser du Co2 dans les différentes matières premières.
Cette technique permet de récupérer les molécules olfactives, le résultat est donc très proche de l’odeur de la matière première au naturel.
Malgré tout, cette technique n’est pas la plus utilisée de nos jours car celle-ci est très coûteuse et ne permet pas l’extraction de l’essence de toutes les matières premières.
L’extraction par solvants volatils
On peut également extraire une matière première à l’aide de solvants volatils comme de l’éthanol.
Cette technique est utilisée pour extraire une essence à l’aide de végétaux.
On lave les végétaux avec ces solvants qui vient donc se charger de l’odeur des végétaux. On fait ensuite s’évaporer le solvant pour obtenir une essence qui peut être absolue si l’on effectue ces lavages à l’alcool avec répétitions.
L’industrie du parfum:
Ces essences sont donc ensuite mélangées soigneusement entre elles par un nez parfumeur. Cette base parfumée est ensuite mélangée à un produit comme de l’alcool ou bien alors de l’huile qui vont servir d’excipient dans le parfums. Ils vont aider à fixer les odeurs ensembles et à ainsi harmoniser le parfum.
Ces parfums obtenus à partir d’extraction de matières premières naturelles ont cependant un coût assez important et c’est pour cela que le parfum a longtemps était considéré comme un luxe.
Depuis le développement de la chimie, le parfum est devenue un produit pouvant être accessible à tout le monde grâce notamment à des molécules olfactives synthétisées. La synthèse est une technique moins coûteuse car celle ci n’utilise pas de matières premières naturelles, mais des espèces chimiques permettant de recréer des odeurs présentes dans la nature et bien plus encore.
La synthèse peut être réalisée à partir d’une molécule naturelle qui sera modifiée pour obtenir la molécule odorante désirée, cette technique se nomme hémisynthèse.
Une synthèse artificielle d’une molécule olfactive est également possible, celle ci est réalisée à l’aide de produits chimiques tels que des esters, des acides etc. L’industrie du parfum utilise énormément de molécules synthétiques de nos jours, celles ci représentent 98% des molécules utilisées en parfumerie.
La synthèse n’est parfois pas le moyen le plus accessible de créer un parfum car les différentes étapes accumulées et les produits chimiques peuvent vite faire monter le prix du produit final.
Pour un parfum simple composé de seulement quelques molécules olfactives, il est donc parfois préférable d’extraire les matières premières naturelles.
De plus il y a une différence qualitative entre une absolue extraite à partir de matières premières naturelles et une molécule olfactive synthétisée car une matière première peut être composée de nombreuses molécules olfactives. Si l’on prend l’exemple du jasmin, une de ses molécules olfactives principales est l’acétate de benzyle, c’est la molécule que nous avons synthétisé lors de notre expérience.
Nous avons donc obtenu une odeur similaire à celle du jasmin mais qui n’est pourtant pas identique en raison de la présence d’autres molécules olfactives dans le jasmin.
Malgré les évolutions incessantes dans la chimie olfactive, le domaine de la parfumerie reste associé au luxe et réaliser un bon parfum nécessite beaucoup de patience et un bon savoir faire.
Le parfum provient étymologiquement du latin « per » et « fumum » ce qui signifie « à travers » et « fumée ».
C’est un nom qui définit plusieurs idées : abstraite dans le sens où c’est une odeur agréable à sentir qui émane de quelque chose et plus concrète lorsqu’il est défini comme étant un produit odorant qui s’utilise de diverses façons.
Le parfum est un terme large qui peut définir autant une odeur agréable qu’une solution fabriquée par l’homme à partir d’huile et de matières odorantes.
L’Antiquité: Rome et Egypte
Le parfum n’a pas de date de naissance, nous savons qu’il existait bien avant Jésus Christ et les hommes l’utilisaient déjà au Néolithique, c’est-à-dire en l’an 7000 avant J.C sous forme d’essences et d’arômes qui servaient à plaire aux dieux pour attirer leurs faveurs comme dans la Grèce Antique ou encore embaumer les corps comme dans l’Égypte ancienne.
Le parfum devient, au fur et à mesure, réservé à des utilisations de moins en moins religieuses.
Les classes supérieures égyptiennes commencent durant l’Antiquité à se parfumer pour montrer leur appartenance.
Cléopâtre, elle même était connue pour aimer se plonger dans des bains de roses. Les égyptiens allaient jusqu’à dire qu’ « elle ensorcelait le vent ». Le parfum est alors un produit de cosmétique.
Suivant les civilisations, l’emploi du parfum était plus ou moins développé. Ils ont tous cependant une utilisation commune qui par l’étymologie du mot se devine, honorer les Dieux avec des encens.
Le parfum était utilisé partout dans l’Antiquité mais il existait deux foyers principaux la Rome et l’Égypte qui donne son héritage à la Grèce. Les Romains en étaient de grand consommateurs, les historiens estimaient cette consommation à environ 2,5
tonnes par an. Ils en mettaient partout pour cacher les mauvaises odeurs, pour guérir ou encore pour séduire. Les parfums de la Rome Antique étaient faits d’huile d’olive et d’essence de fleurs.
Dans l’Égypte Antique, l’encens a des utilisations plus centré sur la religion, il permet aux morts de trouver le chemin vers l’Au-Delà, et est présent à tout les grands événements de la vie des Hommes. Pendant les cultes, les aromates avaient des significations particulières, les plantes dont ils provenaient était dites d’origine divine.
Le parfum au Moyen-Age: les “Barbares”
Au Moyen-Age, le parfum est un essentiel de la vie qui s’oublie avec la chute de l’Empire Romain. L,e christianisme qui s’installe, juge cet usage profane.
Du V au XIème siècle, l’usage des produits parfumés se limite à des sacs remplis de mélanges d’aromates percés qui diffusent des odeurs parfumées. Ils sont placés dans les maisons ou entre les vêtements.
Ce n’est qu’au XIIème siècle, au début des croisades que cette tradition se reprend. Jusqu’à présent, les parfums étaient fabriqués en écrasant des produits naturels odorants mélangés avec des matières grasses.
De nouvelles techniques se développent ensuite comme la distillation. La découverte de l’alcool éthylique permet alors la création de parfums non gras.
Le commerce avec l’Orient et l’Occident, permet au parfum de devenir un produit noble.
Les bains parfumés ou aromatisés étaient un rituel partagé au sein de lieu publique d’échange.
La Renaissance: l’anoblissement des parfums
Lors de la Renaissance, les parfums deviennent un vrai art.
C’est l’apparition de la mode des Cuirs parfumés, des peaux venues d’Orient, avec lesquels on fabrique des gants puis qu’on parfume. Ils sont fabriqués par des artistes de métiers, appelés les parfumeurs-gantiers dans des villes de renommée mondiale, Grasse par exemple.
La Renaissance est aussi une époque où les gens soupçonnent les bains d’être des transmetteurs de maladies. Ils se lavent donc très peu et utilisent les essences pour cacher les mauvaises odeurs. Ils utilisent alors le parfum de manière excessive, ce qui marque cette période de l’Histoire.
Cependant, les techniques de production de parfum et de distillation ont déjà bien évolué. L’alchimie est remplacée par la chimie ce qui améliore la qualité des essences.
Enfin, Catherine de Médicis a beaucoup participé à l’avènement du parfum. Elle a contribué aux échanges d’épices venu d’Orient afin de créer de nouvelles senteurs lorsqu’elle a épousé Henri II.
Les odeurs de la Renaissance sont principalement la rose musquée, la fleur d’oranger, le gingembre, la vanille, la cannelle, le gingembre, le poivre, le benjoin, le clou de girofle, l’ambre, et le camphre. Autant d’odeurs qui proviennent du monde entier grâce aux nouvelles routes maritimes et aux Grandes Découvertes géographique comme celle du Nouveau Monde par Christophe Colomb en 1492.
Le parfum du XVIIème au XVIIIème
Durant ce moment de l’histoire, le parfum se change en un mélange plus subtil. On redécouvre des notes florales comme l’iris, le jasmin, la fleur d’oranger, la rose. C’est alors l’invention de l’Eau de Cologne.
Les premiers créateurs apparaissent comme la maison Farina et la préciosité de la Cour donne lieu au mode des fards et du parfum qui sont des parfums secs, sous forme de poudre.
Louis XIV est surnommé le “Roi le plus fleurant au monde” de même que sa Cour appelée la “Cour Parfumée”.
On retrouve ces poudres parfumées sur les accessoires comme sur les perruques, les cheveux les vêtements, les mouchoirs, les gants…Mais les parfums restent, comme à la Renaissance, des artifices pour masquer les mauvaises odeurs.
Le XIXème siècle, les débuts de l’industrie
C’est lors de ce siècle d’innovations que les parfumeries font leur grand retour après la Révolution Française.
En effet, la Révolution a stoppé net l’utilisation du parfum car il est considéré comme signe de noblesse ce qui durant la révolte était très mal perçu.
Ce n’est qu’au gouvernement du Directoire qu’il refait surface. L’hygiène, elle-même, revient, accessible aux classes les plus modestes. La population devient alors plus coquette et raffinée. L’hygiène et la beauté deviennent des modèles de la société.
L’industrie du parfum apparaît avec la chimie organique.
Les chimistes développent l’isolation des molécules olfactives et créent des parfums d’une rare intensité. Le commerce des flacons de parfums en verre voit le jour.
La synthèse des molécules odorantes devient possible. C’est le début du parfum tel que nous le connaissons aujourd’hui, avec par exemple, les Maisons de parfumeries Guerlain et pivet.
L’évolution du parfum au XXème siècle
Le XXème siècle est celui dont nous avons le plus de retour.
Le parfum se diversifie. Il peut être crée uniquement pour l’Homme ou pour Femme. Les parfums pour les Hommes sont plus virils et frais tandis que ceux pour les Femmes sont épicés avec des fragrances orientales.
Les marques semblables à Chanel, Dior, Guerlain véhiculent une image du parfum glamour et sensuel via la publicité ou le cinéma. Le parfum est désormais un mélange d’alcool éthylique et d’espèces naturelles et synthétiques mais il n’est pas seulement un contenu, il est aussi associé à un flacon stylisé et à une publicité qui lui est propre.
Ce siècle marque une grande diversité des parfums, avec des senteurs allant du frais à l’exotique puis à l’épicé.
Mais la fin du XIXème siècle change complètement cette mode des odeurs fortes et marquées.
Les senteurs qui se vendent deviennent plus discrètes, simples et originales. La distinction Homme/Femme est brisée par l’apparition des senteurs Unisexe.
De nos jour, le parfum du XXIème siècle
Aujourd’hui, les grandes odeurs du XX ème siècle se retrouvent modernisées. On y ajoute ou supprime quelques notes. Ce sont des dérivés des odeurs classiques. Les ingrédients du parfum sont de nos jours, l’alcool éthylique comme depuis le Moyen-Age ainsi que les molécules odorantes et le fixateur.
Le parfum se vaporise sur le poignet, derrière les oreilles ou sur les vêtements. Les créations sont plus fréquentes et originales.
Les parfumeries s’adaptent aux consommateurs en recherche d’authenticité. De nouvelles gammes sont commercialisées en permanence, et les clients ne cherchent plus à montrer leur appartenance mais leur personnalité.
Le parfum devient l’un des plus grands domaines artistiques.
Les Maisons peuvent créer à l’infini et font preuve de sensibilité, d’imagination, d’innovation lorsqu’elles inventent de nouvelles fragrances.