La place des molécules de synthèses et ses détracteurs

Depuis la naissance de la parfumerie de synthèse, les parfums contiennent de plus en plus de molécules de synthèses. Il est vrai qu’un des intérêts majeurs de leur utilisation est le faible coût de fabrication.

Au delà de la variété de l’offre olfactive, les produits de synthèses permettent de reproduire un parfum  de manière exacte et en grande quantité.

Cela ne serait pas possible avec de l’huile essentielle de rose par exemple car pour 1 kilo d’huile, il faut environ 750 kilos de pétales de roses.

La chimie a donc permit de démocratiser la parfumerie et de la rendre accessible à tous.

Pour bon nombre de créateurs, l’utilisation de ces produits entrant dans la composition d’un parfum est indispensable.

Pour Olivia Giacobetti, parfumeuse française, “les molécules de synthèse forment une colonne vertébrale car elles sont puissantes, directes, les naturelles sont, quant à elle, plus complexes et apportent  des nuances, du mystère. Les deux sont indissociables.

Pour d’autres encore, la molécule de synthèse apparaît comme une alternative pour protéger de l’extinction certaines espèces naturelles, comme le bois de rose en voie de disparition.

Par ailleurs, leur utilisation est controversée car les molécules ne seraient pas sans risque pour la santé humaine et l’environnement.

Elles seraient désignées comme responsables de multiples maladies dermatologiques et auraient des effets encore plus nocifs comme de la fatigue chronique, perte de fertilité, cancers ou encore asthme et problèmes respiratoires.

Ces produits, de plus, participeraient activement à augmenter la pollution, aussi bien par leur utilisation que par leur méthode d’extraction.

Il a été démontré par exemple que le toluène un dérivé du benzène, peut provoquer des nausées et des maux de tête.

L’ambrette musc, le linalcool causent des dégâts irréversibles sur les animaux. Pourtant, ils sont identifiés dans un grand nombre de parfums.

Les réglementations au sein et au delà de l’Europe sont très concernées par le sujet et émettent des restrictions quant à leur utilisation. De nombreuses molécules ont été interdites et retirées du marché.

Face à ses constats alarmants, certaines marques élaborent des parfums labellisés bio mais le consommateur a encore beaucoup de mal à se détacher des diktats de la mode. Pourtant la nature regorge des senteurs envoûtantes : rose, santal, frangipanier… Plus de 200 matières naturelles offrent des parfums extraordinaires.

Seule la prise de conscience du consommateur et l’engouement pour le “naturel” nous permettrait de voir renaître une nouvelle époque de passionnés de la chimie de substances naturelles.

En parallèle, il faut aussi multiplier les contrôles pour vérifier l’impact sur la santé et la nature avant toute commercialisation.

Introduction

Le parfum est une substance odorante qui peut être d’origine naturelle et peut donc provenir par exemple d’extraits de fleurs ou de fruits.

Mais elle peut aussi être d’origine artificielle et provient donc de matières premières synthétiques c’est à dire d’espèces chimiques recrées par l’Homme. C’est généralement une odeur agréable qui émane d’un végétal ou d’un être.

Nous avons souhaité nous intéresser à cette chimie de synthèse qui permet de créer ou de reproduire une odeur sur mesure mais non sans risque comme semble le dénoncer le rapport « Parfum de Scandale » de Greenpeace en 2005 qui insiste sur leurs effets nocifs sur la santé et l’environnement.

Alors, face à ces constats alarmants, certaines marques élaborent des parfums labellisés bio.

Nous avons donc voulu savoir si nous avions toujours intérêt aujourd’hui à synthétiser des molécules odorantes pour en faire du parfum?

Les différentes notes

Les substances odorantes de chaque parfum sont classées en plusieurs catégories, on en distingue 3 :

Tableau représentant les différentes senteurs présentent pour chaque note :

Notes de cœur Notes fleuries, épicées et fruitées
Notes de tête Notes d’agrumes et aromatiques.
Notes de fond Notes cuivrées et boisées

Lorsque l’on vaporise du parfum sur notre peau, on peut sentir les notes de tête. Ce sont les notes les plus volatiles. Par conséquent, nous ne pouvons les percevoir qu’environ 2 heures .

Ensuite, nous pouvons distinguer les notes de cœur pendant 4 heures maximum, elles constituent l’odeur principale et caractéristique du parfum.

Puis pour finir, nous pouvons discerner les notes de fond du parfum qui consistent à fixer l’odeur pour la faire durer plus longtemps. Ces notes s’évaporent très lentement et peuvent être parfois perçues pendant une journée.

 

 

Les familles olfactives

Nous avons la possibilité de classer chaque parfum selon plusieurs familles olfactives. Nous en comptons 7 différentes.

Les familles olfactives

Boisée : odeurs principalement composées d’arômes extraits du bois ainsi que de vétiver, de patchouli, de cèdre et de bois de santal.

Photographie de bois

Orientale : odeurs principalement composées d’épices, de vanille, de cannelle.

Photographie de cannelle

Aromatique : odeurs principalement composées de notes mentholées, citronnées et anisées.

Photographie de citron et de menthe

Chyprée : odeurs principalement composées de notes de mousse de chêne, de patchouli, de bergamote, ou encore de rose et de jasmin.

Photographie de bergamote

Fleurie : odeurs principalement composées de notes provenant de plusieurs espèces florales comme par exemple la rose, le jasmin, le muguet, la violette…

Photographie de fleur de jasmin

Hespéridée :  odeurs principalement composées de notes d’agrumes comme le citron, l’orange, le pamplemousse, la bergamote ou encore la mandarine.

Photographie d’agrumes

Fougère : odeurs principalement composées de mousse d’arbres comme le chêne ainsi que de lavande, vétiver et géranium.

Photographie de lavande