Visite de la butte du Vauquois: la guerre des mines.
Avec nos amis allemands et italiens, nous partons à trente kilomètres de Verdun pour visiter l’Argonne, et les lieux de combats comme la butte du Vauquois.
Mémorial des combats pour la butte du Vauquois. En bas à gauche un poilu dans les galeries.
Le village du Vauquois est située sur un promontoire exceptionnel qui permet de contrôler la voie de chemin de fer qui relie la Champagne à Verdun. Les Allemands lancent un assaut dès septembre 14 pour s’en emparer et obtenir des renseignements tactiques d’une grande précision. C’est la raison pour laquelle les Français décident de lancer un assaut pour reprendre coûte que coûte la position en mars 1915.
Ce charmant petit village d’une centaine d’habitants sera le théâtre de 1500 jours de combat. Il ne reste aujourd’hui pas une seule pierre de cette bourgade entièrement pulvérisée par les tir de mines.
Les Allemands et les Français se retrouvent face à face. Les deux belligérants décident alors de détruire les tranchées adverses en plaçant des charges sous les tranchées ennemies par des galeries profondes parfois de plus de 80 mètres de profondeur.
Le plus gros cratère a été causé par un tir de mine allemand. Avec 60 tonnes d’explosif, une partie du dispositif français saute. 108 soldats perdent la vie en une fraction de seconde.
Le général allemand Von Mudra ordonne à ses hommes de creuser des galeries de plus en plus profondément. Ainsi, les Allemands creusent 17 km de tranchées. Les Français 5 km. Dans cette guerre de siège, les allemands construisent une véritable caserne sous la colline, des salles de repos, des arsenaux. Il faudra attendre 1918, pour que les Français redeviennent maître de tout l’emplacement.
Visite du cimetière allemand de Cheppy, près de Clermont en Argonne.
Les lycéens allemands et français découvrent un petit cimetière complètement perdu dans cette région vallonnée de l’Argonne. Une croix en acier, regroupe en fait 4 soldats allemands tués. Deux soldats devant et deux soldats derrière. Ce cimetière, créé dès 1914, contient plus de 6100 morts. Beaucoup sont tombés en 1916.
Malgré la nuit, en fouillant un peu nous avons retrouvé les fosses communes à l’arrière du cimetière. Signalées par les grandes croix en schiste noir, que l’on retrouve souvent dans les cimetières allemands. Les simples soldats sont enterrés au côté de leurs officiers. Ils sont tous égaux dans la mort. Nous trouvons la même chose à Douaumont les officiers sont enterrés avec leurs hommes.
Quelques soldats et sous-officiers juifs reposent également au côté de leurs camarades.
Même pendant la seconde guerre mondiale, lors de l’occupation allemande, les tombes
juives de ces cimetières militaires ont été respectées.
Près de la croix centrale, les lycéens allemands parcourent le site. Ils avouent eux mêmes que l’histoire de la première guerre mondiale n’est pas étudiée en profondeur chez eux.
Visite du mémorial américain de Varennes en Argonne.
Rencontre avec le magnifique mémorial américain dans le petit village de Varennes, où le roi Louis XVI fut arrêté lors de sa fuite vers Montmédy, le 21 juin 1791.
Pour commémorer l’avance et la contribution des forces américaines dans ce secteur, les Américains ont construit ce monument. Ils n’ont pas manqué l’occasion d’affirmer que leur lutte a contribué à restaurer le droit et la civilisation.
Les Américains ont énormément de talent pour construire des monuments arts déco de très belle facture. Les Etats-unis aménagent en moyenne 42 m² pour chaque soldat mort au combat, contre 3 à 4m² pour un soldat français. De même, Washington dépense chaque années 150 dollars par soldat tué. La France quant à elle dépense 3 euros.