Odeurs des bois

Les souvenirs affluaient par longues vagues : toutes les odeurs des bois, l’âcreté du terreau mouillé sur quoi fermentent les feuilles mortes, les effluves légers des résines, l’atome farineux d’un champignon écrasé en passant : tous les murmures, tous les froissements, toutes les envolées dans les branches, les fracas d’ailes traversant les futaies, les essors au ras des sillons.

 

MAURICE GENEVOIX, Raboliot, (Grasset, édit.).