Refuge

Plonger mon nez dans l‘écharpe encore chaude de ma mère, et prendre une grande inspiration. Me remplir les poumons de ces odeurs, les graver dans ma mémoire, pour ne jamais les oublier.
Une explosion d’odeurs maternelles et réconfortantes, qui font naître en moi une ribambelle de souvenirs.
D’abord l’odeur de son parfum, forte et enivrante, qui remonte le long du nez et pique les yeux si on la respire trop fort.
Ensuite l’odeur de sa peau, douce et veloutée, qui, mélée au parfum de la lessive me rappelle ces moments où petite, je me nichais au creux de son cou.
Toutes ces senteurs familières qui me donnent envie de m’en abreuver, de ne jamais lacher cette écharpe, et me font redouter de grandir un jour et cesser de percevoir les odeurs de cette façon propre à l’enfance.