« le Parfum » de Patrick Süskind, extrait 2

” Il allait faire un parfum selon toutes les règles de l’art, et l’odeur de la jeune fille derrière le mur en serait l’âme.

Mais pour en constituer le corps, la base, le torse et la tête, pour lui fournir ses notes aiguës et lui donner un fixateur, les adjuvants idoines n’étaient pas le musc et la civette, ni l’huile de rose ou le néroli, c’était bien clair. Un tel parfum, un parfum humain, exigeait d’autres ingrédients. ”

page 214 , Le Parfum, 1988, Patrick Suskind

L’hydro-distillation du citron

Le groupe des Patchoulliennes à eu pour mission d’extraire l’essence de citron, voilà le déroulement de la séance :

 

Tout d’abord nous avons coupé le citron de sorte à n’avoir que les zestes (la peau.)

Puis les morceaux furent coupés très finement, et mis dans le ballon avec de l’eau pour les faire chauffer et recueillir l’huile essentielle de citron.

 

Voilà d’autres photos des travaux réalisés ce jour là : distillation de menthe et récolte de vanille.

 

Tout cela mis en distillation, avec à côté toutes sortes d’odeurs (algues, verveine, rose, etc…) huuum imaginer l’odeur de la salle.
Nous avons attendu que l’eau atteignent une forte température, ce qui a permis à l’huile essentielle d’arriver dans le becher ( malheureusement nous n’avons pas d’image pour vous montrer la machine).

Une fois tout cela terminer : tadam, l’extraction est terminée.

“le Parfum” de Patrick Süskind, extrait 1

Nous avons travaillés sur l’oeuvre “le Parfum” de Patrick Süskind, nous l’avons lu, étudié, éxaminé, et voici mon extrait qui représente le système d’extraction de l’odeur d’une jeune femme morte. Les passages en gras sont pour l’élève allophone qui m’accompagnait : du vocabulaire important dans l’histoire.

 

”    Il rangea la matraque et ne fut plus dorénavant habité que par un affairement assidu. En premier lieu, il déploya le linge d’enfleurage et l’étala souplement, l’envers en dessous, sur la table et des chaises, en veillant à ce que le côté gras ne touche rien. Puis il rabbatit le dessus-de-lit. Le magnifique parfum de la jeune fille, libéré soudain dans une bouffée chaude et puissante, ne l‘émut pas. Car enfin il le connaissait, et il n’en jourait, n’en jourait jusqu’à l’ivresse, que plus tard, une fois qu’il le posséderait vraiment. Pour l’instant il s’agissait d’en capter le plus possible, d’en répandre le moins possible à côté : pour l’instant, il fallait se concentrer et faire vite.

A coups de ciseaux rapides, il fendit la chemise de nuit et la lui ôta, saisit le linge enduit de graisse et en recouvrit son corps nu. Puis il la souleva, fit passer le linge sous elle, l’y enroula comme un pâtissier refermant un chausson, replia les extrémités, l’enveloppant depuis les orteils jusqu’au front. Seule la chevelure dépassait encore de cette gangue de momie. Il la coupa au ras du cuir chevelu et l’emballa dans la chemise de nuit, qu’il ficela en un paquet. Enfin il rabattit un coin libre du linge sur le crâne rasé et en lissa l’extrémité, qu’il tapota délicatement du bout des doigts pour qu’elle adhère bien. ”

 

 

Description “Effluve Vagabonde”

Créer un parfum ce n’est pas anodin, nous voulions vous transmettre un peu de notre imagination.

Pour cela, pars avec nous à la découverte de ces saveurs, ces senteurs, ces douceurs, et cette note de bonne humeur. Respire, souris, apprécie, nous voulons te faire rêver à travers ces effluves parfumées de forêt. Voyage, voyage au travers de ces notes volatiles, de cœurs ou de fonds, voyage avec nous vers notre univers.

Cette préparation était complexe mais après 4 essais, plutôt rapide, nous avions notre composition .

Une note boisée qui nous apaise, une note acide pour un côté énergique et une note sucrée pour le plaisir.

Menthe, citron, vanille, commun certes, mais agréable. Assez pour nous libérer l’esprit un court instant.

Création et composition du parfum des Patchoulliennes

Essaie 1 Essaie 2 Essaie 3 Essaie 4 (pas retenu !)
Menthe 0,5ml Menthe 3gouttes Menthe 3gouttes Verveine citronnée 3gouttes
Vanille 0,5ml Vanille 1ml Vanille 1ml Rose 4gouttes
Citron 1ml Citron 0,5ml Citron 7gouttes Menthe 3gouttes
Mauvais : trop de menthe, acidulé Moyen :
la menthe ne ressort pas assez
On sent tout, c’est agréable pas du tout plaisant.

Ressemble à un odeur de toilette.

Voilà nos résultats mis en tableau pour la composition de notre parfum.
L’essaie retenu est retenu comme le meilleur, l’essaie 4 au contraire est celui qui a le moins de    succès ; la verveine ne s’accorde pas avec la vanille, la menthe et le citron.
3 gouttes de menthe pour la note de tête, 1ml de vanille pour la note de coeur, 7 gouttes de citron… Et voilà le parfum des Patchoulliennes !

Composition de notre parfum

Essaie 1 Essaie 2 Essaie 3 Essaie 4 (pas retenu !)
Menthe 0,5ml Menthe 3gouttes Menthe 3gouttes Verveine citronnée 3gouttes
Vanille 0,5ml Vanille 1ml Vanille 1ml Rose 4gouttes
Citron 1ml Citron 0,5ml Citron 7gouttes Menthe 3gouttes
Mauvais : trop de menthe, acidulé Moyen :
la menthe ne ressort pas assez
On sent tout, c’est agréable pas du tout plaisant.

Ressemble à un odeur de toilette.

Voilà le tableau de nos recherches sur notre parfum, avec les doses utilisées.
Au final, l’essaie numéro trois fut retenu, l’essaie 4 fut vite mis de côté car la verveine ne s’assemble pas bien à la vanille, la menthe et le citron .
Pour terminer, à la toute fin du cours nous avons rajouté une goutte de rose, mais tout comme la verveine nous trouvions que cela ne s’accorder pas.

extraits littéraires à propos d’odeurs

  1. 露浓希晓笑,风劲浅残香。

—-唐·太宗《赋得残菊》

  1. 冲天香阵透长安,满城尽带黄金甲。

—-唐·黄巢《不第后赋菊》
3. 陶令篱边色,罗含宅里香。

—-唐·李商隐《菊花)
4.菊花如志士, 过时有余香。

—-宋·朱淑贞《菊花》

extraits trouvés par Siqian

«De loin en loin, poussaient dans le sol stérile de longues cheminées de fabriques, seule végétation de ces champs putrides où la brise du printemps promenait un parfum de pétrole et de schiste mêlé à une autre odeur moins agréable encore.»

Une partie de campagne, Maupassant

Lecteur, as-tu quelquefois respiré
Avec ivresse et lente gourmandise
Ce grain d’encens qui remplit une église,
Ou d’un sachet le musc invétéré ?

Charme profond, magique, dont nous grise
Dans le présent le passé restauré !
Ainsi l’amant sur un corps adoré
Du souvenir cueille la fleur exquise.

De ses cheveux élastiques et lourds,
Vivant sachet, encensoir de l’alcôve,
Une senteur montait, sauvage et fauve,

Et des habits, mousseline ou velours,
Tout imprégnés de sa jeunesse pure,
Se dégageait un parfum de fourrure. Le parfum, Baudelaire

extraits trouvés par Linnéa

« cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu’il faudrait appeler l’odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements ; elle a le goût d’une salle où l’on a dîné, elle pue le service, l’office, l’hospice » -dans Le Père Goriot (1835), Balzac.

Extrait trouvé par Jeanne.

« L’odeur de la mort? Ca dépend, il n’y a pas d’uniformité d’odeur. Si le corps est frais, quand il n’est pas ouvert, c’est une odeur de renfermé, comme une personne pas très propre qui sentirait des pieds. Mais quand on ouvre, c’est le pire, absolument ignoble. C’est très dur à expliquer, un peu comme de la viande froide laissée dehors macérant dans le sang. Quand la décomposition est plus avancée, c’est la même odeur, plus forte, plus viande pourrie, avec en plus une odeur d’excrément. Mais ça dépend des cas, du sexe, de l’âge. Si c’est un alcoolique qui s’est vomi dessus avant de mourir, il a en plus une odeur de vinasse. Une autopsie ce n’est pas anodin, ce n’est pas traumatisant non plus, mais on s’y prépare, on n’y va pas les mains dans les poches. Mais le plus dur avec les cadavres, c’est vraiment l’odeur. La vue on oublie, on en rêve pas la nuit. L’odeur on l’embarque avec soi. Elle reste collée à toi, pas dans les vêtements ni dans les cheveux, mais dans le nez. On a beau se laver, elle ne part pas. On l’oublie un peu, puis, deux, trois jours après elle revient.»

“D’après un officier de police judiciaire de la circonscription de Juvisy-sur-Orges, Arnaud Pollet. Il a assisté à une douzaine d’autopsies.”

Extraits trouvés par Bleuenn

Liens du site contenant ces extraits : http://vladimir.pronier.free.fr/Le_parfum_de_la_mort.htm

Gribouillages

Gribouillages

En ce jour pluvieux d’automne, j’ai retrouvé au milieu de mes incalculables cartons, une pochette bleue regorgeant de feuilles déchirées et abîmées par le temps. Sur chacune d’elles on pouvait distinguer de larges tâches colorées qui s’étendaient aléatoirement. C’étaient mes dessins d’enfance que je n’avais pas revus depuis si longtemps. Une odeur quelque peu roussie s’échappait du tas informe. Elle se frottait doucement à mes narines les dérangeant par ses notes rugueuses. Elle m’évoquait les journées que je passais petite à gribouiller mes cahiers d’école et faisait monter en moi une vague de nostalgie, me laissant tout de même un léger goût de bonheur.

Linnéa

Silence….. je hume

Silence….je hume

Je l’aime , je l’aime alors qu’elle n’est pas particulièrement enivrante .

J’aime cette odeur , je l’aime de tout mon cœur et même si elle n’est plus beaucoup présente à mes côtés elle me manque beaucoup.

Cette certaine odeur brûlée , qui sent fort , qui est dure , qui est noire et qui est complexe , oui elle.

Mais en même temps, cette complexité s’estompe vers la fin et alors c’est à ce moment précis que je peux la décrire , oui celle-ci , je parle bien de cette odeur de chocolat trop longtemps laissé au four ou alors mis à une température trop chaude, ou encore un laisser aller de la part de cette petite dame toute recroquevillé qui aime tant préparer des gâteaux pour ses petits enfants.

Et quand cette odeur si banale apparaît près de moi, je ne peux que deviner de quoi il s’agit à la minute même ou elle entre dans mes narines.

Une odeur vers la fin qui finissais par être moelleuse et douce ainsi que sucrée, délicieuse et succulente .

En vérité cette odeur de brûlé était tabou et à ne jamais au grand jamais en parler devant cette petite dame.

Ma chère et chaleureuse mamie Irène ; elle a le don pour rendre ces gâteaux spéciaux avec un goût et une odeur unique .

Et même si ils sont loin d’être parfait je les adore toujours autant .

BB