Un livre enthousiasmant: Le quatrième mur (2013) de Sorj Chalandon, présenté par Léonie, 1ère L2.

Le Quatrième mur ( 2013 ) est un roman de Sorj Chalandon, écrivain et journaliste français né en 1952, qui a longtemps travaillé pour le journal Libération, et qui publie aujourd’hui dans Le Canard enchaîné. En tant qu’écrivain, il a notamment publié Une promesse en 2006 et Mon traître en 2008. Le Quatrième mur, quant à lui, a reçu, entre autres, le Prix Goncourt des lycéens en 2013 ou encore le Prix Le Choix de l’Orient, la même année. Ce roman nous parle avant tout de la guerre, de sa violence et de son impact sur l’Homme, mais il nous conte également l’utopie de son protagoniste, ainsi que son amour pour le théâtre et pour la littérature, en général.
Le Quatrième mur, c’est l’histoire de Georges, éternel étudiant en Histoire dans les années 1980, militant d’extrême gauche pour la défense des palestiniens, entre autres, mais qui connaît la révolte et non la guerre, et surtout metteur en scène amateur à ses heures perdues. Le Quatrième mur, c’est l’histoire d’une rencontre entre cet homme, et Samuel Akounis, un réfugié grec, juif et metteur en scène, qui va apprendre à Georges sa fascination pour la pièce Antigone, de Jean Anouilh, et qui va confier à celui-ci la tâche de poursuivre son projet fou : monter cette pièce à Beyrouth, au Liban, en pleine guerre civile, en choisissant un acteur de chaque communauté, et en les réunissant autour d’un projet commun, qui donnera lieu à une unique représentation, une trêve poétique. Si Samuel a eu cette idée c’est, comme il le dira ”pour donner une chance à des ennemis de se parler”. Alors, pour faire plaisir à son ami malade, George se rendra là-bas, et se retrouvera confronté à la guerre, aux tensions entre les communautés, et il se retrouvera ainsi changé à jamais.
C’est pourquoi Le Quatrième mur est également le récit de cette cruauté, de cette violence qui s’empare de l’homme en temps de guerre, et qui ne le quitte plus ensuite. C’est le récit de cette fatalité, de cette fin connue d’avance, mais qui bouleverse quand même.
J’ai personnellement beaucoup apprécié ce roman. J’en ai aimé l’utopie et la poésie, ainsi que ce décalage entre la guerre et le projet improbable des deux hommes. Je l’ai trouvé rempli d’émotions, qui parviennent d’ailleurs jusqu’à nous, lecteurs, toutes plus contradictoires les unes que les autres. En un mot, j’ai trouvé ce roman bouleversant. Finalement, d’un point de vue plus pragmatique, ce livre a également, il me semble, une valeur informative, puisqu’il m’a beaucoup appris sur la situation du Liban à l’époque de l’histoire, notamment.