Jusqu’ici, franchir la porte de la Zahia était un privilège réservé à quelques jet-setteurs, à des intellectuels afghans ou bosniaques, à des top-modèles et autres VIP. Désormais grâce à Jean-Paul Enthoven, n’importe quel quidam peut se croire invité dans le riad de Bernard-Henri Lévy à Marrakech.
Ce véritable palais des Mille et Une Nuit est en effet le décor, voire le personnage principal, de son nouveau roman Ce que nous avons eu de meilleur. Vous avez dit roman ? Plutôt une marqueterie de saynètes, de portraits, de confidences, de rêveries. En une noria savamment agencée, on y croise Alain Delon (précédent propriétaire du riad ), le fantôme de Marlon Brando ( qui y logea ) , des sirènes hippie-chic ou des couturiers invertis. Et bien sûr, Bernard-Henri Lévy, le maître des lieux, rebaptisé Lewis, en référence au roman de Paul Morand : Lewis et Irène.
C’est à pas de velours, dans un style souple et nerveux, que Jean-Paul Enthoven nous guide dans le dédale de patios et de terrasses qui composent la maison de son ami. Tout ici n’est qu’un prétexte à l’introspection. Enfin, Jean-Paul Enthoven retrouve ici dans des pages passionnées, un brin complaisantes, la veine d’un de ses précédents romans: Aurore. ( d’après L’Express )